Israël en guerre - Jour 59

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Opinion

Netanyahu, dernier obstacle à franchir pour les forces extrémistes qu’il a libérées

Le Premier ministre revient en sachant qu'il n'aura aucun mal à former sa coalition. Son défi sera de maintenir son autorité sur ses alliés actuels, à défaut d'autres partenaires

David est le fondateur et le rédacteur en chef du Times of Israel. Il était auparavant rédacteur en chef du Jerusalem Post et du Jerusalem Report. Il est l’auteur de « Un peu trop près de Dieu : les frissons et la panique d’une vie en Israël » (2000) et « Nature morte avec les poseurs de bombes : Israël à l’ère du terrorisme » (2004).

Le chef du parti du Likud, Benjamin Netanyahu, arrive pour des discussions de coalition à Jérusalem, le 6 novembre 2022. (Crédit :  Yonatan Sindel/Flash90)
Le chef du parti du Likud, Benjamin Netanyahu, arrive pour des discussions de coalition à Jérusalem, le 6 novembre 2022. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Benjamin Netanyahu, qui s’est toujours senti plus à l’aise en intégrant des partis placés sur son flanc droit et sur son flanc gauche au sein de ses coalitions, est sans doute en train de penser que l’établissement d’un gouvernement exclusivement formé de va-t-en-guerre de droite, d’orthodoxes nationalistes et d’ultra-orthodoxes n’est pas l’idéal.

Il est parfaitement conscient qu’un tel gouvernement nourrira un ressentiment terrible chez les Israéliens qui n’appartiennent pas à ce spectre politique, avec l’ancrage dans la loi de l’exemption de service militaire pour les jeunes étudiants haredim ou celui des subventions accordées aux ultra-orthodoxes pour leur permettre d’étudier la Torah à plein temps tout en répondant aux besoins de leurs grandes familles, le tout avec l’argent sorti de la poche des travailleurs.

Netanyahu dépendra des extrémistes idéologiques qui pousseront, en permanence, à l’adoption de politiques plus agressives s’agissant des Palestiniens, prenant le risque potentiel d’attiser des affrontements militaires plus lourds.

Il va vouloir éviter de provoquer le désespoir, voire l’exode des Israéliens qui ne trouveront plus leur place dans un pays placé sous l’autorité d’une coalition si éloignée de leurs propres approches du judaïsme et de la démocratie – avec des citoyens qui seront réticents, par conséquence, à l’idée de servir dans l’armée ou d’y envoyer leurs enfants.

Dans certains domaines au moins, Netanyahu préférerait ne pas faire avancer de politiques qui sont susceptibles de nuire profondément aux liens entretenus par Israël avec sa Diaspora et avec certains alliés déterminants, qui sont susceptibles également de saper le soutien diplomatique, de porter préjudice à l’économie et d’entraîner un niveau sans précédent de critiques à l’international.

Souvenons-nous bien que Netanyahu n’a rien d’un aventurier politique. Contrairement à une proportion écrasante des députés de son bloc qui vont faire leur entrée à la Knesset, il a fait son service au sein de Tsahal – un service héroïque – et il sait personnellement ce qu’est le prix de la guerre et du conflit après avoir perdu son frère aîné bien-aimé, Yoni, à Entebbe. Et Netanyahu est un Juif laïc, dont l’identité juive ne s’exprime pas dans la pratique religieuse rigoureuse des orthodoxes et des Haredim.

Alors que Netanyahu se lance dans le processus de formation de sa sixième coalition, la simplicité inhabituelle de la tâche cache de graves conséquences potentielles

Mais alors qu’il se lance dans le processus de formation de sa sixième coalition, la simplicité inhabituelle de la tâche cache de sérieuses conséquences : Le Likud de Netanyahu, le parti d’extrême-droite HaTzionout HaDatit et les factions ultra-orthodoxes du Shas et de Yahadout HaTorah ont, ensemble, remporté une victoire décisive lors des élections de mardi – mais aucune autre formation n’est prête à les rejoindre d’une manière ou d’une autre. Même si Netanyahu le désirait, aucun autre parti n’accepterait de siéger à la gauche de Netanyahu au sein du gouvernement, ses partenaires ne l’accepteraient pas et aucune autre faction n’aurait, quoi qu’il arrive, d’influence significative dans ce cas de figure.

Et il reviendra donc à Netanyahu – qui est, lui aussi, de plus en plus belliqueux – de modérer les demandes de ses alliés et des membres les plus agressifs de sa propre liste du Likud, ces demandes qu’il considère encore comme inacceptables. Après avoir offert sur un plateau d’argent une légitimité à l’alliance HaTzionout HaDatit – avec les revendications radicales variées des trois factions qui la composent, l’expulsion des « Arabes déloyaux », l’annexion de la Cisjordanie dans sa totalité sans égalité des droits pour les Palestiniens, la prière juive sur le mont du Temple, la restriction des droits LGBT, entre autres – il sera dorénavant de la responsabilité de Netanyahu de freiner les points les plus extrémistes figurant à l’ordre du jour.

Et dans la mesure où ces éléments radicaux savent pertinemment que Netanyahu ne pourra pas former une coalition sans leur soutien, la tâche sera énorme.

Mais ce sera lui ou personne, en particulier si le contre-pouvoir judiciaire est neutralisé, comme le désirent ardemment HaTzionout HaDatit et de nombreux membres de sa coalition naissante. Et Netanyahu qui est actuellement traduit devant les juges dans des dossiers de corruption a, bien entendu, beaucoup à gagner de cette neutralisation du système judiciaire.

Le chef du Likud Benjamin Netanyahu, au centre, rencontre le chef de Yahadout HaTorah Yitzchak Goldknopf (deuxième à gauche) et d’autres responsables du parti avec le négociateur du Likud, Yariv Levin, à droite, dans un hôtel de Jérusalem, le 6 novembre 2022. (Autorisation)

Une victoire étonnamment confortable

Le leader du Likud et ses alliés ont remporté une majorité d’une solidité inattendue mardi, grâce à une combinaison de facteurs – placés ou non sous son contrôle.

Il a négocié la fusion de HaTzionout HaDatit, d’Otzma Yehudit et de Noam parce qu’il craignait que HaTzionout HaDatit, le parti de Bezalel Smotrich, et Noam, d’Avi Maoz, n’échouent à franchir le seuil de représentation électorale, ce qui aurait entraîné la perte de bulletins d’extrême-droite précieux, et il n’a eu aucun scrupule à garantir que le disciple de feu le rabbin extrémiste Meir Kahane, Itamar Ben Gvir, reviendrait la Knesset.

Il pourrait ne pas avoir anticipé combien le candidat Ben Gvir s’avérerait d’une telle puissance. Et il ne pouvait pas savoir que le parti HaMahane HaMamlahti de Benny Gantz, avec ses candidats Chili Tropper et sa nouvelle recrue Matan Kahana, capables de trouver les bons mots auprès des Juifs modernes orthodoxes non-extrémistes, choisirait de jouer plutôt la carte de son autre nouvelle recrue, Gadi Eisenkot, défenseur fervent de la solution à deux États.

Avec ses promesses populistes de rendre aux Israéliens un sentiment de sécurité, HaTzionout HaDatit, dirigé par Smotrich (qui n’a fait qu’un service militaire limité) et par Ben Gvir (refusé par l’armée israélienne en raison de ses activités extrémistes) a remporté les votes d’un soldat sur cinq, selon un calcul de la Douzième chaîne – plus que HaMahane HaMamlahti, fort de ses deux ex-chefs d’État-major, l’un d’entre eux occupant actuellement le poste de ministre de la Défense ayant dirigé l’une des campagnes militaires les plus actives, sans précédent depuis des années, contre les terroristes palestiniens de Cisjordanie.

Élément plus crucial encore pour l’importante majorité obtenue par le bloc de Netanyahu – une majorité plus forte que ne l’anticipaient les prévisions – les illusions et les inaptitudes apparues de l’autre côté du spectre. La faction arabe et anti-sioniste Balad semble estimer avoir arraché une victoire exaltante après avoir obtenu 138 093 votes dans le sillage de sa rupture d’avec ses partenaires de Hadash-Taal de la Liste arabe unie, et suite à sa présentation au scrutin en solo. Dans la mesure où ces bulletins ont représenté seulement 2,9% des votes valides et que le seuil de représentation à la Knesset est de 3,25%, il semble qu’une telle réussite s’apparente plutôt à une victoire à la Pyrrhus.

De la même manière, le refus insistant de Merav Michaeli, à la tête d’Avoda, de s’unir au Meretz à gauche, comme l’avait fait techniquement HaTzionout HaDatit à l’extrême-droite, et l’incapacité évidente du Premier ministre sortant, Yair Lapid, à trouver des incitations – ou des sanctions – suffisantes pour la faire changer d’avis ont également laissé le Meretz en dessous du seuil électoral – avec 150 715 votes ou 3,16 % des votes nationaux gâchés.

La désunion régnant parmi les formations de la coalition sortante a amené Yesh Atid et HaMahane HaMamlahti à rivaliser pour s’attirer les faveurs des mêmes électeurs au lieu de se concentrer sur le bloc de Netanyahu. Et Lapid a semblé mener une campagne défensive, minimaliste, par crainte d’être accusé de siphonner l’électorat d’Avoda et du Meretz – ce qui n’a pas empêché ces derniers de l’accuser de l’avoir fait.

Yair Lapid et Merav Michaeli parlent en marge de la Knesset, le 22 juin 2022. (Crédit : Olivier Fitoussi/Flash90)

Il a été dit – notamment par des experts – que si Avoda avait fusionné avec le Meretz et que si Balad n’avait pas pris son indépendance face à la la Liste arabe unie, l’élection se serait terminée avec 60 sièges pour le bloc de Netanyahu et avec 60 sièges pour tous ces adversaires. Ce qui n’aurait pas offert le pouvoir à Lapid, mais ce qui aurait écarté l’ambition de Netanyahu pour la cinquième fois en quatre ans, avec des conséquences imprévisibles pour sa mainmise sur le pouvoir au sein de son parti et au sein de son bloc.

Mais cette évaluation de 60 contre 60 me semble, pour ma part, très problématique. S’il est raisonnable de supposer qu’une liste commune Avoda-Meretz aurait remporté plus de sièges que les quatre obtenus par les seuls Travaillistes, ce n’est pas pour autant une certitude ; la fusion de Tikva Hadasha de Gideon Saar avec Gantz n’a pas apporté beaucoup à la performance réalisée par HaMahane HaMamlahti. Certains électeurs d’Avoda pourraient avoir été dissuadés de voter pour une liste de fusion avec le Meretz, dont les positions sont plus marquées à gauche sur la question du conflit israélo-palestinien et en tenant compte également du rôle tenu par la députée du Meretz, Ghaida Rinawie Zoabi, dans l’effondrement de la coalition sortante, entre autres facteurs.

La scission de Balad, pour sa part, a dynamisé le taux de participation électorale dans la communauté arabe israélienne – qui est passé à 53,2 % alors que les prévisions, en début de campagne, misaient sur une participation d’environ 40 %. Elle a attiré des votants qui n’auraient pas accordé leur suffrage à la combinaison Hadash-Taal-Balad. Il semble donc peu probable que ces trois partis, en se présentant ensemble, auraient réuni autant de bulletins que cela a été le cas avec une faction Balad faisant sa course en solo.

Et pourtant, si cette estimation de 60 sièges contre 60 peut paraître exagérée, un plus grand nombre d’objectifs communs, une organisation plus efficace dans le camp anti-Netanyahu aurait pu réduire la marge de victoire écrasante de son bloc (selon les normes israéliennes récentes), comme le total de votes populaires presque paritaire le souligne encore davantage.

Le camp de Lapid n’a pas voulu faire campagne avec la même férocité perverse que l’autre partie – parlons de l’agression cynique de Netanyahu qui est allé jusqu’à s’attaquer aux antécédents militaires de Gantz – mais il n’a pas non plus été à la hauteur de l’énergie et de l’opiniâtreté de Netanyahu et de Ben Gvir. Comme cela avait été si souvent le cas dans le passé, la volonté de Netanyahu, aidé habilement par tous ses partenaires, était plus forte. Tout simplement.

De la coalition la plus diversifiée à la coalition la plus extrémiste

Revenu à la porte du pouvoir avec l’aide de ses alliés d’extrême-droite et ultra-orthodoxes, Netanyahu ne peut néanmoins construire sa coalition qu’avec eux, et il est dans l’incapacité d’attirer à ses côtés des éléments supplémentaires comme il avait pu le faire dans le passé avec des Gantz, des Lapid, des Tzipi Livni et des Ehud Barak.

Prime Minister Benjamin Netanyahu and Hatnua party leader Tzipi Livni during a joint press conference announcing their coalition deal, Jerusalem, Tuesday, February 19, 2013 (photo credit: Miriam Alster/Flash90)
Benjamin Netanyahu et Tzipi Livni en 2013 (Crédit : Miriam Alster/Flash90)

Il est hors de question que Lapid établisse un partenariat avec lui, comme cela avait pu être le cas en 2013. Gantz avait choisi de le faire en 2020, au paroxysme de la crise de la COVID-19, et il s’est juré depuis de ne plus jamais prendre le risque. Avigdor Liberman a fait savoir, vendredi, qu’il avait rejeté avec fermeté les ouverture post-électorales du Likud.

Il n’est pas inconcevable que Netanyahu parvienne à attirer à lui un déserteur ou deux des rangs de la future opposition – mais ce n’est pas d’un vote ou de deux votes supplémentaires dont il aurait besoin. Il est plutôt susceptible de chercher à faire la cour à un parti tout entier, dans l’esprit de sa promesse faite dans la soirée des élections de « guérir les divisions » et de « s’occuper de tous les citoyens d’Israël ». Il peut aussi ressentir le besoin de diversifier au moins un peu le mixage idéologique de sa prochaine coalition. Il est même susceptible de vouloir tenter d’imposer un parti supplémentaire à ses partenaires au vu de la profonde division idéologique que toutes ces élections ont révélé – des divisions qu’il a jusqu’ici exploitées.

Mais il n’y a plus de partis désireux de le rejoindre – il n’y a plus d’alliés potentiels encore indemnes à utiliser pour Netanyahu.

Après la mort de la coalition la plus diversifiée de toute l’Histoire israélienne, nous sommes sur le point de connaître la coalition la plus extrémiste de toute l’Histoire du pays

Après la mort de la coalition la plus diversifiée de toute l’Histoire israélienne, nous sommes sur le point de connaître la coalition la plus extrémiste de toute l’Histoire du pays. La plus orthodoxe. Et probablement la plus intransigeante du point de vue idéologique.

Plusieurs analystes ont laissé entendre, ces derniers jours, qu’une fois à la tête d’un ministère, les Smotrich et Ben Gvir apprendront à se modérer un peu. « Ce qu’on voit d’ici n’est pas ce qu’on voit de là-bas », avait ainsi expliqué Ariel Sharon, qui avait connu lui-même ce genre de changement lorsqu’il avait assumé la charge de Premier ministre.

Mais cela semble particulièrement improbable dans le cas des dirigeants de HaTzionout HaDatit.

Smotrich avait forcé Netanyahu à rejoindre l’opposition, l’année dernière, parce qu’il ne tolérait pas l’idée que la coalition, qui n’était pas majoritaire, pouvait s’appuyer sur le parti islamiste et conservateur Raam pour obtenir cette précieuse majorité. Ben Gvir a fait, de son côté, de la provocation sa marque de fabrique politique depuis qu’il avait brandi l’insigne Cadillac arraché à la voiture du Premier ministre Yitzhak Rabin peu avant son assassinat, il y a très exactement 27 ans.

Victorieux et dépendant

Avec cette cinquième tentative, Netanyahu est parvenu à sortir l’État juif de sa paralysie politique.

Il pourrait utiliser la majorité à la Knesset qu’il détient aujourd’hui pour s’extirper de ses déboires judiciaires, malgré ses nombreuses promesses qu’il ne le fera pas.

Le leader de HaRouah HaTzionit Bezalel Smotrich arrive à une réunion de négociations pour la coalition à Jérusalem, le 6 novembre 2022. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Smotrich avait indiqué, avant les élections, qu’il ne rejoindrait pas une coalition à moins qu’elle ne fasse avancer son programme visant à soumettre le système judiciaire à la majorité politique – un programme qui comprend aussi l’abolition du chef d’inculpation de fraude et d’abus de confiance, qui est commun aux trois dossiers pour corruption qui valent à Netanyahu de passer aujourd’hui devant la justice, et une limitation radicale du pouvoir de la Haute-cour de déclarer une législation non-démocratique. Tandis que Smotrich affirme que ses réformes proposées ne s’appliqueront pas rétroactivement au procès du chef du Likud, Ben Gvir dit pour sa part le contraire – promettant de faire adopter une loi qui interdirait de poursuivre devant les tribunaux un Premier ministre dans l’exercice de ses fonctions, un texte qui pourrait s’appliquer de manière rétroactive pour mettre un terme aux poursuites intentées contre Netanyahu.

Dans ce domaine spécifique de la « réforme » judiciaire – une réforme qui est manifestement d’un grand intérêt personnel pour Netanyahu – le pouvoir inarrêtable de cette coalition particulière pourrait être d’un grand bénéfice pour lui. Dans un grand nombre d’autres domaines, l’ordre du jour de ses alliés sera moins opportun.

Il se trouvera dans l’aile modérée d’une coalition radicale, défié par ses partenaires quand il tentera de les brider, à la tête d’une nation âprement divisée.

Les cris se font déjà entendre : Pas de Ben Gvir à un poste de pouvoir, surtout pas dans le domaine de la Défense. Et ne pas céder aux Haredim en prenant le risque d’élargir encore la scission entre ultra-orthodoxes et laïcs.

Il y a des cris plus plaintifs encore : Ne donnez pas à Ben Gvir, l’individu qui brandit des armes à feu, le contrôle de la police. Il s’agit d’un homme qui a été reconnu coupable d’incitation au racisme. Comment pourrait-il avoir la responsabilité de déterminer l’agenda des forces chargées de faire respecter la loi ? Comment serait-il possible de lui permettre de prendre part aux réunions sécuritaires consacrées aux extrémistes juifs, ses alliés, des extrémistes dont il a pris la défense dans certains cas devant les tribunaux au cours de sa carrière d’avocat ? Comment serait-il possible de lui permettre de déterminer lui-même les politiques sur le mont du Temple ?

Itamar Ben Gvir lors d’un arrêt de campagne sur le marché ouvert de Sderot le jour des élections législatives, le 1er novembre 2022. (Crédit : Jacob Magid/Times of Israel)

Pensez à la trace que vous laisserez dans l’Histoire, dit-on au Premier ministre. Pensez aux Israéliens qui n’ont pas voté pour vous, à ces Israéliens auquel le Premier ministre d’alternance sortant, Naftali Bennett, s’est adressé pour les rassurer, pour leur dire que les élections de mardi n’étaient pas « la fin du pays ». Pensez aux intérêts plus larges d’Israël.

Et pourtant, c’est trop tard. Les adversaires politiques de Netanyahu avaient essayé de le sortir une bonne fois pour toutes de l’arène politique en mettant en place un gouvernement qui s’était uni dans cet objectif seulement. Mais Netanyahu a persisté, il a manœuvré et il a gagné – légitimant sans honte, au passage, certains des idéologues les plus extrémistes d’Israël.

Et maintenant seul Netanyahu – victorieux mais redevable, trouvant son intérêt dans certaines de leurs « réformes », sans aucune force politique autre sur laquelle s’appuyer – est devenu le seul obstacle entre les extrémistes et l’ordre du jour radical qu’ils veulent imposer à Israël.

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