Liberman : un cadre du Hamas projette des attaques depuis le Liban
Le ministre de la Défense a demandé à l'ambassadrice américaine aux Nations unies de faire pression sur Beyrouth pour expulser le dangereux terroriste Saleh al-Arouri
Le ministre de la Défense, Avigdor Liberman, a prévenu vendredi que le responsable du groupe terroriste du Hamas palestinien, Saleh al-Arouri, récemment expulsé du Qatar, s’est réinstallé au Liban, d’où il planifie, avec deux autres membres, des attaques terroristes contre Israël.
Lors d’une rencontre avec Nikki Haley, l’ambassadrice américaine aux Nations unies, Liberman a affirmé qu’Arouri tentait également de « renforcer la relation entre le Hamas et le Hezbollah », groupe terroriste libanais chiite, « sous les auspices iraniens et avec l’aide du Corps des gardes de la révolution et [de son leader] Qassem Soleimani » , selon un communiqué en hébreu du ministère de la Défense.
Arouri, a-t-il affirmé, est un « terroriste dangereux » responsable d’attaques terroristes mortelles contre Israël et il ne peut pas continuer ses activités. Le Liban est un « pays souverain » qui maintient des relations bilatérales avec les États-Unis, a déclaré Liberman, demandant à Washington de faire pression sur le Liban pour expulser les trois membres du Hamas.
Les responsables israéliens des renseignements sont persuadés qu’Arouri est responsable de l’enlèvement et le meurtre de trois adolescents juifs en Cisjordanie en 2014. Cette attaque était parmi les principaux catalyseurs de la guerre à Gaza, qui s’est déclarée environ un mois plus tard.
Arouri a été emprisonné en Israël avant d’être libéré en mars 2010, dans le cadre de l’échange de prisonniers pour libérer Gilad Shalit, soldat israélien enlevé par le Hamas en 2006.
Lors de la réunion de vendredi, le ministre de la Défense s’est félicité de l’insistance de Haley pour que l’ONU repense sa position envers Israël, ce qui lui a permis de gagner de nombreux fans dans l’Etat juif. Il lui a offert un pendentif en forme de talons hauts, une allusion à un discours qu’elle a présenté en mars à la conférence AIPAC, au cours duquel elle a déclaré qu’elle portait les talons non pas comme une « déclaration de mode » mais « parce que si je vois quelque chose qui ne va pas, nous donnerons des coups de pied à chaque fois ».
Haley a fait un voyage de trois jours dans la région après une intervention à Genève au conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, qu’elle a qualifié de « forum politique, hypocrite et d’évasion » qui permet à ceux qui violent les droits de l’Homme de blanchir leurs images et aux ennemis d’Israël de critiquer injustement l’Etat juif.
Jeudi, elle a rendu visite aux communautés israéliennes proche de la région frontalière de Gaza, a rencontré les habitants de la région et a traversé l’un des tunnels menant vers l’enclave palestinienne dirigée par le Hamas.
Haley s’est également rendu dans le nord plus tard jeudi et a visité le kibboutz Misgav Am situé sur la frontière nord d’Israël avec le Liban et des officiers de l’armée israélienne et des forces de la FINUL lui ont donné plus de précisions sur la situation sur place.
Au cours de sa visite dans le sud, Haley a rendu visite aux habitants du kibboutz Nahal Oz, s’est rendu dans un tunnel d’attaque creusé par le Hamas près du kibboutz Ein Hashlosha et a visité le passage frontalier de Kerem Shalom, le passage principal à travers lequel les marchandises sont transférées d’Israël vers Gaza.
La visite à la frontière de Gaza a eu lieu un jour après avoir rencontré le Premier ministre de l’Autorité palestinienne Rami Hamdallah à Ramallah avec qui elle a évoqué la situation humanitaire dans la bande de Gaza ainsi que le travail de l’UNWRA, une agence des Nations unies qui aide les Palestiniens, a déclaré son bureau dans un communiqué.