Israël en guerre - Jour 531

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Deux élus Kakhol lavan absents du rassemblement d’opposition à Tel Aviv

Moshe Yaalon, à la tête de la faction plutôt à droite du parti centriste, a indiqué qu'il s'était opposé à la venue du leader du parti arabe Ayman Odeh

Les membres de la Knesset Yoaz Hendel et Zvi Hauser de Kakhol lavan, le 29 avril 2019, avant l'ouverture de la session de la Knesset après les élections. (Crédit : Noam Revkin Fenton / Flash90)
Les membres de la Knesset Yoaz Hendel et Zvi Hauser de Kakhol lavan, le 29 avril 2019, avant l'ouverture de la session de la Knesset après les élections. (Crédit : Noam Revkin Fenton / Flash90)

Deux députés du parti Kakhol lavan d’opposition ont boycotté un rassemblement organisé samedi soir pour protester contre les tentatives du Premier ministre de se garantir une immunité face à des inculpations pour corruption et contre ses projets de réformes judiciaires, en raison de la participation du chef d’une formation arabe.

Prenant la parole devant des dizaines de milliers d’Israéliens à l’occasion du rassemblement organisé aux abords du musée de Tel Aviv, Odeh a déclaré que « je suis ici aujourd’hui parce que je crois que le partenariat entre Juifs et Arabes est le seul moyen de promulguer l’espoir et le changement ».

« Nous, citoyens arabes israéliens, ne pouvons pas réaliser seuls le changement mais sans nous, c’est également impossible », a continué le chef de Hadash-Taal. « Et je suis ici aujourd’hui parce que j’ai la certitude que sans égalité, il ne peut pas y avoir de démocratie ».

L’intervention d’Odeh, samedi soir, avait été décidée à la dernière minute, à l’issue d’un entretien téléphonique du député arabe avec le dirigeant de Kakhol lavan, Benny Gantz, dont la formation a initié le rassemblement.

Moshe Yaalon, le numéro trois de Kakhol lavan et leader de la faction Telem, relativement à droite, au sein du parti centriste, a confirmé dimanche matin que les députés de Telem Zvi Hauser et Yoaz Hendel avaient décidé de ne pas assister à la manifestation après l’addition du nom d’Odeh sur la liste des intervenants.

Le dirigeant de Hadash-Taal Ayman Odeh s’exprime lors d’une manifestation contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahuaux abords du musée de Tel Aviv, le 25 mai 2019 (Crédit :Tomer Neuberg/Flash90 )

S’exprimant au micro de la radio israélienne, Yaalon – ancien député et ministre pour le Likud de Netanyahu – a déclaré qu’il s’était opposé à la présence d’Odeh pendant des discussions avec les leaders de la formation, Benny Gantz et Yair Lapid, et qu’il ferait de même si l’occasion devait se représenter.

« Tant que le programme politique de Hadash ne reconnaîtra pas notre droit à l’existence, ici, en tant qu’Etat-nation du peuple juif, je n’aurai aucun dialogue avec lui sur le sujet », a-t-il expliqué. « Je comprends pourquoi Hauser et Hendel ne sont pas venus et malheureusement, le fait qu’Odeh soit monté à la tribune a amené certains électeurs du Likud qui étaient sur le point de nous rejoindre à changer d’avis. Et je m’opposerai encore à l’avenir ».

Certains membres de Kakhol lavan s’étaient même opposés à la participation de responsables du parti du Meretz, craignant que la manifestation ne soit trop associée à la gauche, a fait savoir la chaîne publique Kan.

Le député de Kakhol lavan Moshe Yaalon s’exprime lors d’une réunion de faction avant la cérémonie de prestation de serment pour la 21ème Knesset, le 30 avril 2019 (Crédit : Noam Revkin Fenton/Flash90)

Odeh a été le dernier responsable à prendre la parole à la tribune après Gantz, le leader de Kakhol lavan, Avi Gabbay, le dirigeant travailliste et Tamar Zandberg, à la tête du Meretz.

Le Likud a réagi au discours prononcé par Odeh par une seule phrase : « Le soutien au terrorisme Ayman Odeh a parlé avec la bénédiction de Lapid et de Gantz, quelle plaisanterie ! »

Odeh a répondu, dimanche, et menacé de poursuivre le Likud, disant au micro de la radio israélienne que « je peux porter plainte pour diffamation pour cette phrase ».

Yaalon a également critiqué le Likud pour cette déclaration.

« Le parti Kakhol lavan croit en Israël en tant qu’Etat juif et démocratique », a-t-il déclaré. « Nous avons un désaccord avec Odeh au sujet de la partie ‘juive’, mais nous avons un désaccord encore plus grand avec Netanyahu en ce qui concerne la partie ‘démocratique’. »

« Traiter tous les Arabes de la même manière et dire, comme l’a fait le Likud, qu’Ayman Odeh est un terroriste – c’est quelque chose qui peut être dit au sujet de Basel Ghattas ou de Hanin Zoabi, », a-t-il ajouté, mentionnant deux anciens législateurs provocateurs issus des rangs de la formation Balad.

Des manifestants israéliens participent à un rassemblement contre Netanyahu aux abords du musée de Tel Aviv, le 25 mai 2019 (Crédit : Tomer Neuberg/Flash90)

Ghattas purge actuellement une peine de prison pour avoir transmis des téléphones cellulaires à des Palestiniens condamnés pour terrorisme. Zoabi avait réclamé la dissolution de l’Etat d’Israël et était montée à bord de la flottille turque Mavi Marmara qui avait tenté de biser le blocus sécuritaire maritime de Gaza.

Selon des responsables de Hadash-Taal, Odeh avait été sollicité pour prendre la parole au cours de la manifestation en début de semaine mais au moment où il avait apporté sa réponse, les organisateurs de Kakhol lavan avaient choisi de retirer leur offre – excluant du rassemblement toute participation des partis arabes israéliens.

Pour sa part, Kakhol lavan a clamé que Hadash-Taal avait tardé à répondre, laissant aux responsables du parti aucun autre choix que celui d’ôter Odeh de la liste des intervenants avant le changement survenu au dernier moment.

Sous réserve d’une audience, Netanyahu risque d’être inculpé pour fraude et abus de confiance dans trois dossiers criminels et pour pot-de-vin dans l’un d’eux. L’audience a été récemment reportée au mois d’octobre.

Ce mouvement de protestation massif est survenu alors que les députés du Likud et Netanyahu auraient pris des initiatives visant à garantir l’immunité au Premier ministre dans de multiples dossiers pour corruption et à faire adopter une législation amoindrissant les pouvoirs de la haute-cour de justice.

L’opposition espère exercer une pression publique sur les députés du Likud et sur les autres partis qui seront probablement partenaires de la coalition et qui, pensent-ils, pourraient rechigner à soutenir une telle législation.

Alors que Netanyahu lutte actuellement pour mettre en place une majorité – ne serait-ce que de 61 parlementaires sur 120 – tout vote contre une tentative d’immunité pourrait se révéler significatif.

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