Selon Brad Sherman, Trump conseillera Israël de suivre la politique de Ben Gvir
Le Démocrate estime que la bataille la plus difficile pour Israël est de "de ne pas devenir un pays paria", alors que le ministre ultra-nationaliste est sous les radars de Biden
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.
CHICAGO – Le représentant démocrate Brad Sherman a prétendu mercredi que le conseil de Donald Trump au gouvernement israélien s’il est élu en novembre sera « Go Gvir go », en référence au ministre d’extrême-droite de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir.
« Cela peut plaire à certains membres de notre communauté, mais vous savez que la bataille la plus difficile pour Israël est de continuer à faire partie du système mondial et de ne pas devenir un pays paria », a déclaré Sherman lors d’un événement organisé par la Democratic Majority for Israel en marge de la Convention nationale démocrate (DNC) à Chicago.
« Si un président américain s’écrie ‘Go Gvir, go !’, il met Israël en péril à son point le plus faible », a affirmé Sherman.
L’administration Biden a envisagé de sanctionner Ben Gvir en raison de son soutien aux résidents d’implantations accusés de mener des attaques violentes en Cisjordanie, de sa promotion de politiques qui enracinent davantage le conflit israélo-arabe, et de sa rhétorique incendiaire de longue date contre les Arabes, ont déclaré des responsables américains au Times of Israel.
Le 12 août, le chef de la politique étrangère de l’Union européenne (UE) avait déclaré que le bloc devrait envisager de sanctionner les ministres israéliens Ben Gvir et Bezalel Smotrich pour des propos qui, selon lui, constituent une « incitation aux crimes de guerre ».
Sur le réseau social X, Josep Borrell avait épinglé le ministre de la Sécurité nationale, pour avoir une nouvelle fois exhorté le Premier ministre Benjamin Netanyahu à couper toute aide et tout carburant à la bande de Gaza.
Ben Gvir avait en effet dénoncé l’idée de poursuivre les pourparlers en vue de parvenir à un accord de « trêve contre libération d’otages », suggérant plutôt que l’interruption de l’approvisionnement en carburant et de l’aide aux habitants de Gaza mettrait le groupe terroriste palestinien du Hamas « à genoux en deux semaines ».
Le mois dernier, des fonctionnaires américains ont déclaré au Times of Israel que l’administration Biden avait envisagé d’inclure les deux ministres dans les sanctions contre les extrémistes accusés d’avoir attaqué des Palestiniens en Cisjordanie. Deux fonctionnaires américains ont déclaré que l’idée avait été évoquée à maintes reprises.
Le président américain Joe Biden avait initialement rejeté l’idée, arguant que les États-Unis n’avaient pas à sanctionner des élus. Mais la proposition a refait surface alors que les attaques d’Israéliens contre les Palestiniens se poursuivaient et que les autorités israéliennes continuaient à prendre des mesures pour étendre leur présence en Cisjordanie, ont indiqué les responsables.
En tant que ministre de la Sécurité nationale, Ben Gvir a demandé à la police – qu’il supervise – d’adopter une approche laxiste à l’égard de la violence commise par des résidents d’implantations, avait déclaré un fonctionnaire américain à l’époque.
La violence anti-palestinienne s’est intensifiée en Cisjordanie depuis le pogrom perpétré par le Hamas le 7 octobre, lorsque des milliers de terroristes sont entrés en Israël depuis la bande de Gaza, ont tué près de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle, déclenchant la guerre en cours .