Commémoration de la libération d’Auschwitz : Une des « plus difficiles » pour Cywinski
Le directeur du musée-mémorial souligne "ne voit pas la paix surgir, même à l'horizon", lors des cérémonies du 79e anniversaire de la libération du camp de la mort par l'Armée Rouge
Une vingtaine de survivants d’Auschwitz-Birkenau ont participé samedi aux cérémonies du 79e anniversaire de la libération du camp de la mort nazi par l’Armée Rouge, « un anniversaire parmi les plus difficiles », a commenté le directeur du musée-mémorial.
« Voilà que des libérateurs attaquent des autres [en Ukraine, ndlr], ils violent, ils tuent, et en Israël (…), on ne voit pas la paix surgir même à l’horizon », a déclaré Piotr Cywinski.
Chaque année, a lieu à cette date la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de la Shoah.
Parmi les survivants venus assister à la cérémonie, Halina Birenbaum, 94 ans, a été détenue à Auschwitz entre 1943 et 1945.
Sous une tente montée au-dessus de l’ancien baraquement où elle a survécu, elle a raconté « ressentir douloureusement les souffrances et les tragédies des guerres en cours, des peuples d’aujourd’hui », mentionnant « l’attaque russe, barbare et longue contre l’Ukraine, (…) les attaques terroristes barbares du [groupe terroriste palestinien du] Hamas et la guerre de tous les côtés ».
Elle s’est également émue des manifestations anti-Juifs et anti-Israël, à travers le monde.
« Pour moi, cela fait perdurer la Shoah », a-t-elle dit.
La guerre à Gaza a éclaté lorsque le Hamas a envoyé 3 000 terroristes armés en Israël, le 7 octobre, pour mener une attaque brutale au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes, dont la plus jeune avait 1 mois. Les terroristes ont également pris en otage 253 personnes, pour la plupart des civils, dont le plus jeune a un an.
En réponse à cette attaque, la plus meurtrière de l’histoire du pays et la pire contre des Juifs depuis la Shoah, Israël a juré d’anéantir le Hamas et de mettre fin à son règne de 16 ans, et a lancé une opération aérienne suivie d’une incursion terrestre dans la bande de Gaza, qui a commencé le 27 octobre.
132 des otages enlevés par le Hamas et ses complices le 7 octobre sont encore à Gaza, mais certains ne sont plus en vie – après la remise en liberté de 105 civils au cours d’une trêve d’une semaine à la fin du mois de novembre.
Plus de 26 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. Tsahal dit avoir éliminé 9 000 terroristes palestiniens dans la bande de Gaza, en plus des quelque 1 000 terroristes qui ont pris d’assaut Israël le 7 octobre.
En Ukraine, des centaines de milliers de militaires et de civils ont été tués depuis le début de l’invasion russe en février 2022. Il n’existe cependant aucun bilan fiable, aucun des deux camps ne publiant de données détaillées et aucune organisation indépendante, y compris l’ONU, n’étant en mesure de fournir un décompte exhaustif.
Construit en Pologne alors occupée, Auschwitz-Birkenau, où un million de Juifs européens – sur les six millions qui ont au total péri – ont été tués entre 1940 et 1945, est le symbole de ce génocide perpétré par l’Allemagne nazie.
Ce camp, où quelque 80 000 Polonais non-juifs, 25 000 Roms et 20 000 soldats soviétiques ont également trouvé la mort, a été libéré par l’Armée Rouge le 27 janvier 1945.
L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.