Deux officiers de Tsahal allumeront une torche à Yom HaAtsmaout
Il s'agit du lieutenant-colonel druze Fayez Fares et de la lieutenant-colonel (Rés.) Hagit Alon Elharar dont le fils Amitay a été tué lors d'une attaque de drone du Hezbollah l'an dernier

Deux porteurs des flambeaux lors de la cérémonie officielle de Yom Haatsmaout – le Jour de l’Indépendance -désignés dimanche sont deux officiers de l’armée israélienne : le lieutenant-colonel Fayez Fares et la lieutenant-colonel (Rés.) Hagit Alon Elharar.
Ils ont été choisis par le chef d’état-major de l’armée israélienne, le lieutenant-général Eyal Zamir, sur recommandation de la commission de sélection et après approbation de la ministre des Transports, Miri Regev.
Originaire de la ville druze de Hurfeish, Fares a récemment occupé le poste de commandant de la base d’entraînement de la Brigade Kfir. Il devrait bientôt prendre la tête de la brigade régionale d’Ephraïm.
Le matin du 7 octobre 2023, Fares est arrivé avec ses troupes de son propre chef au kibboutz Reïm, où ils ont combattu des dizaines de terroristes et secouru des civils.
Originaire de Ramot Naftali, Hagit Alon Elharar est officière supérieure chargée de la logistique au Commandement du Nord et mère de trois enfants. Elle a été évacuée de son domicile du nord du pays lors des attaques du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah au début de la guerre et sert dans la réserve depuis le 7 octobre 2023.
Son fils, le sergent Amitay Alon, âgé de 19 ans, a été tué lors d’une attaque de drone du Hezbollah contre la base d’entraînement de la Brigade Golani, le 13 octobre 2024.
Malgré la mort de son fils et le fait qu’elle soit toujours évacuée de son domicile, Alon Elharar a continué à servir dans la réserve, a indiqué l’armée.

La cérémonie de l’an dernier fut plutôt sobre, étant donné qu’il s’agissait de la première depuis le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023, au cours duquel des terroristes avaient franchi la frontière hautement sécurisée pour envahir le sud d’Israël, tuant plus de 1 200 personnes et s’emparant de 251 otages, déclenchant ainsi la guerre de Gaza.
Cette cérémonie solennelle avait été préenregistrée et diffusée à la télévision, ce qui contrastait fortement avec les années précédentes où des centaines d’Israéliens brandissant des drapeaux assistaient à la célébration sur le mont Herzl, avec des danses animées, des présentations et des feux d’artifice.
La cérémonie était marquée par d’importantes manifestations de protestation de la part de ceux qui estimaient que le gouvernement n’aurait pas dû organiser un tel événement, sept mois après le plus grand massacre d’Israéliens jamais perpétré en une seule journée dans l’Histoire du pays, sous sa surveillance.
Parmi les voix les plus hostiles à la tenue de la cérémonie traditionnelle figuraient celles de proches d’otages et de familles ayant perdu des êtres chers ou ayant été évacuées de leurs foyers à la suite des combats à Gaza et à la frontière libanaise.
Si la cérémonie de cette année sera similaire à celles des années précédentes, puisqu’elle se déroulera devant un public et sera retransmise en direct, l’armée de l’air israélienne a annoncé qu’elle n’organisera pas son défilé aérien annuel pour la deuxième année consécutive, en raison de la priorité accordée par Tsahal à la guerre dans la bande de Gaza.