Exode de la COVID ! Des activités à gogo pour Pessah
Maintenant que la plupart des restrictions ont été levées, les Israéliens vont se divertir avant, pendant et après le Seder
Jessica Steinberg est responsable notre rubrique « Culture & Art de vivre »
En quoi ce Pessah est-il différent du dernier Pessah ? En ce qui concerne les Israéliens, les familles et les amis pourront se rassembler plus facilement que l’an dernier, lorsque le Seder se déroulait sous confinement total à l’ombre de la « peste ».
Maintenant que les restrictions s’assouplissent, 20 personnes pourront participer au Seder dans les lieux fermés. Et une fois le haroset et le maror bien digérés, il existe plein d’endroits à visiter et de choses à voir pendant les vacances.
Voici quelques bonne idées pour célébrer et préparer les vacances qui commencent le samedi 27 mars au soir.
1) Dés le 24 mars, on pourra fredonner des airs de Pessah avec l’Orchestre symphonique de Jérusalem lors d’un concert au Théâtre de Jérusalem, sous la direction du maestro Eli Jaffe et des chanteurs Simon Cohen, Zvi Weiss, Avremi Kirschenbaum et Yaki Lauer et le chantre Shimon Elbaz.
Le concert sera diffusé sur la page Facebook et la chaîne YouTube de l’Orchestre symphonique de Jérusalem, également disponibles après l’événement.
Cet événement, l’un des premiers concerts en direct de l’orchestre depuis des mois, sera suivi d’un concert spécial de Pâques à la Christ Anglican Church de Shfaram sous la direction du chef Nizar Alkhater, avec des arrangements de chansons en arabe.
2) Pâque, c’est aussi un temps de partage d’anecdotes et de souvenirs de famille. Cette année, la Bibliothèque nationale d’Israël a élaboré un projet pour les vacances, « Mémoires de Pâque » avec des histoires personnelles partagées par plusieurs personnalités connues du monde juif.
L’ancien politicien et militant des droits de l’homme Natan Sharansky racontera son premier Seder à Moscou, avec un Seder célébré dans des conditions d’isolement, lorsqu’il utilisait du sel comme maror, de l’eau chaude pour le vin et du pain sec pour la matsa.
La romancière Dara Horn décrira les immense Sedarim familiaux, où l’on dressait une pyramide de prés de trois mètres dans son salon avec 300 mètres de fil bleu pour reconstituer la séparation de la mer Rouge.
Plongeant dans son passé, la célèbre éducatrice Alice Shalvi évoquera deux Sedarim mémorables de son enfance, le premier durant la Seconde Guerre mondiale et l’autre juste après, lorsque se retrouvaient à la table familiale à la fois une chanteuse d’opéra et des soldats juifs.
On peut retrouver ces histoires autour de la mémoire de Pessah sur le site The Librarians, la publication en ligne de l’institution qui fait partie du projet Gesher Europa, une initiative visant à établir des liens avec des personnes et des communautés à travers l’Europe et au-delà.
3) Il est possible de se connecter avant Pâque à l’institut culturel de Jérusalem Beit Avi Chai, où seront diffusés plusieurs programmes numériques en l’honneur de cette importante fête du printemps. Le chef et entrepreneur culinaire Hedai Offaim accueillera divers chanteurs dans sa cuisine, dont la chanteuse Ester Rada, suivie de Daniela Spektor puis de Neta Elkayam avec Amit Chai Cohen qui s’entretiendront de recettes de Pessah, de musique et de la vie de manière générale.
Beit Avi Chai emmènera les participants dans des visites virtuels au musée d’Israël pour découvrir l’art et les objets liés à Pâque, tandis que d’autres orateurs de Beit Avi Chai animeront différentes conférences. Une d’entre elles portera sur les différentes Haggadot, Pâque dans la littérature et les chansons de la liberté.
4) Comme le Seder de Pessah est un événement multigénérationnel, il est toujours judicieux d’introduire des jeux et des divertissements pour pimenter le long repas.
La hiérosolymitaine Liora Halevi a créé des cartes Seder quelque peu chutzpah – un jeu de carte juif « Apple to Apple » et « cards against humanity », composé de 44 cartes de questions et 256 cartes de réponses qui sont adaptées aux familles et offrent une façon ludique de raconter l’histoire de Pâque.
A chaque tour, un juge pose la question. Par exemple : « Qu’est-ce qui est si urgent pour que vous ne puissiez même pas laisser le pain monter » ou
« Vous pensez que l’esclavage était mauvais ? Attendez d’essayer ! », puis l’on choisit parmi les cartes réponses proposées par les autres joueurs. Les cartes sont impertinentes et amusantes. Elles font référence aux sources de Pâque, de la Haggadah et à ce que signifie célébrer la fête dans les temps modernes. Il y a même une carte de référence concernant la terminologie de Pâque.
« C’est une manière de se moquer à 100 % de nous-mêmes en tant que Juifs », a déclaré Halevi, qui garde de bons souvenirs des jeux joués au Seder quand elle était enfant. Elle reconnaît combien le Seder peut être difficile en tant qu’adolescent ou jeune adulte dans une grande famille. « Un jeu offre une façon très simple et amusante d’interagir avec tout le monde à table. »
Les versions numériques et imprimées des cartes Seder ludiques (avec option extension du coronavirus) offre des possibilités à ceux qui vivent en dehors d’Israël. Elles sont moins chères que le kit de jeu de 95 NIS, qui est imprimé en Israël et peuvent être expédiées ou récupérées dans divers endroits à Jérusalem, Beit Shemesh et Zichron Yaakov tout au long de la période de Pâque.
L’éducatrice juive américaine et artiste numérique Sari Kopitnikoff de « That Jewish Moment » considère également le jeu comme une bonne méthode pour rendre le Seder plus accessible à tous.
Elle suggère que l’on commence par demander aux participants du Seder de répondre aux questions en six mots. Ensuite, on passe au Seder « Truth or dare » (Action ou vérité) sur des cartes préparées à l’avance (Dans Vérité il y a : quelle est la troisième question de Ma Nishtana ou Action : effectuez quelques mouvements de danse égyptienne à la première mention de l’Égypte.)
Essayez de jouer à « Catch the Phrase » (Attrapez la phrase), explique Kopitnikoff. On utilise des cartes imprimées avec deux mots aléatoires et dont un est lié à la Pâque. Chaque participant au Seder reçoit une carte et doit utiliser les trois mots dans une phrase pendant le repas.
Il y a aussi le Seder Yoga, où les invités du Seder sont au défi de créer, nommer et présenter une pose de yoga basée sur une action de la Haggadah; devancer la recherche de l’afikomane en imprimant une petite image d’un morceau de pain et en la glissant dans les chaussures ou les vêtements de quelqu’un dont il faut bien sûr se débarrasser. On s’amuse beaucoup jusqu’à ce que quelqu’un trouve le morceau de pain dans sa poche.
5) Une fois le Seder terminé, on a le choix avec toutes sortes d’activités en intérieur et en extérieur en Israël. Tel Aviv propose un large éventail de visites à pied et d’activités, y compris un regard sur les 150 ans de Sarona, 100 ans dans le marché du Carmel, des visites de dégustation, des histoires pour les enfants dans le quartier de Kerem Hateimanim et un retour sur 100 ans à Neve Shaanan, ainsi que des tournées de mode, de la recherche de nourriture urbaine et des visites dans le métro en construction. L’inscription se fait sur le site Web municipal de Tel Aviv-Jaffa
La Banque Hapoalim reprend son parrainage habituel de musées, attractions et visites pendant les jours de la semaine de Pâque. On trouve une liste complète des attractions sur le site de la banque Hapoalim. Le projet en comprend de nouvelles cette année, notamment la promenade des remparts de la vieille ville de Jérusalem, le centre scientifique et spatial Planetanya de Netanya, le parc Neot Kedumim, le musée des tracteurs Ein Vered et le musée Minkov Citrus Orchard.
Les entreprises touristiques du sud sont également parties prenantes du projet d’entrée gratuite de Bank Hapoalim, notamment la ferme d’autruches El Hayaen, le centre agricole de Hatzerim, les excursions à vélo Ba’Ofan et une série d’ateliers artistiques. Il existe plus de 30 visites guidées gratuites en journée et en soirée, y compris des promenades autour de Rosh Pina, Gilboa, la forêt Ben Shemen, Akko et le sentier de l’indépendance à Tel Aviv.
Non vraiment ! c’est trop bien !