Interdit par Londres, le Hezbollah dénonce « une insulte au peuple libanais »
Le groupe terroriste chiite a prévenu la Grande-Bretagne que cette décision allait "susciter l'hostilité des gens de la région" et affecter son rôle au Moyen-Orient

Le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah a dénoncé vendredi la décision de la Grande-Bretagne d’interdire le groupe dans sa totalité, la qualifiant d' »insulte au peuple libanais ».
Londres a annoncé lundi qu’être membre du Hezbollah ou promouvoir le groupe terroriste serait passible d’une peine pouvant aller jusqu’à 10 ans d’emprisonnement.
« Le gouvernement britannique a insulté les sentiments et la volonté du peuple libanais en prenant cette décision », a réagi le Hezbollah dans un communiqué. « Les Libanais considèrent le Hezbollah comme une force importante et populaire et lui ont accordé une vaste représentation au Parlement et dans le gouvernement ».
Le Hezbollah a prévenu la Grande-Bretagne que cette décision allait « susciter l’hostilité des gens de la région » et affecter son rôle au Moyen-Orient.
Créé en 1982, le Hezbollah est considéré comme une organisation « terroriste » par Israël et les Etats-Unis, mais seule sa branche armée est classée comme telle par l’Union européenne.
Seule faction à ne pas avoir abandonné son arsenal militaire à l’issue de la guerre civile libanaise (1975-1990), le Hezbollah s’est imposé au Liban comme une des forces politiques incontournables, siégeant pour la première fois en 2005 au gouvernement.
Réagissant lundi, le chef de la diplomatie libanaise Gebran Bassil a estimé que la décision britannique « n’aura pas d’impact négatif direct sur le Liban, car on a déjà l’habitude de cette situation avec d’autres pays ».
Le Hezbollah est militairement impliqué aux côtés de Bachar al-Assad dans le conflit en Syrie, pays voisin du Liban.