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Avec le soutien formel de 64 députés, Netanyahu peut former un gouvernement

Herzog à Ben Gvir : votre image suscite des craintes, le chef d'Otzma Yehudit répond qu'il travaillera pour tout le pays, mais qu'il faut de l'ordre ; Raam ne soutient personne

Le leader d'Otzma Yehudit Itamar Ben Gvir (R) rencontre le président Issac Herzog à Jérusalem le 10 novembre 2022 (Crédit : Kobi Gideon/GPO)
Le leader d'Otzma Yehudit Itamar Ben Gvir (R) rencontre le président Issac Herzog à Jérusalem le 10 novembre 2022 (Crédit : Kobi Gideon/GPO)

Le président du Likud, Benjamin Netanyahu, a obtenu la majorité de recommandations des législateurs requise pour former le prochain gouvernement jeudi, tandis que le Président Isaac Herzog poursuivait, de son côté, les consultations avec les partis élus à la Knesset.

Au terme des élections de la semaine dernière, tous les partis composant le bloc de Netanyahu ont recommandé ce dernier, qui a officiellement obtenu 64 voix au Parlement de 120 sièges, le permettant de reprendre le poste de Premier ministre. Herzog devrait le charger de former un gouvernement dimanche.

Lors de sa rencontre avec le député Itamar Ben Gvir, de la faction Otzma Yehudit, jeudi après-midi, Herzog a réitéré les inquiétudes qu’il avait exprimées la veille, convaincu que son micro était coupé, au sujet des positions du législateur d’extrême droite.

« L’image que donne votre parti suscite des inquiétudes dans de nombreux endroits, notamment en ce qui concerne le traitement des Arabes dans notre État et notre région. Des dirigeants du monde entier m’ont posé des questions », a déclaré Herzog à Ben Gvir.

« Dans le monde musulman, on me pose des questions sur le mont du Temple. C’est un sujet sensible », a-t-il ajouté.

Il a déclaré mercredi aux représentants du parti Shas, que « vous allez avoir un problème avec le mont du Temple. C’est une question primordiale », ajoutant qu’avec Ben Gvir – qui a fait pression pour que des changements majeurs soient apportés au lieu saint, point névralgique – « vous avez un partenaire qui suscite des inquiétudes dans le monde entier ».

Dans son tête-à-tête avec Herzog jeudi, Ben Gvir a répondu aux inquiétudes du président.

« A Dieu ne plaise, je ne traite pas les Arabes comme un monolithe. Je reviens d’Eilat où j’ai rencontré des étudiants d’un lycée de Nazareth. Vous auriez dû voir ça, tout le monde demandait : ‘Ben Gvir, viens prendre un selfie' ».

Le président d’Otzma Yehudit a déclaré qu’il travaillerait dans l’intérêt de tout le pays, mais a insisté : « il faut de l’ordre ».

Au sujet du Mont du Temple, Ben Gvir a déclaré au président que « nous ne disons pas que le Mont du Temple n’est pas sacré pour les autres, mais nous devons nous rappeler que le Mont du Temple est notre cœur, notre histoire. »

Itamar Ben Gvir, membre de la Knesset, visite l’enceinte du Mont du Temple, escorté par des policiers le 31 mars 2022 (Crédit : Capture d’écran Facebook utilisée en vertu de l’article 27a de la Loi sur le droit d’auteur)

« Nous sommes tous contre le racisme, et on ne peut pas dire à un Juif, tu ne peux pas aller au mont du Temple parce que tu es juif. Je suis pour l’égalité des droits », a-t-il déclaré.

Ben Gvir et de nombreux membres de la droite politique réclament depuis longtemps un accès et un contrôle accrus du mont du Temple, principalement administré par le Waqf jordanien. Les Juifs ne peuvent actuellement visiter le site qu’à certaines heures et n’ont pas le droit d’y prier, bien que cette dernière restriction ait été de plus en plus souvent levée ces dernières années.

Le parti Otzma Yehudit de Ben Gvir s’est présenté sur une liste commune avec le parti HaTzionout HaDatit dirigé par Bezalel Smotrich et le parti anti-LGBT Noam. Cette liste a remporté 14 sièges et devrait devenir le deuxième parti de la nouvelle coalition après le Likud.

Après la réunion avec Otzma Yehudit, Herzog a rencontré le député Avi Maoz, l’unique représentant de Noam, et a exprimé ses préoccupations concernant les remarques du législateur à l’encontre de la communauté LGBT.

« À mon avis, l’amour d’Israël appartient à tous ceux qui vivent sur cette terre. Vos propos sur la communauté LGBT ont suscité des craintes. Chaque individu est créé à l’image de Dieu, et nous devons respecter tout le monde, nous n’avons qu’un seul État d’Israël. Cela s’applique également aux membres de votre parti », a-t-il déclaré à Maoz.

Maoz a dit au président qu’il parlait en tant que représentant de son parti, et a déclaré que la « première tâche de sa faction est de restaurer un discours respectueux. » Le président de Noam a décrié les remarques faites par le chef d’Yisrael Beytenu, Avigdor Liberman, mercredi, accusant Maoz de chercher à établir un « département de pureté raciale » au sein du gouvernement.

« Il a dit que mon désir d’établir un département visant à renforcer l’identité juive dans le pays est un désir d’établir un département de pureté raciale. Nous devons nous parler avec respect. »

Noam avait déjà fait parler de lui en raison de ses appels à interdire les parades de fierté, à réinstaurer la thérapie de conversion qui a été interdite et amplement discréditée, à revenir sur les réformes qui ont ouvert le marché de la certification casher et à promouvoir « l’éducation juive » dans les écoles publiques.

Le parti Raam, dirigé par Mansour Abbas n’a recommandé aucun candidat au poste de Premier ministre lors de sa rencontre avec Herzog.

Le président Issac Herzog (G) rencontre le leader du Raam Mansour Abbas à Jérusalem le 10 novembre 2022. (Crédit : Kobi Gideon/GPO)

« Nous avons accepté la décision des électeurs, mais nous ne renonçons pas à notre droit d’être des partenaires et à exercer une influence. Nous craignons que ce nouveau gouvernement ne nuise délibérément aux réalisations accomplies par le Raam », a déclaré Abbas, faisant référence à son travail dans la coalition sortante.

Raam est entré dans l’Histoire l’année dernière en devenant le premier parti arabe depuis des dizaines d’années à rejoindre une coalition israélienne sous la direction du premier ministre de l’époque, Naftali Bennett, ignorant les réactions négatives des autres factions arabes.

« Nous espérons que le gouvernement à venir acceptera de maintenir le statu quo pour la mosquée al-Aqsa », a déclaré Abbas, faisant référence à la mosquée du Mont du Temple, troisième site le plus sacré de l’Islam.

Plus tôt dans la journée de jeudi, Herzog a rencontré des représentants de Yahadout HaTorah et de HaTzionout HaDatit. Les représentants de Yahadout HaTorah ont assuré à Herzog que leur faction ne contribuerait pas à bouleverser le statu quo sur le Mont.

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