Israël en guerre - Jour 373

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Les petits enfants et les parents encore fortement stressés 11 mois après le début de la guerre

Le Taub Center for Social Policy Studies recommande un renforcement du soutien apporté aux conjoints et aux enfants des réservistes, aux familles déplacées et aux parents arabes de jeunes enfants

Des enfants jouent à l'intérieur d'un abri anti-bombes dans un jardin d'enfants au centre d'Israël, pendant la guerre contre le Hamas, le 5 novembre 2023. (Yossi Aloni/FLASH90)
Des enfants jouent à l'intérieur d'un abri anti-bombes dans un jardin d'enfants au centre d'Israël, pendant la guerre contre le Hamas, le 5 novembre 2023. (Yossi Aloni/FLASH90)

Des chercheurs du Taub Center for Social Policy Studies, dont les bureaux sont à Jérusalem, ont affirmé que la guerre qui oppose actuellement Israël au Hamas est à l’origine de niveaux élevés de stress chez les parents et chez les enfants âgés de moins de six ans.

« Les difficultés rencontrées par les jeunes enfants et par leurs parents sont toujours là, même un an après le début de la guerre », indique la docteure Carmel Blank, qui a mené cette étude avec Dana Shay, la docteure Yael Navon et le professeur Yossi Shavit pour le compte de l’Initiative pour la recherche sur le développement de la petite enfance et sur les inégalités au sein du Taub Center.

Les chercheurs ont appelé à apporter un soutien accru aux populations vulnérables – en particulier aux conjoints et aux enfants des réservistes militaires, aux familles déplacées et aux parents arabes de jeunes enfants.

L’étude, qui a été publiée lundi après avoir été effectuée au mois de janvier et au mois de juillet 2024, s’est penchée sur 1 350 familles israéliennes, y compris sur des familles dont l’un des parents est réserviste, sur des ménages arabes et sur des familles qui ont été déplacées de leur habitation pour cause de guerre.

Elle a fait le point sur l’état émotionnel et comportemental des jeunes enfants ainsi que sur leur développement. Elle s’est aussi intéressée à l’état émotionnel de leurs parents.

Les chercheurs ont constaté que les familles où l’un des parents sert dans la réserve militaire présentent des niveaux de dépression, d’anxiété et de stress plus élevés que les autres.

Une réserviste disant au revoir à son enfant à Mishmar Hanegev, alors que l’armé se prépare pour une offensive à Gaza, en novembre 2012 (Crédit : Uri Lenz / Flash90)

Une diminution du stress a été observée après six mois, avec une diminution plus légère chez les familles dont l’un des parents porte actuellement l’uniforme.

L’étude a également montré que les familles arabes étaient plus stressées que les familles juives – elle a noté que cette différence pouvait être due à d’autres facteurs, pas seulement à la guerre.

La guerre entre Israël et le Hamas avait commencé le 7 octobre – lorsque des milliers d’hommes armés placés sous la direction du Hamas avaient commis un pogrom dans le sud d’Israël, massacrant 1 200 personnes et kidnappant 251 personnes qui avaient été prises en otage à Gaza.

Par ailleurs, depuis le 8 octobre, les forces du Hezbollah attaquent presque quotidiennement les communautés israéliennes et les postes militaires situés le long de la frontière – le groupe affirmant que ces frappes viennent en soutien à la population de Gaza, dans le cadre de la guerre opposant l’État juif à l’organisation terroriste au pouvoir.

En conséquence, ce sont plus de 200 000 personnes qui ont été évacuées des zones frontalières du sud et du nord du pays depuis le début du conflit.

La détresse chez les enfants

Les enfants dont l’un des parents est réserviste affichent un niveau de stress plus élevé que les enfants dont les parents ne sont pas dans la réserve.

La détresse des enfants se traduit par des comportements régressifs. Parmi ces derniers, la peur des bruits soudains et inattendus, des crises de colère ou des difficultés à s’endormir.

L’état émotionnel des deux groupes d’enfants s’est quelque peu amélioré au bout de six mois – une amélioration qui a été toutefois moins nette chez les enfants dont un parent est réserviste.

Les chercheurs appellent à renforcer les programmes de soutien aux familles des réservistes. Ils ont souligné le besoin « immédiat » de systèmes d’intervention et de soutien en direction de ces familles.

Le stress dans les familles arabes

L’enquête montre que les parents arabes – musulmans dans leur majorité – ont signalé des taux de dépression, d’anxiété et de stress nettement plus élevés que les parents juifs pendant cette période de guerre.

Des enfants arabes et israéliens à l’école
Max Rayne Main dans la main pour l’éducation bilingue à Jérusalem, le 14 février 2012. (Kobi Gideon/Flash90/File)

Une détresse qui peut provenir de facteurs sans lien avec la guerre – comme la hausse du taux d’homicides dans la communauté arabe et des des opportunités d’emploi fluctuantes, notent les chercheurs.

« Il est essentiel de s’attarder sur les difficultés rencontrées par les parents arabes et de leur offrir des solutions appropriées », indique Blank, qui souligne l’importance de développer des programmes de soutien culturellement adaptés à cette population en particulier.

Un besoin de soutien émotionnel

La détresse émotionnelle des parents diminue – ce qui « indique une amélioration globale du bien-être émotionnel au fil du temps », selon les chercheurs.

Ils font toutefois remarquer que la diminution de la détresse émotionnelle est moins importante chez les parents dont les conjoints servent dans la réserve.

Blank déclare que cette constatation est révélatrice des difficultés persistantes rencontrées par les familles « même après la fin du service dans la réserve ».

Les chercheurs appellent à mettre en place un système de soutien émotionnel en direction des familles des réservistes, des familles déplacées et de la population arabe.

« Des outils et une formation devraient être fournis au personnel éducatif et soignant dans les structures qui accueillent des enfants », déclare Blank, de manière à aider ces dernières « faire face aux difficultés accrues » du jeune public.

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