Arrestation de 9 extrémistes juifs présumés à Jérusalem
Une opération menée dans un appartement utilisé par les "Jeunes des Collines” a mené à l'arrestation de suspects qui avaient défié les injonctions leur interdisant d'entrer en Cisjordanie et de se rencontrer
La police a mené lundi une opération dans un appartement de Jérusalem et arrêté neuf extrémistes juifs présumés accusés d’avoir défié les ordonnances restrictives qui leur interdisaient d’entrer en Cisjordanie.
Ces arrestations ont eu lieu dans le quartier de Kiryat Moshe de la capitale, dans un appartement placé sous la responsabilité d’Elkana Pikar, habitant de l’implantation de Yitzhar, et considéré comme un leader du groupe pro-implantations d’extrême-droite des « Jeunes des Collines ». Il avait reconnu avoir hébergé des membres du groupe chez lui, mais avait démenti toute connexion avec les actes de violence ou de vandalisme.
Le mois dernier, les services de sécurité du Shin Bet avaient émis une injonction à l’égard de Pikar lui interdisant de pénétrer en Cisjordanie pendant quatre mois en raison de son implication présumée dans des actes de violence contre des Palestiniens.
Selon un article paru sur le site d’information israélien Ynet, Pikar utilisait l’appartement comme refuge pour ses « Jeunes des Collines », un grand nombre d’entre eux étant également interdits d’entrée en Cisjordanie.
Sous les termes de cette injonction, toute rencontre avec d’autres membres du groupe est également prohibée.
Pikar avait affirmé que ceux qui occupaient son appartement étaient employés pour des petits boulots dans son entreprise de construction, a indiqué le reportage.
Itamar Ben Gvir, avocat représentant certains des individus appréhendés, a accusé la police de harcèlement pour avoir provoqué une réaction violente de la part de ceux qu’elle a associé au mouvement des « Jeunes des Collines ».
« La police abuse de ces ‘Jeunes des Collines’, elle les traque et les harcèle et dans ce contexte, la responsabilité des [attaques] de type ‘prix à payer’ ne revient qu’à la police, a indiqué Gvir dans un communiqué. Lorsque vous poussez des jeunes jusqu’au bout de leurs limites et que vous les accolez au mur, il n’est pas surprenant que certains répondent et ne restent pas tranquillement assis. »
« J’appelle la police, le procureur de l’Etat et le Shin Bet à cesser cette traque pour apaiser la situation sur le terrain », a-t-il ajouté.