Netanyahu et Abbas ont émis un « accord de principe » pour se rencontrer, selon Moscou
Aucune confirmation cependant depuis Jérusalem ou Ramallah après cette dernière déclaration d’un éventuel face-à-face entre les deux leaders en Russie
Le Ministère des affaires étrangères a affirmé ce jeudi que le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas s’étaient mis d’accord « sur le principe » d’une rencontre à Moscou.
Selon la presse russe, les deux leaders seraient prêts à s’asseoir autour d’une table en face-à-face dans l’espoir d’un renouveau des négociations de paix.
« Le ministère des Affaires étrangères russe confirme sa volonté d’accueillir le couple Netanyahu-Abbas pour une rencontre à Moscou alors que les préparatifs se poursuivent », rapporte l’agence de presse Interfax.
« Les dirigeants israélien et palestinien sont d’accord sur le principe de se rencontrer à Moscou ».
Selon la porte-parole du ministère, Maria Zakharova, Moscou aurait eu écho d’un accord de principe pour une rencontre depuis les bureaux respectifs des deux leaders, bien que pour l’instant, aucune date ne soit évoquée.
« Le plus important est de choisir le bon timing, » souligne Zakharova à la presse.
« Nous menons d’importants pourparlers à ce sujet en ce moment ».
Il n’y a, à ce jour, aucune réponse concrète de la part des bureaux respectifs du Premier ministre israélien ni de celui du président de l’Autorité palestinienne.
Mais une source proche du Premier ministre a confié au site d’infos en ligne, Walla, que Netanyahu était prêt à rencontrer Abbas « À tout moment, n’importe où et sur la condition qu’il n’y ait pas de préconditions ».
La déclaration est survenue quelques jours après que les efforts de médiation entre les deux leaders s’enlisent à nouveau suite à des accusations mutuelles des deux parties signifiant ne pas vouloir se rencontrer à Moscou.
Les deux leaders ne se sont pas rencontrés physiquement depuis 2010 et les tentatives pour de nouvelles négociations de paix n’ont cessé d’échouer.
Abbas a demandé à Israël de libérer des prisonniers palestiniens et de geler les constructions des implantations avant même d’engager ce face-à-face alors que Netanyahu répète qu’il est disposé à s’asseoir autour d’une table mais sans « conditions préalables ».
Les tentatives et pourparlers se sont avérés plus compliqués encore lorsque nous apprenons ce mercredi qu’un rapport israélien a été émis à propos de documents soviétiques évoquant qu’Abbas fut un espion du KGB à Damas au cours des années 80’, alors que Michail Bogdanov, l’actuel envoyé de Vladimir Poutine au Moyen Orient était alors en poste dans cette région.