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Shas menace de faire tomber le gouvernement mercredi

Le parti de Benny Gantz retire tous ses projets de loi afin d'ouvrir la voie à un projet de loi visant à dissoudre la Knesset

L’entrée des bureaux du parti Shas à Jérusalem, le 4 juin 2025. (Chaim Goldberg/Flash90)
L’entrée des bureaux du parti Shas à Jérusalem, le 4 juin 2025. (Chaim Goldberg/Flash90)

Le parti ultra-orthodoxe Shas, allié du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a menacé lundi de faire tomber le gouvernement en votant cette semaine pour des élections anticipées à la Knesset, donnant deux jours au chef du gouvernement pour « trouver une solution » à ses revendications.

Le gouvernement Netanyahu, l’un des plus à droite de l’histoire d’Israël, est menacé de chuter sur la question du service militaire des Juifs ultra-orthodoxes. Ceux-ci bénéficient depuis des décennies d’une exemption de plus en plus mal acceptée par la société israélienne alors que le pays est en guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza depuis le pogrom perpétré par ce dernier le 7 octobre 2023.

Netanyahu doit composer avec une frange de son parti, le Likud, qui pousse pour une loi visant à enrôler plus d’ultra-orthodoxes et à durcir les sanctions contre les insoumis, véritable casus belli pour les partis comme le Shas, qui représentent les haredim et exigent, eux, une loi garantissant durablement leur affranchissement des obligations militaires.

« Nous ne sommes pas heureux de faire tomber un gouvernement de droite, mais nous avons atteint nos limites », a déclaré Asher Medina, porte-parole de Shas, parti ultra-orthodoxe juif séfarade, à la radio Kol Beramah : « S’il n’y a pas de solution de dernière minute [sur la conscription], nous voterons la dissolution de la Knesset. »

« Nous sommes déçus par Netanyahu. Nous nous attendions à ce qu’il prenne des mesures plus tôt, et pas seulement ces derniers jours », a-t-il déclaré.

S’adressant à la chaîne N12, Medina a déclaré que « nous ne sommes pas heureux de faire tomber un gouvernement de droite, mais nous sommes à bout. S’il n’y a pas de solution de dernière minute, nous dissoudrons la Knesset. »

Jeudi, une source au sein de Shas avait indiqué à l’AFP que le parti menaçait de quitter la coalition au pouvoir et exigeait « une solution avant lundi ».

Le chef du parti HaMahane HaMamlahti, Benny Gantz, lors d’une séance plénière de la Knesset, le 4 juin 2025. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

L’opposition, qui cherche à capitaliser sur la fronde des ultra-orthodoxes pour faire tomber l’exécutif, tente de faire inscrire à l’ordre du jour de l’assemblée plénière de mercredi un projet de loi de dissolution de la Knesset.

Le chef du parti HaMahane HaMamlahti, Benny Gantz, a ordonné lundi à son parti de retirer tous ses projets de loi de l’ordre du jour de la séance plénière de mercredi, à l’exception d’un projet de loi visant à dissoudre la Knesset.

Cette décision fait suite à « la décision de la coalition d’introduire des dizaines de lois afin de surcharger l’ordre du jour et d’éviter un vote sur la dissolution de la Knesset », a déclaré le parti d’opposition dans un communiqué.

Le projet de loi visant à dissoudre la Knesset intervient alors que les partis haredim menacent de faire tomber le gouvernement pour ne pas avoir adopté une loi qui exempterait les jeunes de leur communauté du service militaire.

Formé en décembre 2022, le gouvernement de Netanyahu tient grâce à une alliance entre son parti, le Likud, des formations de droite, d’extrême droite et d’ultra-orthodoxes, dont le départ en bloc signifierait la fin du gouvernement.

La coalition au pouvoir de Netanyahu est entrée en crise la semaine dernière, lorsque les partis ultra-orthodoxes Yahadout HaTorah et Shas ont commencé à menacer de quitter la coalition et de dissoudre la Knesset si le gouvernement ne votait pas une loi exemptant les étudiants des yeshivot du service militaire.

Vendredi, le bureau de Netanyahu a fait état de « progrès significatifs » dans ses négociations avec les partis ultra-orthodoxes concernant le projet de loi d’exemption.

Cependant, les partis haredim continuent de menacer de renverser le gouvernement.

L’AFP a contribué à cet article.

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