À la Knesset, des mères d’otages font pression sur le gouvernement pour un accord
Il s'agit du troisième rassemblement silencieux devant les institutions gouvernementales à Jérusalem de Shift, un nouveau mouvement de protestation
Jessica Steinberg est responsable notre rubrique « Culture & Art de vivre »
Un groupe de mères d’otages vêtues de blanc s’est tenu au milieu d’un cercle plus large de femmes à l’intérieur de la Knesset lundi après-midi. Elles faisaient partie de Shift 101, un nouveau mouvement de protestation qui se rassemble silencieusement devant les institutions gouvernementales à Jérusalem, visant à faire pression sur le gouvernement pour qu’il ramène les otages chez eux.
« Ce n’était pas facile parce que vous êtes dans un endroit vulnérable et vous chantez votre douleur, et presque personne ne s’est arrêté », a déclaré Idit Ohel, dont le fils, Alon Ohel, a été capturé lors du Festival Nova le 7 octobre 2023.
« Je me dis : Bon, que dois-je faire pour qu’ils disent quelque chose, pour qu’ils disent ‘Nous sommes avec vous’, ou pour qu’ils s’arrêtent, qu’ils le voient et qu’ils le ressentent ? »
« Je me fiche de la façon dont vous vous y prenez », a déclaré Ohel. « Ramenez simplement Alon à la maison. »
C’est la troisième semaine de Shift 101, et c’est la première fois que ces militants discrets entraient dans la Knesset. Après s’être tenues debout et avoir chanté silencieusement dans le couloir principal du bâtiment gouvernemental, les mères et les militants qui les accompagnaient ont rejoint d’autres personnes assises en signe de protestation silencieuse dans la rue Kaplan, devant la Knesset. Elles étaient toutes vêtues de blanc en cette fraîche après-midi de novembre, et certaines tenaient des parapluies blancs alors qu’une légère bruine commençait à tomber.
Ohel et plusieurs mères d’otages étaient présentes, dont Niva Wenkert, mère de l’otage Omer Wenkert, Shira Albag, mère de l’otage Liri Albag, Ayelet Levy, mère de l’otage Naama Levy, Orly Gilboa, mère de l’otage Daniella Gilboa, et Devorah Idan, mère de l’otage Tsahi Idan.
Shift 101 n’est pas politique, a déclaré Ohel, mais il s’agit plutôt de toutes sortes de mères, de femmes et d’hommes qui veulent juste que les 101 otages restants rentrent à la maison.
« Nous disons les choses d’une manière différente », a ajouté Ohel.
« Je pense qu’il est très puissant d’être silencieux parce que parfois, quand on parle fort, personne ne peut entendre. »