Pollution des plages : Le ministère de l’Environnement appelle à l’aide
Comme le goudron continue d'arriver sur les plages, le ministère cherche des entreprises pour cartographier la pollution, nettoyer, ôter le goudron difficile à extraire des rochers
Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.
Onze jours après que du goudron a commencé à s’écouler sur les côtes méditerranéennes d’Israël, suite à une marée noire, le ministère de la Protection de l’environnement a demandé lundi aux entreprises spécialisées dans la cartographie et le nettoyage de l’environnement marin d’aider les autorités locales à trouver des moyens d’enlever le goudron des surfaces dures et rocheuses, sous la supervision des inspecteurs de l’écologie marine.
L’appel a été lancé à la suite de rapports faisant état de la présence de goudron supplémentaire sur les plages de Tel Dor, au nord de Netanya, d’Emek Hefer, de Gador, de Michmoret, de Nachsholim et de Beit Yannai au nord et de Nitzanim au sud.
Le ministère a déclaré qu’il cherchait, avec l’Autorité israélienne de la nature et des parcs, [INPA], toutes les solutions possibles pour enlever le goudron des surfaces rocheuses sans endommager la faune marine.
Plus précisément, le ministère souhaite obtenir de l’aide pour cartographier les zones contaminées le long de la côte et déterminer la politique et les priorités de traitement (en collaboration avec un écologiste marin), ainsi que pour identifier l’équipement, le personnel et les matériaux appropriés pour nettoyer les rochers. De plus amples informations sont disponibles (en hébreu) sur le site web du ministère.
Il s’est avéré beaucoup plus difficile de nettoyer les rochers que le sable.
Malgré cela, l’INPA a déclaré dimanche qu’elle était parvenue à la conclusion qu’il ne serait pas non plus possible de débarrasser complètement le sable du goudron.
Le ministère coopère avec l’armée israélienne et diverses organisations internationales pour tenter d’identifier le ou les navires responsables du déversement. Il a identifié un déversement de pétrole le 11 février, à 44 kilomètres à l’ouest de la côte israélienne. L’image satellite montrant cette nappe a été publiée dimanche par l’organisation environnementale Greenpeace.
Cependant, aucune information n’a été rendue publique concernant la substance qui a fui, ou les navires qui ont été suspectés. Dimanche, un pétrolier grec, le Minerva Helen, a été mis hors de cause après que des inspecteurs sont montés à bord du navire dans le port grec du Pirée.
Le ministère a déclaré qu’il examinait des dizaines de navires qui se trouvaient dans la zone pendant la période où la fuite supposée s’est produite.
Samedi, le Financial Times a publié deux graphiques montrant les trajectoires de 210 navires qui sont passés à moins de 50 kilomètres des côtes d’Israël et du Liban entre le 10 et le 12 février.
Les graphiques illustrent le grand volume de trafic qui sillonne la Méditerranée orientale.
The oil spill in the east Med washed tonnes of tar on to the coast of Israel and Lebanon, devastating sea life. We mapped the routes of all vessels in the region during the relevant period, huge thanks to @VesselsValue for the datahttps://t.co/BhZQ7zdPsT#gistribe #OILSpill pic.twitter.com/hOsd1jJfRg
— Steven Bernard (@sdbernard) February 27, 2021
I made an animated version for this week's @FinancialTimes climate graphic. Wouldn't have been possible without the @qgis temporal controller. Pleased I got the fading effect to work too. And huge thanks to @nyalldawson for ironing out some glitches for mehttps://t.co/BhZQ7zdPsT pic.twitter.com/5TYUiMujce
— Steven Bernard (@sdbernard) February 27, 2021
Dimanche, le ministère a également annoncé qu’à la suite de relevés aériens effectués par l’armée, rien n’avait été trouvé concernant un déversement suspect identifié jeudi à quelque 150 kilomètres des côtes israéliennes.
« Il faut tenir compte du fait que la plupart des identifications provenant d’images satellites sont faussement positives », a déclaré le ministère. « Le satellite capte des perturbations mais dans la plupart des cas, la cause n’est pas le pétrole. Le satellite détecte des anomalies de différents types qui peuvent ressembler à une nappe de pétrole, comme la différence de température, l’eau rejetée par les navires de passage qui n’est pas contraire à la loi, les aéroglisseurs, les algues mélangées à des particules flottant dans l’eau, les efflorescences d’algues et les différences de profondeur ».