Un réserviste mort par suicide aura finalement droit à des funérailles militaires
Après une longue bataille juridique, Tsahal a proposé d’enterrer le major (Rés.) Assaf Dagan lors d'une cérémonie militaire, mais dans un cimetière civil
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
L’armée israélienne a déclaré mercredi qu’un réserviste qui s’était suicidé le mois dernier bénéficierait finalement d’un enterrement militaire. Cette décision fait suite à une bataille juridique prolongée entre la famille du soldat et Tsahal.
Le major (Rés.) Assaf Dagan s’est donné la mort le 23 octobre avec son arme de poing alors qu’il n’était pas en service actif, ce qui, selon les règles en vigueur, le rendait inéligible à des funérailles militaires.
Mercredi matin, Tsahal a déclaré que le chef de l’armée de l’air israélienne, le général Tomer Bar, avait rencontré la famille d’Assaf et lui avait présenté une solution. Il a été convenu qu’Assaf serait enterré lors d’une cérémonie militaire, mais dans un cimetière civil.
« Tsahal a fait des efforts considérables pour parvenir à cet accord avec la famille, en conformité avec une décision de la Haute Cour. Cet arrangement permettra d’enterrer Assaf avec dignité », a précisé l’armée.
Pilote de chasse pendant 20 ans, Assaf avait servi dans l’armée de l’air israélienne, participant notamment à la Deuxième Guerre du Liban. Avant cela, il avait été membre de la brigade des parachutistes.
Après sa démobilisation, il avait continué à servir comme réserviste dans l’unité d’élite 8 200 du Corps de Collecte de Renseignements.
Selon sa famille, Assaf souffrait du syndrome de stress post-traumatique (TSPT) mais répondait régulièrement aux convocations pour son service de réserve.