Une vidéo du 7 octobre montre une victime tirant la langue aux terroristes avant d’être tuée
Kinneret Gat, 67 ans, enseignante à Beeri, dont la fille et la belle-fille ont été enlevées, s'est montrée particulièrement téméraire dans ses derniers instants
Dans des images récemment diffusées du pogrom du Hamas le 7 octobre, on aperçoit Kinneret Gat, une enseignante de 67 ans du kibboutz Beeri, tirant la langue aux terroristes du groupe palestinien peu de temps avant qu’ils ne l’assassinent lors de leur assaut transfrontalier.
Les images, qui ont été publiées sur les réseaux sociaux officiels d’Israël, sont extraites d’un reportage d’une heure diffusé jeudi dans le cadre de l’émission d’investigation Uvda de la chaîne N12, qui a rassemblé des images provenant de caméras de sécurité ainsi que des vidéos des caméras corporelles des terroristes. Les images montrent les moments ou ces derniers envahissent l’entrée de la communauté et massacrant les résidents du kibboutz, ainsi que l’équipe de la sécurité civile, dépassée par leur nombre et leur armement, qui tentent vaillamment de les repousser.
Au total, plus de 1 200 personnes ont été assassinées au cours du pogrom, des civils pour la plupart, et 251 ont été prises en otage dans la bande de Gaza, dans le cadre d’actes de violence horribles au cours desquels des familles ont été attaquées dans leur maison.
Kinneret Gat, dont la fille Carmel Gat et la belle-fille Yarden Roman-Gat ont été prises en otage ce jour-là, avait déjà été vue dans des vidéos qui ont fait surface dans les jours qui ont suivi l’attaque, les mains liées, marchant aux côtés d’autres membres âgés de la communauté alors qu’ils étaient conduits par des combattants du Hamas à travers le kibboutz avant d’être abattus. Sa mort a été confirmée en décembre dernier.
Carmel Gat, la fille de Kinneret, a finalement été assassinée avec cinq autres captifs dans un tunnel sous Rafah, au sud de Gaza, à la fin du mois dernier, et leurs dépouilles ont été retrouvées par Tsahal quelques jours plus tard. Cette tragédie a suscité l’indignation en Israël et a entraîné des centaines de milliers de personnes dans les rues pour réclamer un accord avec le Hamas afin d’obtenir la libération des otages restants.
Yarden Roman-Gat a été libérée en novembre dans le cadre d’un accord sur les otages.
From @Uvda_tweet and @bnshani :
"This is Kineret Gat, the mythological teacher from Be'eri. mother, grandmother, wife.
In a short while, her son, Alon, her daughter-in-law, Yarden, and her small grandchild, Gefen, will be abducted. In a short while her daughter Carmel will be… pic.twitter.com/SlyrCHDREx— Elad Simchayoff (@Elad_Si) September 26, 2024
Le député Benny Gantz a partagé l’image de Kinneret Gat sur X jeudi soir, ainsi que des photos de Rimon Kirsht Buchshtav, une otage libérée pendant la trêve d’une semaine en novembre, qui a fixé ses ravisseurs du Hamas alors qu’elle était confiée à la Croix-Rouge, ainsi que de Yaffa Adar, 85 ans, que l’on voit dans des vidéos peu après son enlèvement du kibboutz Nir Oz, souriant alors qu’elle est transportée à Gaza dans une voiturette de golf. Adar a également été libérée pendant la trêve d’une semaine de l’année dernière.
« Béni soit le souvenir de Kinneret Gat. Alors que son kibboutz était en flammes derrière elle et que des terroristes étaient sur le point de l’assassiner brutalement, elle n’a pas baissé les yeux face au mal, pas même une seconde », a souligné le législateur de l’opposition. « Une nation de héros et d’héroïnes. Nous n’oublierons pas et nous ne pardonnerons pas. »
כנרת גת ז״ל. כשמאחוריה הקיבוץ עולה באש, ומלפניה המחבלים שעוד רגע ירצחו אותה באכזריות – לא הורידה ראש אל מול פני הרוע. אפילו לא לשניה.
כמו רימון קירשט, שהישירה מבט אל חוטפיה.
כמו יפה אדר, שחייכה ברגעי חטיפתה, כאומרת – עברנו את הנאצים, נעבור גם אתכם.עם של גיבורות וגיבורים.
לא… pic.twitter.com/VSLgawv0AF— בני גנץ – Benny Gantz (@gantzbe) September 26, 2024
Le documentaire de N12 a diffusé les images avec l’autorisation de la famille de Gat, qui la décrit comme « une éducatrice légendaire du kibboutz Beeri ». Le reportage souligne l’absence de l’armée israélienne, qui a mis des heures à arriver dans la communauté frontalière, la plus durement touchée par l’attaque. À l’arrivée de Tsahal, 101 civils et 31 membres du personnel de sécurité avaient été tués, et 30 autres résidents avaient été pris en otage.
Une enquête de Tsahal publiée en juillet a révélé l’héroïsme de l’équipe de sécurité locale de Beeri et des autres forces israéliennes impliquées dans les combats, ainsi que les défaillances colossales de l’armée qui ont permis au massacre d’avoir lieu.
Dans une déclaration publiée à la suite du documentaire, l’unité du porte-parole de Tsahal a déclaré : « Le 7 octobre, Tsahal a failli à sa mission. Pourtant, les soldats de Tsahal, les réservistes, les équipes de défense civile et les civils se sont battus de manière héroïque le long de la frontière de Gaza ». Il a ensuite pris note des conclusions de l’enquête interne.
« Tsahal partage la douleur des familles endeuillées et des familles des otages », poursuit le communiqué.