Pour l’Iran, le mandat d’arrêt de la CPI contre Netanyahu signifie la « mort politique » d’Israël
Le chef des gardiens de la révolution a qualifié les mandats d'arrêt de la CPI de "grande victoire pour les mouvements de résistance palestinien et libanais".
Le chef des Gardiens de la Révolution iraniens a estimé vendredi que les mandats d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) à l’encontre du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et son ancien ministre de la Défense signifiaient la « mort politique » d’Israël.
« Cela signifie la fin et la mort politique du régime sioniste, un régime qui vit aujourd’hui dans un isolement politique absolu dans le monde et dont les responsables ne peuvent plus se rendre dans d’autres pays », a déclaré le général Hossein Salami, chef des Gardiens de la Révolution, armée idéologique de la République islamique, dans un discours diffusé par la télévision d’Etat.
Dans cette première réaction officielle de l’Iran, M. Salami a qualifié les mandats d’arrêt de la CPI de « mesure bienvenue » et de « grande victoire pour les mouvements de résistance palestinien et libanais », respectivement le Hamas et le Hezbollah, tous deux soutenus par la République islamique.
Israël et des pays alliés ont critiqué la décision de la CPI d’émettre jeudi des mandats d’arrêt à l’encontre de M. Netanyahu et de son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, « pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu’au 20 mai 2024 ».
La CPI a aussi émis un mandat d’arrêt contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du groupe terroriste islamiste palestinien du Hamas, pour les mêmes chefs, « sur le territoire de l’Etat d’Israël et de l’Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023 », jour de l’attaque sans précédent du Hamas en Israel, qui a déclenché la guerre en cours dans la bande de Gaza.
L’Iran fait du soutien à la cause palestinienne un des piliers de sa politique étrangère depuis l’instauration de la République islamique en 1979, et ne reconnaît pas l’Etat d’Israël.
La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de M. Netanyahu, puisque n’importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l’arrêter sur son territoire.