De nouveaux tags antisémites à travers la France en janvier
Les graffitis haineux, illustrant la forte hausse de l’antisémitisme dans le pays, sont innombrables depuis le 7 octobre
Les tags antisémites n’ont cessé de proliférer dans toute la France depuis le début de la guerre entre Israël et les terroristes palestiniens du Hamas le 7 octobre.
Parmi les récents faits de ce type constatés ce mois-ci dans le pays, que le Times of Israël n’avait pas encore rapporté : peu avant le Nouvel-an, à Nancy (Meurthe-et-Moselle), la porte du domicile d’une avocate a été taguée d’une menace de mort accompagnée d’une croix gammée. Une plainte a été déposée et une enquête de police a été ouverte.
Dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, une vingtaine d’inscriptions ont été taguées dans le centre-ville de Valréas (Vaucluse), certaines représentant des croix gammées, le mot « nazi » ou encore des dessins obscènes. Deux plaintes ont été déposées, une par la ville, une autre par un riverain. La municipalité estime que ces actes sont « inadmissibles ».
Début janvier, à Thurey (Saône-et-Loire), la salle des fêtes a été dégradée avec une large inscription réclamant la démission du maire, assortie d’une symbolique nazie.
Dans la nuit du 8 au 9 janvier, des croix gammées, « SS », Hitler », « Fusillade » et autres obscénités ont été taguées sur le mur et les portes du gymnase de Génelard (Saône-et-Loire).
À Saint-Christol-lez-Alès (Gard), une croix gammée – dessinée à l’envers – et « Mort au juif » – au singulier – ont été inscrits à la peinture noire sur le mur du presbytère dans la nuit du 13 au 14 janvier.
À Sélestat (Bas-Rhin), des inscriptions antisémites et des messages hostiles à la police ont été constatés sur un immeuble d’habitation le 22 janvier. Une enquête a été ouverte.
Ce mois-ci, déjà rapporté par le Times of Israël : le domicile d’un élu des Yvelines a été tagué de symboles nazis et son fils roué de coups. Deux personnes ont été arrêtées, et l’une d’entre elles a été condamnée à 12 mois de prison avec sursis
Peu avant, des tags nazis et antisémites avaient été constatés à Versailles sur une palissade appartenant à la mairie.
Aussi, ce mois-ci, une femme de 44 ans, mère de famille, docteure en littérature, a été condamnée par le tribunal de grande instance de Nanterre à dix mois de prison avec sursis, à une indemnisation des victimes et à une interdiction d’enseigner. Elle avait réalisé des tags antisémites à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) en novembre, notamment devant l’épicerie casher Story Kash.
D’autres pays sont aussi touchés par une semblable hausse des graffitis antisémites.
Cette semaine, quelques heures avant la Journée internationale de commémoration de la Shoah ce 27 janvier, une peinture représentant les personnages du dessin animé « Les Simpson » en Juifs déportés à Auschwitz a été taguée des mots « Fuck Israel » et « Viva Hitler » à Milan, en Italie.
La France, l’Europe et les États-Unis connaissent une forte hausse de l’antisémitisme depuis les attaques du Hamas le 7 octobre contre le sud d’Israël. Le nombre d’actes antisémites recensés en France a ainsi bondi l’an dernier, à 1 676 contre 436 en 2022, soit une multiplication par 4, selon un récent rapport du CRIF qui déplore une « explosion » (+1 000 %) après le 7 octobre. D’une quarantaine chaque mois sur la période estivale, les actes antisémites sont passés à 563 en octobre, 504 en novembre et 175 en décembre.
Si les municipalités et les autorités françaises dénoncent et condamnent largement ces faits antisémites, le conflit Israël-Hamas ne cesse d’être importé dans le pays, notamment par La France insoumise et l’extrême gauche, qui encouragent les actions contre Israël, nuisant à la tranquillité et à la sécurité des Juifs de France et à la cohésion nationale et creusant un peu plus les divisions.
Ailleurs en Europe, les communautés juives expriment elles-aussi leur inquiétude face à la montée de l’antisémitisme, notamment en Espagne, en Angleterre et en Allemagne.