Israël en guerre - Jour 428

Rechercher

Le Caire aurait présenté à Israël un plan « complet » pour Gaza, alors que les pourparlers reprennent

Joe Biden presserait Benjamin Netanyahu pour qu'il se concentre sur la conclusion d'un accord rapide avec le Hamas ; les Égyptiens auraient dit au Hamas qu'il a été "isolé"

Des manifestants réclamant la libération des otages détenus dans la bande de Gaza, à Jérusalem, le 27 novembre 2024. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90)
Des manifestants réclamant la libération des otages détenus dans la bande de Gaza, à Jérusalem, le 27 novembre 2024. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90)

Une délégation de sécurité égyptienne devait arriver en Israël jeudi pour relancer les pourparlers en vue d’un accord de cessez-le-feu à Gaza, alors que les médiateurs, soutenus par une trêve au Liban, redoublent d’efforts pour parvenir à un accord longtemps insaisissable, libérant les otages et mettant fin à la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas.

Selon un article publié mercredi en fin de journée, le président américain Joe Biden a insisté auprès du Premier ministre Benjamin Netanyahu, lors d’un appel téléphonique cette semaine, pour que l’attention soit immédiatement reportée sur la bande de Gaza, alors que les combats au Liban touchent à leur fin. Par ailleurs, l’administration entrante du président nouvellement élu Donald Trump aurait également été approchée pour pousser Israël à conclure un accord.

Mercredi, le Hamas a indiqué qu’il était prêt pour une trêve à Gaza, après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu au Liban avec le groupe terroriste chiite libanais Hezbollah, soutenu par l’Iran. Ce dernier avait attaqué Israël en soutien à son allié palestinien dès le 8 octobre 2023, provoquant des représailles et une opération intensifiée de l’armée israélienne qui a détruit une grande partie du groupe terroriste chiite libanais.

Les autorités espéraient que le retrait de l’allié clé du Hamas du champ de bataille pourrait inciter le groupe terroriste de Gaza à conclure un accord mettant fin à la guerre et à libérer les otages.

Selon deux sources de sécurité égyptiennes, une délégation de sécurité du Caire devait arriver en Israël jeudi pour discuter d’un cessez-le-feu.

Les responsables du Caire devraient présenter à Israël une « vision globale » pour un accord lors de leurs discussions, selon un article publié jeudi par le média al-Akhbar, lié au Hezbollah.

Le président égyptien Abdel Fattah el-Ssisi (à droite) et le secrétaire d’État américain Antony Blinken, au palais présidentiel du Caire, le 18 septembre 2024. (Crédit : Evelyn Hockstein/POOL/AFP)

Les pourparlers indirects visant à conclure un accord sur la libération des 101 otages détenus à Gaza et à mettre fin à quatorze mois de combats sont au point mort depuis cet été, après l’échec de multiples cycles de négociations sous la médiation des États-Unis, de l’Égypte et du Qatar.

Le Hamas a exigé que tout accord mette fin à la guerre à Gaza et entraîne le retrait total d’Israël de l’enclave. Il demande également la libération d’un grand nombre de prisonniers palestiniens incarcérés pour atteinte à la sécurité en Israël en échange des otages enlevés le 7 octobre 2023. Ce jour-là, quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges – commettant de nombreuses atrocités et perpétrant des violences sexuelles à grande échelle, qui a déclenché la guerre.

Le Hamas avait relâché 105 civils au cours d’une trêve d’une semaine à la fin du mois de novembre. Quatre otages avaient été remises en liberté précédemment. Huit otages vivants ont été secourus par les soldats et les dépouilles de 37 otages ont été récupérées, notamment celles de trois Israéliens qui ont été tués accidentellement par l’armée.

On estime que 97 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre 2023 se trouvent toujours à Gaza, y compris les corps de 34 otages dont le décès a été confirmé par l’armée israélienne.

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken (à gauche) et le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, Mohammed ben Abdulrahman al-Thani, à Doha, au Qatar, le 24 octobre 2024. (Crédit : Nathan Howard/Pool Photo via AP)

Le groupe terroriste palestinien détient également deux civils israéliens entrés dans la bande de Gaza en 2014 et 2015, ainsi que les corps de deux soldats tués en 2014.

Jérusalem a insisté pour que des troupes restent à Gaza afin d’empêcher la contrebande d’armes en provenance d’Égypte et a déclaré qu’elle n’était prête qu’à un arrêt temporaire de sa campagne visant à anéantir le Hamas.

Selon le journal al-Akhbar, le plan prévoit une trêve d’un à deux mois, au cours de laquelle les otages seront libérés progressivement, la priorité étant donnée aux plus âgés ou aux malades.

Parallèlement, « des discussions plus larges et plus longues auront lieu, sans pression militaire sur le terrain », précise l’article.

Une vue du poste-frontière de Rafah, au sud de la bande de Gaza, le 15 juillet 2024. (Crédit : Oren Cohen/Flash90)

Les responsables égyptiens demanderont au Hamas de disposer d’une période de plusieurs jours après le début de la trêve pour fournir une liste des otages vivants, précise l’article. Par le passé, l’incapacité du Hamas à fournir des garanties sur les personnes qu’il libérera a été citée comme un obstacle aux accords.

Le plan prévoit également la remise en service rapide du poste-frontière de Rafah entre l’Égypte et Gaza, sous la supervision de l’Autorité palestinienne (AP) et le contrôle de l’Égypte.

Israël aurait le droit d’opposer son veto aux autorisations de sortie vers l’Égypte, le Caire garantissant qu’il obtiendra un engagement palestinien selon lequel le Hamas ne contrôlera pas le point de passage ou la bande de Gaza « au cours de la période à venir ».

Mardi, lors d’un discours détaillant le cessez-le-feu au Liban, Biden a annoncé la reprise des pourparlers pour Gaza.

« Dans les jours à venir, les États-Unis vont à nouveau faire pression sur la Turquie, l’Égypte, le Qatar, Israël et d’autres pays pour parvenir à un cessez-le-feu à Gaza, à la libération des otages et à la fin de la guerre sans le Hamas au pouvoir », a-t-il déclaré depuis la Roseraie.

Lors d’un appel avec le Premier ministre avant l’annonce du cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, Biden a déclaré à Netanyahu qu’il était temps de se concentrer sur la conclusion d’un accord à Gaza pour la libération des derniers otages israéliens détenus par le groupe terroriste du Hamas.

« Nous avons l’occasion de le faire maintenant. Allons chercher les otages », aurait dit Biden à Netanyahu, selon des responsables américains ayant parlé au site d’information américain Axios.

Les sources ont déclaré que le Premier ministre avait répondu positivement au commentaire de Biden et avait dit qu’il voulait essayer.

Des Israéliens manifestant contre le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu et demandant la libération des otages détenus par le Hamas à Gaza, à Tel Aviv, le 23 novembre 2024. (Crédit : Maya Alleruzzo/AP)

Les responsables égyptiens cherchent également à inciter Trump à faire pression sur Netanyahu, l’équipe du président nouvellement élu étant déjà informée des efforts de négociation.

Selon un article publié jeudi par le Wall Street Journal, des responsables égyptiens ont été en contact avec l’équipe de Trump afin d’évaluer s’il pouvait contribuer à assouplir les positions d’Israël dans les pourparlers, notamment en ce qui concerne le contrôle de la frontière entre Gaza et l’Égypte et la création d’une zone tampon entre Israël et la bande de Gaza.

Les responsables égyptiens ont également cherché à adoucir la position du Hamas en lui faisant comprendre que celle-ci s’était affaiblie depuis qu’il avait été « isolé » par le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah au Liban. Selon l’article, les responsables ont indiqué au Hamas qu’il était peu probable qu’il puisse continuer à insister sur un retrait total d’Israël.

Depuis le retrait du Qatar de la médiation et l’expulsion des dirigeants du Hamas de Doha au début du mois, l’Égypte est apparue comme un intermédiaire potentiel entre les parties belligérantes, aux côtés de la Turquie, où la plupart des hauts responsables du Hamas se sont installés.

En savoir plus sur :
S'inscrire ou se connecter
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
Se connecter avec
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation
S'inscrire pour continuer
Se connecter avec
Se connecter pour continuer
S'inscrire ou se connecter
Se connecter avec
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un email à gal@rgbmedia.org.
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.
image
Inscrivez-vous gratuitement
et continuez votre lecture
L'inscription vous permet également de commenter les articles et nous aide à améliorer votre expérience. Cela ne prend que quelques secondes.
Déjà inscrit ? Entrez votre email pour vous connecter.
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
SE CONNECTER AVEC
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation. Une fois inscrit, vous recevrez gratuitement notre Une du Jour.
Register to continue
SE CONNECTER AVEC
Log in to continue
Connectez-vous ou inscrivez-vous
SE CONNECTER AVEC
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un e-mail à .
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.