Gantz : Israël ne rendra pas le corps du terroriste palestinien Nasser Abu Hamid
Le membre fondateur de la Brigade des Martyrs d'Al Aqsa est mort d'un cancer en prison ; le ministre de la Défense a pris sa décision sur la base d'une décision antérieure du cabinet
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Le ministre sortant de la Défense, Benny Gantz, a déclaré mercredi qu’Israël ne rendrait pas le corps d’un terroriste palestinien décédé d’un cancer alors qu’il purgeait une peine à perpétuité dans une prison israélienne un jour plus tôt.
Nasser Abu Hamid, 51 ans, était un membre fondateur du groupe terroriste de la Brigade des Martyrs d’Al-Aqsa, la branche armée du Fatah, le parti du dirigeant de l’Autorité palestinienne (AP), Mahmoud Abbas. Il purgeait une peine de prison à vie depuis 2002, après avoir été reconnu coupable de la mort de sept Israéliens lors de la Seconde Intifada au début des années 2000.
Le bureau de Gantz a déclaré que la décision de ne pas rendre le corps d’Abu Hamid pour qu’il soit enterré a été prise à la suite d’une évaluation qu’il a menée avec de hauts responsables de la sécurité et d’une décision antérieure du cabinet de sécurité.
Il y a deux ans, le cabinet israélien avait décidé que le pays pouvait garder les corps de tous les Palestiniens soupçonnés d’avoir commis des attentats, qu’ils soient ou non affiliés au groupe terroriste palestinien du Hamas.
La précédente politique israélienne consistait à conserver les corps des terroristes du Hamas en vue d’un éventuel échange de prisonniers avec le groupe terroriste. D’autres étaient rendus à leurs familles pour être enterrés.
La question de savoir si la conservation des corps des terroristes est une politique efficace fait l’objet d’un débat au sein de l’establishment sécuritaire. Certains pensent qu’elle donne à Israël un moyen de pression supplémentaire dans les négociations avec le Hamas tout en agissant comme un moyen de dissuasion contre les attentats. D’autres la considèrent comme inefficace et fondée sur des bases juridiques incertaines.
Malgré cet arrêt, il est arrivé qu’Israël rende les corps de Palestiniens accusés d’avoir commis des attentats terroristes.