Le ministre iranien des Affaires étrangères en Turquie lundi
Hossein Amir-Abdollahian se trouve à Ankara 4 jours après la visite de Yair Lapid et le démantèlement d'une cellule iranienne qui voulait s'en prendre à des touristes Israéliens
ANKARA, Turquie — Le chef de la diplomatie iranienne Hossein Amir-Abdollahian se rendra lundi à Ankara après le rejet, par Téhéran, des accusations « ridicules » lancées par Israël, qui a affirmé que la république islamique préparait des attaques contre ses ressortissants sur le sol turc.
Selon un communiqué du ministère turc des Affaires étrangères, le ministre Amir-Abdollahian aura des « entretiens portant sur des questions bilatérales ainsi que sur les développements régionaux et internationaux actuels ».
Cette visite intervient quatre jours après que son homologue israélien, Yair Lapid – qui doit prendre la tête du gouvernement intérimaire au sein de l’État juif – a remercié la Turquie pour avoir aidé à déjouer des tentatives d’assassinat visant des ressortissants israéliens à Istanbul.
La semaine dernière, Ankara a arrêté huit personnes appartenant à une cellule iranienne qui projetait des attentats, notamment contre un ancien ambassadeur, à la veille d’une visite de Lapid à dans la capitale de la Turquie, jeudi.
« Nous sommes très reconnaissants au gouvernement turc pour sa réaction très professionnelle et coordonnée », avait dit Lapid après les pourparlers à Ankara, jeudi, qui visaient à souligner le réchauffement des relations entre les deux pays.
Selon Lapid et d’autres responsables israéliens, des renseignements avaient indiqué que Téhéran cherchait à attaquer des citoyens israéliens se trouvant en Turquie pour se venger d’une série de meurtres et de frappes contre des cibles militaires et nucléaires, des attaques dont la responsabilité avait été attribuée à Jérusalem.
Un haut-responsable de la sécurité a déclaré aux médias israéliens, vendredi, que le Mossad et les agences turques avaient déjoué trois attentats ciblant des civils israéliens à Istanbul, ces derniers jours.
Des accusations qui ont été réfutées par l’Iran.
Ce sont des « allégations sans fondement (…), ridicules, parties d’un complot pour altérer les relations entre deux pays musulmans », selon un communiqué du porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien, Saeed Khatibzadeh.
Israël avait appelé, mi-juin, ses ressortissants à quitter immédiatement la Turquie en raison d’un « danger réel et immédiat » provenant d’agents iraniens à Istanbul. Selon des informations rendues publiques dimanche, cette mise en garde aux voyageurs pourrait être allégée après l’arrestation des membres de la cellule terroriste présumée.