Israël en guerre - Jour 471

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Un porte-parole d’Israël de 9 ans explique la guerre à travers ses yeux d’enfant

Ben Carasso, élève de CM1 à Tel Aviv, est bénévole dans le cadre de l'initiative du Bureau des porte-parole des Israéliens et partage ses expériences sur les réseaux sociaux et lors de conférences

Ben Carasso prenant le thé avec l'ambassadrice d'Israël, au Royaume-Uni, Tzipi Hotovely. (Crédit : Autorisation)
Ben Carasso prenant le thé avec l'ambassadrice d'Israël, au Royaume-Uni, Tzipi Hotovely. (Crédit : Autorisation)

Le nouveau porte-parole international d’Israël a une façon différente d’expliquer le conflit israélo-arabe.

« J’essaie de faire comprendre aux gens ce qu’est la vie ici pour un enfant », explique Ben Carasso, 9 ans, le nouveau « porte-parole d’Israël » qui connaît un succès grandissant sur les réseaux sociaux.

« La plupart des enfants ne comprennent pas la politique, mais ils peuvent comprendre le sentiment de fêter son anniversaire sans ses amis à cause de la guerre, ou de devoir se réfugier dans sa chambre sécurisée lors d’une attaque à la roquette. C’est ce que j’essaie de partager avec eux », a déclaré Ben au Times of Israel.

Ben, un élève de CM1 vivant avec ses parents à Tel Aviv, a décidé qu’il voulait représenter Israël peu après le début de la guerre, lorsque quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges – commettant de nombreuses atrocités et perpétrant des violences sexuelles à grande échelle.

Il a accompagné sa mère, une consultante en médias qui donne également des conférences sur la Shoah, lors d’un voyage de conférences en Europe. Après l’une des conférences, il s’est retrouvé sur le devant de la scène.

« J’ai fait un petit exposé sur ce que c’était que d’être un enfant en Israël après le 7 octobre, et les gens m’ont écouté et posé des questions », raconte-t-il.

« C’est ainsi que j’ai commencé. »

Avec l’aide de ses parents, Ben a commencé à réaliser des vidéos sur ce qui se passait dans sa vie et à les publier sur YouTube et Instagram. L’honnêteté et l’enthousiasme de son jeune âge étaient contagieux, et il a commencé à attirer l’attention des enfants – et des adultes – du monde entier.

En décembre dernier, après que les présidentes de l’université de Harvard, du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et de l’université de Pennsylvanie (UPenn) ont refusé, lors d’une audition au Congrès, de dire que les appels au génocide du peuple juif violaient les règles du campus en matière de harcèlement, Ben est devenu viral pour son honnête point de vue d’enfant.

« À l’école, si quelqu’un a l’intention d’intimider ou de boycotter un enfant, vous l’envoyez immédiatement dans le bureau du principal pour le punir », a-t-il déclaré dans une vidéo.

« C’est ce que les doyens des universités doivent faire. »

Dans une vidéo de Hanoukka réalisée la même semaine, Ben a fait part d’un souhait : au lieu de recevoir un cadeau pour les fêtes, il espérait un miracle pour que les otages d’Israël rentrent chez eux.

« Mais mes parents m’ont dit qu’il ne fallait pas un miracle, mais que le monde devait faire pression sur le Hamas pour qu’il libère les otages. »

Il y a plusieurs mois, Eylon Levy, défenseur d’Israël et ancien porte-parole du gouvernement, a repéré Ben et l’a pris sous son aile, l’intégrant à son initiative privée, une sorte de Bureau des porte-parole des citoyens israéliens. Ben a également collaboré avec d’autres influenceurs et a récemment effectué une tournée de conférences à Londres, où il s’est exprimé dans cinq écoles et a rencontré plus d’un millier d’enfants juifs et non juifs.

Il a également rencontré l’ambassadrice d’Israël au Royaume-Uni, Tzipi Hotovely, et a pris la parole lors de deux veillées pour les otages au cours de cette tournée de cinq jours, a indiqué sa mère, Avital.

« La plupart des écoliers de Londres ne savaient pas grand-chose de ce qui se passait réellement ici », a déclaré Ben.

« Je leur ai parlé de ce que je vois et de ce que je ressens à partir de mes propres expériences, et ils m’ont dit qu’ils avaient beaucoup appris. »

Malgré son jeune âge, Ben a été exposé à certains des tributs que payent les adultes à cause de la guerre. Le père d’un bon ami a été assassiné lors du festival de musique Nova, où plus de 360 festivaliers ont été tués par le Hamas, tandis qu’un autre ami a un lien de parenté avec Romi Gonen, qui est toujours retenue en otage dans la bande de Gaza. Un autre encore a été contraint de quitter sa maison de Kiryat Shmona avec sa famille à cause des roquettes lancées par le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah.

« Il n’est pas normal que les enfants d’Israël aient à grandir ainsi », a déclaré Ben.

« Lorsque ma mère donne des conférences sur la Shoah, elle termine toujours en disant ‘plus jamais ça’. Mais nous voyons que cela se reproduit en ce moment même », a-t-il fait remarquer.

Si Ben s’adresse principalement à un public anglophone, ce n’est pas la langue maternelle de ses parents. Lorsqu’il a décidé, à l’âge de trois ans, qu’il voulait apprendre à parler anglais, ils ont commencé à parler les deux langues à la maison pour l’aider à apprendre, a expliqué Avital.

Pendant son temps libre, Ben pratique la gymnastique et le piano, qu’il intègre à sa présentation. À Londres, des étudiants se sont ralliés à lui lorsqu’il a joué l’Hatikvah, l’hymne national israélien, au piano.

Ben Carasso jouant du piano. (Crédit : Autorisation)

Mais ce sont souvent ses commentaires sur les événements en temps réel qui frappent le plus.

Dans sa dernière vidéo, tournée jeudi matin à 2h30 après qu’un missile balistique en provenance du Yémen a poussé les habitants du centre d’Israël à se réfugier dans leurs abris anti-atomiques, Ben, à peine réveillé, demande avec une innocence enfantine quel est l’intérêt de tous ces actes terroristes.

« Quelqu’un peut-il m’expliquer pourquoi ? », supplie-t-il, les larmes aux yeux.

« C’est tout ce que je demande. Pourquoi ? »

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