Dôme de fer : Un kibboutz poursuit l’Etat
Les agriculteurs affirment que l'armée s'est appropriée des biens pour le système de défense antimissile sans compensation et n'a pas révélé les émissions dangereuses des batteries
Un kibboutz du sud d’Israël a intenté un procès à l’establishment de la défense après l’appropriation d’un terrain pour y installer une batterie de défense anti-missiles Dôme de fer, tout en alléguant que des agriculteurs ont été exposés sans le savoir à de très fortes radiations pendant près de six ans.
La plainte indique que l’armée israélienne a installé le système sur des champs appartenant à un kibboutz non nommé en 2012, mais ce n’est qu’en septembre 2017 que les résidents ont été informés des niveaux élevés de radiation émis par les batteries, a rapporté le site d’information Ynet lundi.
Le kibboutz affirme qu’il n’a pas été en mesure de cultiver une partie de ses terres, et qu’il n’a jamais reçu d’indemnisation, et que les radiations ont causé des dommages aux systèmes agricoles, ce qui le pousse à réclamer 4,5 millions de shekels (environ 1,15 million d’euros).
Il ne semble pas avoir fait de réclamation concernant un éventuel dommage sanitaire causé par les radiations.
« La plainte n’a pas encore été reçue par l’establishment de la défense. Quand elle le sera, elle sera examinée et il y sera répondu comme d’habitude au tribunal », ont commenté l’armée et le ministère de la Défense dans une déclaration à Ynet.
Au cours de la dernière décennie, le Dôme de fer a été largement utilisé, en particulier le long de la frontière israélienne avec la bande de Gaza, pour contrer la menace des roquettes et, ces dernières années, des obus de mortier, ainsi que des petits drones.
Financé en partie par le gouvernement américain sous l’administration de l’ancien président américain Barack Obama, le système a effectué son premier test d’interception en situation réelle le 6 janvier 2010 et a été déclaré opérationnel un an plus tard.
Depuis lors, il réussit plus de 2 400 interceptions, a fait savoir le ministère de la Défense en janvier. On estime que le système a un taux de réussite de plus de
85 %.