Israël en guerre - Jour 393

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Dans les implantations, les évangélistes en renfort pour les vendanges

L'organisation HaYovel propose aux évangélistes de se "connecter avec la terre par le bénévolat" et d'accéder à la "prophétie biblique" via des séjours dans les implantations

Des bénévoles chrétiens évangélistes récoltent des grappes de Merlot le 23 septembre 2020, pour le domaine viticole israélien Tura, dans l'implantation de Har Bracha, en Cisjordanie.(MENAHEM KAHANA / AFP)
Des bénévoles chrétiens évangélistes récoltent des grappes de Merlot le 23 septembre 2020, pour le domaine viticole israélien Tura, dans l'implantation de Har Bracha, en Cisjordanie.(MENAHEM KAHANA / AFP)

Septembre est le mois des vendanges. Et dans l’implantation israélienne de Har Bracha, en Cisjordanie, les juifs autochtones reçoivent cette année l’aide de chrétiens évangéliques venus d’Occident pour la récolte de raisins appelés à se transformer en vin.

L’organisation HaYovel, qui propose aux chrétiens de se « connecter avec la terre par le bénévolat » et d’accéder à la « prophétie biblique », offre depuis un peu plus d’une dizaine d’années des séjours à des évangélistes dans les implantations israéliennes pour la période des vendanges.

Dans l’implantation de Har Bracha, située près de la ville de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie, ils sont une centaine d’évangélistes, pour la plupart originaire de l’étranger – Etats-Unis, Canada et Royaume-Uni – à vendanger cette année pour différents vignobles dont la maison Tura située dans une implantation  voisine.

Plus de 450 000 Israéliens vivent dans les implantations, jugées contraires au droit international et comme un obstacle à la solution à deux Etats, une Palestine viable aux côtés d’Israël, rappelle l’ONU. Mais l’administration Trump a, elle, décrété en novembre dernier que ces implantations n’étaient pas contraires au droit international.

Le vin produit dans les implantations reste aussi un sujet délicat et de tensions, notamment entre Israël et l’Union européenne, car les vignerons écoulent non seulement leur production sur le marché local mais l’exportent aussi aux Etats-Unis et en Europe.

Or en novembre 2016, une décision française a obligé les producteurs à un étiquetage différencié des produits provenant des Territoires palestiniens. Ces produits ne pouvaient être qualifiés comme étant originaires d’Israël mais bien des implantations israéliennes, une mesure étrillée par le gouvernement israélien et les producteurs.

Malgré des recours, la Cour européenne a validé l’an dernier la décision française décrétant ainsi que les produits des implantations en Cisjordanie devaient être labellisés comme tel et non sous l’appellation « Israël ».

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