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Une technologie israélienne « vitale » dans la prévention des septicémies

Les infections du sang sont nombreuses - avec 250 000 par an aux États-Unis - mais à Tel Aviv, l'intelligence artificielle permet d'identifier les patients les plus vulnérables

Photo d'illustration : Image 3 D d'une bactérie en forme de tige dans le sang.  (Crédit :_Microbe via iStock by Getty Images)
Photo d'illustration : Image 3 D d'une bactérie en forme de tige dans le sang. (Crédit :_Microbe via iStock by Getty Images)

Une nouvelle technologie « vitale » et basée sur l’intelligence artificielle (IA) qui a été développée en Israël indique aux médecins quels sont les patients les plus à risque de mourir ou de développer une maladie grave en cas de septicémie.

En donnant les résultats de tests sanguins de routine aux médecins lors de l’arrivée des malades à l’hôpital, cette technologie « empêchera de nombreux morts » en amenant les équipes médicales à contrôler de près les personnes les plus susceptibles d’être touchées par une infection du sang, commente le professeur Noam Shomron auprès du Times of Israel.

Il note que ce type d’infection est commune – il y en aurait, chaque année, environ 250 000 aux États-Unis – et elle est une importante cause de décès, ce qui rend déterminant de s’y attaquer, ajoute-t-il.

L’outil basé sur l’intelligence artificielle interprète des modèles de tests sanguins standards que les hôpitaux ont tendance à réaliser lors des nouvelles admissions et il les utilise pour évaluer le niveau de danger de développer une septicémie.

Il prédit les réponses avec 82 % d’exactitude, note Shomron qui ajoute que si d’autres outils similaires basés sur l’intelligence artificielle existent, il se distingue par son exactitude et sa facilité d’utilisation dans la mesure où il ne nécessite aucun examen particulier des patients.

Les recherches qui ont abouti sur la création de cet outil viennent tout juste d’être peer-reviewed et un hôpital israélien a d’ores et déjà accepté d’employer cette technologie, déclare Shomron, ajoutant qu’il espère qu’il y en aura de nombreux autres. Aucun équipement n’est nécessaire – le logiciel doit simplement être installé dans le système informatique existant de l’hôpital.

Avec ses deux étudiants, Yazeed Zoabi et Dan Lahav, et d’autres collaborateurs, Shomron vient tout juste de publier les détails de son outil d’intelligence artificielle dans le journal Scientific Reports. C’est à l’hôpital Sourasky de Tel Aviv que l’outil sera déployé, précise-t-il.

Photo d’illustration : Une technicienne de laboratoire examine des prélèvements sanguins. (Crédit : AP/Taimy Alvarez)

« Les hôpitaux ne peuvent tout simplement pas se permettre d’accorder la même attention à chaque patient pour tous les facteurs de risque et dans un souci d’efficacité, il faut pouvoir évaluer le degré de danger posé par des maladies différentes à des patients différents », continue Shomron. « C’est exactement ce que fait notre méthode ».

« Si on sait comment orienter les ressources de manière efficace dans les hôpitaux, alors on pourra sauver un grand nombre de vies et c’est ce que nous espérons ici », poursuit-il.

La majorité du temps, le système sanguin est stérile mais il peut y avoir une infection causée par une bactérie ou un champignon qui se développe suite à une intervention chirurgicale, ou suite à des complications d’autres infections – telles qu’une pneumonie ou une méningite. La réponse immunitaire apportée par le corps à l’infection peut entraîner une septicémie ou un choc, deux affections qui présentent un risque élevé de mortalité.

Noam Shomron (Crédit : Facebook)

Les chercheurs ont analysé les dossiers médicaux électroniques de
8 000 patients de l’hôpital Ichilov de Tel Aviv qui se sont avérés être positifs à la septicémie.

Ils ont mis en place des mesures par algorithme sur la base des tests sanguins de ces patients à différents niveaux – par exemple au niveau du taux d’albumine – avant l’infection, et sur la manière dont les patients ont réagi à la septicémie.

L’algorithme a alors détecté des modèles entre les mesures des tests sanguins et la réponse à l’infection. « En utilisant l’intelligence artificielle, l’algorithme a réussi à trouver des modèles qui nous ont surpris, des paramètres dans le sang que jamais nous n’aurions envisagé de prendre en compte », explique Shomron.

« Nous étions déjà conscients de l’importance de bien orienter les ressources – par exemple dans le cancer du sein, lorsque nous choisissons de dépister davantage les personnes en risque de développer la maladie. Cette avancée va nous permettre de faire la même chose pour la septicémie, ce qui viendra en aide à un grand nombre ».

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