Avec la bénédiction de l’Egypte, Israël utilise ses drones dans le Sinaï (média)
Pendant la visite du ministre égyptien des Affaires étrangères, un ancien responsable israélien parle de bombardements contre les islamistes
Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.
Israël aurait mené des frappes de drones contre des terroristes opérant dans la péninsule du Sinaï ces dernières années, selon un article publié lundi par Bloomberg news qui cite un ancien responsable anonyme.
Les frappes aériennes ont été menées avec la connaissance et la bénédiction de l’Egypte, selon l’ancien responsable, qui a parlé au site d’informations américain à condition de garder l’anonymat.
Bien que la coopération rapprochée de Jérusalem et du Caire sur des mesures de sécurité dans le Sinaï et à Gaza est devenu un secret de polichinelle, beaucoup d’informations sur cette relation sont restées un secret bien gardé.
Cet article, publié pendant la visite de Sameh Choukri, ministre égyptien des Affaires étrangères, à Jérusalem, éclaire un peu plus la coopération sur les opérations sécuritaires secrètes, qui sont arrivées avec le rapprochement des deux pays sur le plan politique.
Les terroristes islamistes du revêche Sinaï, qui ont depuis plaidé allégeance à l’Etat islamique (EI), mènent une insurrection contre les forces égyptiennes depuis l’éviction du président Hosni Moubarak en 2011.
Les combats se sont intensifiés ces dernières années à la suite du coup d’état de l’actuel président Abdel-Fattah al-Sissi pour reprendre le pouvoir au président Mohammed Morsi, lié aux Frères musulmans.
« C’est l’un des meilleurs moments que nous aurons jamais » en termes de coopération entre les gouvernements, a récemment déclaré l’ambassadeur israélien au Caire, Haim Koren. « Il y a une bonne coopération entre les armées, nous avons des accords sur la péninsule du Sinaï, et fondamentalement, nous voyons (du même œil) le développement de la région. »
« Nous avons des ennemis commun en matière de terrorisme, ou, si vous préférez, de terrorisme islamique radical, qui a émergé de la même racine, peu importe qu’il s’agisse du Hamas ou des Frères musulmans, de l’EI, de Jabhat al-Nosra ou d’Al-Qaïda », a déclaré Koren.
Sissi « a rapidement compris que nous étions tous dans le même bateau », a-t-il ajouté.