Israël en guerre - Jour 495

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Réunion au Caire entre le chef du Mossad et son homologue égyptien au sujet du cessez-le-feu

David Barnea et Hassan Mahmoud Rashad se sont longuement entretenus au sujet d'un accord de "trêve contre otages" lors d'une réunion décrite comme productive

Des manifestants tenant des portraits d'otages israéliens lors d'une manifestation des familles des otages détenus par le Hamas dans la bande de Gaza, devant la résidence du Premier ministre Benjamin Netanyahu, à Jérusalem, le 24 octobre 2024. (Crédit : Ahmad Gharabli/AFP)
Des manifestants tenant des portraits d'otages israéliens lors d'une manifestation des familles des otages détenus par le Hamas dans la bande de Gaza, devant la résidence du Premier ministre Benjamin Netanyahu, à Jérusalem, le 24 octobre 2024. (Crédit : Ahmad Gharabli/AFP)

Le chef de l’agence de renseignement du Mossad, David Barnea, est rentré en Israël vendredi matin après une réunion avec le nouveau chef des services de renseignement égyptiens, le général de division Hassan Mahmoud Rashad, avant la reprise des pourparlers sur l’accord de « trêve contre libération d’otages » qui auront lieu au Qatar la semaine prochaine, selon Ynet.

Il s’agirait de la toute première rencontre entre les deux hommes depuis que Rashad a succédé à Abbas Kamel au début du mois.

Les négociateurs américains, qataris et israéliens se réuniront à Doha dimanche pour préparer de nouveaux pourparlers sur un éventuel accord qui permettrait la libération des 101 otages israéliens toujours détenus par le Hamas à Gaza et la fin des combats entre Israël et le groupe terroriste palestinien, un conflit qui a semé la dévastation dans une grande partie de l’enclave. Barnea sera accompagné à Doha par le directeur de la CIA, William Burns, et par le Premier ministre qatari, l’émir Mohammed ben Abdulrahman Al Thani.

Selon Ynet, Barnea et Rashad se sont longuement entretenus au sujet d’un possible accord pour régler la question du cessez-le-feu et des otages à Gaza, sans oublier la perspective de coopération accrue en matière de lutte contre le terrorisme.

Bien que l’Égypte n’envoie pas de délégation aux pourparlers, elle a été étroitement associée aux efforts visant à relancer le processus de négociation. Outre la rencontre avec Barnea, elle a accueilli jeudi une délégation du Hamas afin de discuter des attentes du groupe terroriste palestinien concernant un éventuel accord.

La rencontre entre Barnea et Rashad a été productive, a rapporté Ynet, et les deux hommes ont discuté d’une nouvelle proposition envisageant la remise en liberté des otages et un accord de cessez-le-feu. Ils ont également parlé de l’importance de maintenir et de renforcer la coopération en matière de sécurité.

Ronen Bar (à gauche), chef de l’agence de  sécurité intérieure du Shin Bet, et le chef de l’agence de renseignement du Mossad, David Barnea, lors de la cérémonie annuelle de commémoration de la Shoah, à Yad Vashem, à Jérusalem, le 5 mai 2024. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90)

En début de semaine, Rashad aurait également rencontré le chef de l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet, Ronen Bar.

La délégation du Hamas au Caire était dirigée par le chef adjoint du groupe terroriste, Khalil al-Hayya. Un haut responsable du Hamas a déclaré à l’AFP que la délégation avait discuté avec des responsables égyptiens « d’idées et de propositions » relatives à une trêve.

« Le Hamas a exprimé sa volonté d’arrêter les combats, mais Israël doit s’engager à respecter un cessez-le-feu, se retirer de la bande de Gaza, permettre le retour des personnes déplacées, accepter un échange sérieux de prisonniers [palestiniens incarcérés pour atteinte à la sécurité en Israël] et autoriser l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza », a déclaré le responsable, faisant référence aux otages capturés par le groupe terroriste le 7 octobre 2023 et des années auparavant, de la même manière que les prisonniers de la sécurité palestinienne purgeant une peine en Israël.

Parallèlement, le média égyptien Al-Qahera News a cité un haut responsable égyptien qui a confirmé que des négociateurs avaient rencontré des responsables du Hamas « pour examiner la situation à Gaza et les moyens de surmonter les obstacles qui empêchent une accalmie dans la bande de Gaza ».

Malgré un optimisme prudent quant à la possibilité d’un accord, près d’un an après la première et unique trêve de la guerre, le haut responsable du Hamas, Osama Hamdan, a déclaré au média Al-Mayadeen, soutenu par l’Iran, que la position du groupe terroriste n’avait pas changé.

« Les otages détenus par la résistance [nom que se donnent les groupes terroristes anti-Israël] ne reviendront que si l’agression cesse et que le retrait est total », a-t-il averti.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré jeudi soir qu’il « saluait la volonté de l’Égypte de faire avancer un accord sur la libération des otages », après que les pourparlers ont été pratiquement interrompus au cours des deux derniers mois en raison de divergences insurmontables entre la position d’Israël et celle du chef du Hamas, Yahya Sinwar, qui a été éliminé à Gaza au début du mois.

Israël et les États-Unis espèrent que la mort de Sinwar pourra être l’occasion de relancer les négociations, le chef terroriste ayant été décrit par les responsables des deux pays comme le principal obstacle à l’avancée des pourparlers.

Des soldats de l’armée israélienne transportant le corps de Yahya Sinwar sur une civière, en route vers Israël depuis Gaza, à Rafah, le 17 octobre 2024. (Crédit : Autorisation)

« Il bloque tout ou ne répond pas », avait déclaré un responsable israélien au Times of Israel avant que Sinwar ne soit tué, le 16 octobre.

En plus d’avoir eu le dernier mot sur le positionnement du Hamas lors des négociations sur les otages et d’avoir été l’instigateur du pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas, le 7 octobre 2023 – un massacre commis dans le sud d’Israël, au cours duquel les 251 otages ont été enlevés – Sinwar semble également avoir été fortement impliqué dans leur captivité à l’intérieur de la bande de Gaza.

Le journal palestinien Al-Quds a publié vendredi trois documents prétendument écrits à la main par Sinwar, dans lesquels il donnait des instructions aux ravisseurs des otages.

Le premier document soulignait l’obligation de « prendre soin de la vie des prisonniers de l’ennemi [otages] et de les garder en sécurité, car ils constituent une importante monnaie d’échange » pour libérer les prisonniers palestiniens. Le document comprenait également des versets du Coran sur la question de la prise d’otages, a rapporté Al-Quds.

Le second document contenait des données sur 112 otages anonymes détenus dans trois régions : Gaza City (14 otages), le centre de Gaza (25 otages) et le sud de Gaza, Rafah (51 otages). Un quatrième groupe de 22 otages était répertorié « sans localisation ».

Les otages de chaque lieu étaient répartis en différentes catégories selon leur sexe, leur âge – plus ou moins de 60 ans, ou jeunes – et selon leur statut de civil ou de soldat.

Le document indiquait également qu’un otage bédouin était détenu à Gaza City, et quatre à Rafah, dont un homme de 55 ans. Ces quatre personnes sont présumées être Youssef Ziyadne et ses trois enfants, dont deux avaient été libérés lors d’une trêve d’une semaine conclue en novembre dernier.

Le troisième document comprenait une liste d’onze femmes otages qui avaient été libérées au début de la guerre, la plupart d’entre elles pendant la trêve du mois de novembre. Les onze otages étaient listés avec leur nom, leur âge et leur éventuelle double-nationalité.

On estime que 97 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre 2023 se trouvent toujours à Gaza, y compris les corps sans vie de 34 otages dont le décès a été confirmé par l’armée israélienne.

Le Hamas avait relâché 105 civils au cours d’une trêve d’une semaine fin novembre. Quatre captives avaient été remises en liberté précédemment. Huit otages vivants ont été secourus par les soldats et les dépouilles de 37 otages ont été récupérées, notamment celles de trois Israéliens qui ont été tués accidentellement par l’armée.

Le groupe terroriste palestinien détient également deux civils israéliens entrés dans la bande de Gaza en 2014 et 2015, ainsi que les corps de deux soldats tués en 2014.

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