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Macron : le Liban « ne survivrait pas à un nouveau conflit » avec Israël

La crise économique et financière, au Liban, qui sévit depuis la fin de l’année 2019, a été qualifiée par la Banque mondiale de l'une des pires crises économiques au monde

Emmanuel Macron, le 6 août 2020 à Beyrouth. (Crédit : capture d'écran YouTube)
Emmanuel Macron, le 6 août 2020 à Beyrouth. (Crédit : capture d'écran YouTube)

Emmanuel Macron prévient jeudi dans un entretien accordé au quotidien libanais L’Orient-Le Jour que le Liban « ne survivrait pas à un nouveau conflit à la frontière sud » avec Israël, « qui serait bien plus meurtrier, bien plus destructeur que celui de 2006 ».

Israël est de plus en plus préoccupé par la rhétorique sans cesse croissante du chef du groupe terroriste soutenu par l’Iran, Hassan Nasrallah, et se prépare à un éventuel conflit.

Le Hezbollah a récemment intensifié sa rhétorique et ses actions concernant le conflit frontalier après qu’Israël a déplacé un navire de forage de gaz naturel dans son champ de Karish, que le Liban considère comme une zone contestée. Dans une démarche des plus audacieuses, le Hezbollah a envoyé quatre drones vers la plate-forme de Karish à la fin du mois dernier, qui ont tous été interceptés par l’armée israélienne.

Pas plus tard que lundi soir, Nasrallah a déclaré que toutes les cibles terrestres et maritimes israéliennes étaient à portée des missiles de son groupe.

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, s’ est adressé à ses partisans dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban, le 3 novembre 2014. (Crédit : AP Photo/Hussein Malla, File)

Des déclarations de Nasrallah telles que « Nous atteindrons Karish et tout ce qui se trouve au-delà », ainsi que « La guerre est beaucoup plus honorable que la situation vers laquelle le Liban se dirige actuellement – effondrement et famine », ont incité Israël à renforcer les défenses de la plate-forme flottante. Jérusalem a toujours cherché à éviter un conflit majeur avec le groupe soutenu par l’Iran, qui est considéré comme l’adversaire le plus important le long de ses frontières, doté d’un arsenal estimé à près de 150 000 roquettes et missiles pouvant atteindre n’importe quel endroit en Israël.

Mais selon certains experts, les fanfaronnades et nombreuses menaces de Nasrallah ne se traduiront pas par de réelles actions. Il s’agirait plutôt d’un effort du Hezbollah pour tenter de regagner en popularité au Liban, après une défaite aux dernières élections, et pour rester cohérent en tant que menace pour Israël, le Liban étant confronté à une crise financière et sociale majeure.

La crise économique et financière, au Liban, qui sévit depuis la fin de l’année 2019, a été qualifiée par la Banque mondiale de l’une des pires crises économiques au monde depuis les années 1850. Le pays fait face à un chaos politique majeur, exacerbé par l’explosion meurtrière du port de Beyrouth en 2020.

« Aucun acteur libanais n’y a intérêt. Chacun doit en être conscient. À cet égard, il est en particulier important que la difficile question de la frontière maritime avec Israël, sur laquelle la France assume aussi sa part de travail pour faciliter une issue en lien avec le médiateur américain, ne soit pas instrumentalisée. Ce qui est en jeu, c’est la stabilité de votre pays, sa prospérité, sa capacité à être à nouveau considéré comme un pays pouvant prendre en main son destin. », selon le président français.

Photo d’archive : Destruction après une explosion dans le port maritime de Beyrouth, au Liban, le 5 août 2020. (Crédit : AP/Hussein Malla)

Le médiateur américain sur ce dossier, Amos Hochstein, a déclaré lundi rester « optimiste » quant à la possibilité de parvenir à un accord entre les deux pays pour délimiter leur frontière maritime et lever les obstacles à la prospection d’hydrocarbures.

Quand le journal rappelle dans une question que le président français a été accusé d’avoir ménagé le puissant groupe terroriste libanais pro-Iran du Hezbollah pour sauver l’accord du nucléaire iranien, le chef de l’État répond : « Permettez-moi de présenter la situation dans les termes dans lesquels elle se pose. N’en déplaise à ceux qui croient au Liban que votre pays est au centre de toutes les négociations internationales, le dossier libanais et le dossier du nucléaire iranien sont distincts. Les discussions de Vienne n’ont pas pour objet le Liban ou le Hezbollah, mais bien les activités nucléaires de l’Iran. »

Les pourparlers ont repris ce jeudi à Vienne alors que le président de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) s’inquiète de la rapidité avec laquelle les activités nucléaires de l’Iran s’intensifient.

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