Les rebelles Houthi du Yémen menacent d’attaquer Israël
Le chef d'un groupe soutenu par l'Iran affirme qu'il dispose d'une "série de cibles" préparée pour se venger de l'implication présumée d'Israël dans le conflit ravageant le pays
Les rebelles Houthi au Yémen soutenus par l’Iran ont menacé d’attaquer Israël, affirmant qu’ils avaient préparé une liste de cibles pouvant être atteintes à tout moment.
Dans une interview publiée dimanche, le ministre de la Défense Houthi, le général de division Mohammed Al-Atefi, a affirmé au journal Al-Masira, aligné avec les rebelles, qu’Israël est impliqué dans le conflit au Yémen depuis son début en 2015 et « il n’y a aucun doute que la revanche est proche ».
Il a fait savoir que les Houthis avaient une « liste de cibles militaires et maritimes de l’ennemi sioniste » et que « nous n’hésiterons pas à les attaquer si la hiérarchie en décide ainsi ».
Ses forces, qui contrôlent la capitale Sanaa, « ont achevé tous les aspects de la préparation militaire afin de la rendre apte à lancer une attaque stratégique conduisant à la paralysie des capacités des ennemis », a menacé Al-Atefi.
Une coalition dirigée par l’Arabie saoudite soutient les forces du président yéménite en exil Abdrabbuh Mansur Hadi dans leur lutte contre les rebelles Houthi. L’existence de relations clandestines entre Jérusalem et Ryad axées principalement sur les questions de sécurité, en particulier en raison de leur hostilité mutuelle envers l’Iran, est bien connue, bien que les deux pays n’entretiennent pas de relations diplomatiques officielles.
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En octobre, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a averti que l’Iran cherchait à mettre au point et à déployer des armes guidées capables de frapper n’importe quel point du Moyen-Orient, y compris de les placer au Yémen pour attaquer Israël.
L’armée israélienne est convaincue que Téhéran a l’intention de riposter contre les frappes aériennes régulières d’Israël contre ses forces et mandataires dans la région.
Une telle action pourrait prendre la forme d’une attaque à grande échelle impliquant des missiles de croisière et des drones d’attaque, similaire à la frappe de l’installation pétrolière Aramco en Arabie saoudite qui a été attribuée à l’Iran, a évalué l’armée.
Le bombardement dévastateur de deux installations saoudiennes, le 14 septembre, a temporairement paralysé la moitié de la production pétrolière du royaume.
Bien que les rebelles Houthi du Yémen aient revendiqué cette attaque, Israël, les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne et l’Arabie saoudite ont accusé l’Iran d’en être à l’origine, ce que Téhéran dément.
Le mois dernier, Reuters a rapporté que l’ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la République iranienne, avait personnellement approuvé l’attaque d’Aramco, à condition que celle-ci ne vise pas des civils ou des Américains.
Une attaque du Yémen pourrait être difficile à intercepter pour Israël, car les défenses aériennes à moyenne et longue portée de l’armée israélienne sont mieux placées pour abattre les roquettes venant du nord plutôt que du sud du territoire.
Contrairement aux missiles balistiques, qui suivent habituellement une trajectoire en arc de cercle en direction de la cible, les missiles de croisière et les drones volent à basse altitude, ce qui les rend plus difficiles à détecter et à intercepter.
La semaine dernière, un navire de guerre de la marine américaine a saisi une « importante cache » de pièces détachées présumées de missiles guidés iraniens destinés à des rebelles au Yémen, ont déclaré des responsables américains.
Israël s’est juré d’empêcher les milices régionales relevant de l’Iran d’obtenir des armes avancées à utiliser contre l’État juif et a effectué des centaines de frappes aériennes en Syrie qui, selon lui, devaient empêcher la livraison d’armes et mettre un terme à l’ancrage militaire de Téhéran dans ce pays.