Iddo Netanyahu : Biden utilise la refonte judiciaire pour ne pas inviter mon frère
Le frère du Premier ministre a déclaré qu'il pensait que les hauts fonctionnaires américains connaissaient les détails de la réforme, mais que Joe Biden n'en était pas informé
Le frère du Premier ministre Benjamin Netanyahu s’est interrogé mardi sur l’état mental du président américain Joe Biden, qui s’est montré très critique à l’égard de la réforme judiciaire souhaitée par le gouvernement.
S’exprimant sur la chaîne publique Kan, Iddo Netanyahu a déclaré qu’il pensait que les hauts fonctionnaires américains, tels que le secrétaire d’État Antony Blinken, connaissaient les détails des projets de la coalition visant à affaiblir le système judiciaire, mais que Joe Biden n’en était pas informé.
« Je ne sais pas dans quel état mental il se trouve », a déclaré Netanyahu.
Il a également affirmé que l’administration Biden utilise la réforme judiciaire comme « excuse » pour ne pas inviter son frère à la Maison Blanche.
Iddo Netanyahu a ultérieurement cherché à revenir sur ses propos, affirmant qu’il « ne s’était pas exprimé avec succès ».
« Je ne mets pas en doute l’état [mental] du président Biden ni le fait qu’il soit un grand ami d’Israël », a-t-il déclaré.

La Maison Blanche a qualifié lundi de « regrettable » l’approbation par le Parlement israélien d’une mesure clé du projet de réforme judiciaire controversé porté par le gouvernement de Benjamin Netanyahu, un projet que critique publiquement le président américain Joe Biden depuis plusieurs mois.
Les Etats-Unis, principal allié d’Israël, « continuent de soutenir les efforts du président d’Israël (Isaac Herzog, ndlr) et d’autres dirigeants israéliens » visant à trouver un terrain d’entente, poursuit le communiqué, sans mentionner le Premier ministre Benjamin Netanyahu. M. Biden a accueilli le président Herzog à la Maison Blanche la semaine dernière.
Cette réforme, défendue par le gouvernement israélien de coalition entre le parti de M. Netanyahu (droite) et des partis ultra-orthodoxes et d’extrême droite, vise à accroître le pouvoir des élus sur celui des magistrats.
Le gouvernement de Benjamin Netanyahu l’estime nécessaire pour assurer un meilleur équilibre des pouvoirs, mais ses détracteurs y voient une menace pour la démocratie.