Les procureurs classent l’affaire pour corruption contre la maire de Netanya
Après 3 ans, les charges contre Miriam Feirberg-Ikar ont été abandonnées pour manque de preuve, mais son adjoint a été épinglé pour corruption, fraude et abus de confiance

Le procureur d’Etat, Shai Nitzan, a annoncé dimanche à Miriam Feirberg-Ikar, maire de Netanya depuis de nombreuses années, qu’il allait classer l’enquête criminelle pour corruption présumée dont elle fait l’objet, après près de 3 ans, a déclaré le ministère de la Justice.
Au même moment, les procureurs ont informé Shimon Sher, adjoint à la maire, qu’ils envisageaient de l’inculper pour corruption, fraude et abus de confiance, sous réserve d’une audience préalable.
La police soupçonnait Miriam Feirberg-Ikar et d’autres fonctionnaires d’avoir accepté des centaines de milliers de shekels de pots-de-vin en échange de la défense de certains projets immobiliers dans la ville balnéaire du nord.
En mars, la police avait recommandé qu’elle soit mise en examen pour corruption, fraude et abus de confiance et indiqué au procureur Nitzan que leur enquête avait révélé « un réseau d’activités criminelles par la maire et les membres de sa famille ».
Mais Shai Nitzan et d’autres fonctionnaires de la justice ont déclaré que les preuves étaient insuffisantes pour la traduire en justice et classé cette affaire ouverte en septembre 2016, par son arrestation et une brève période de détention, selon le ministère de la Justice.
En dépit de l’enquête en cours, Miriam Feirberg-Ikar a été réélue pour un cinquième mandat à la tête de la mairie de Netanya fin octobre. Soutenue par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, elle y avait remporté plus de 50 % des suffrages.
Les procureurs ont donc abandonné les charges contre elle, mais épinglé son adjoint.

Shimon Sher sera ainsi prochainement convoqué pour une audience pré-inculpation, a indiqué le ministère.
Les procureurs soupçonnent ce membre de la dynastie hassidique Sanz d’avoir obtenu des dons de promoteurs immobiliers pour financer sa communauté, à hauteur de 3 millions de shekels, en échange de permis de construire dans la ville.