Une vingtaine d’individus suspectés de blanchiment d’argent arrêtés
Des perquisitions menées à domicile, dans des entreprises et chez des prestataires ont permis de saisir des dizaines de millions de shekels suite à une enquête de plusieurs mois
La police a interpellé 21 personnes soupçonnées d’être impliquées dans une fraude fiscale d’un demi-milliard de shekels, ont annoncé lundi les autorités.
Les suspects ont été arrêtés à l’issue de dizaines de perquisitions menées par la police et les autorités fiscales au domicile des suspects comme au siège d’entreprises, de fournisseurs de services financiers et de sociétés contractantes, au terme d’une enquête longue de plusieurs mois.
Le réseau est accusé d’avoir falsifié des factures et utilisé plusieurs sociétés de construction, de ressources humaines, de location de voitures et de change comme façades d’un système de blanchiment d’argent pour un montant de 500 millions de shekels, a indiqué l’administration fiscale.
Des actifs d’une valeur de dizaines de millions de shekels ont été saisis lors des opérations, a précisé l’autorité.
Les suspects font face à des accusations de racket, de blanchiment d’argent, de fraude et d’utilisation abusive de documents commerciaux.
L’enquête fait partie d’une opération baptisée « Safe Route », opération pluriannuelle menée par la police pour lutter contre la criminalité au sein des communautés arabes.
Selon les informations actualisées fournies par le ministère de la Sécurité publique en avril, l’opération aurait jusqu’à présent conduit à la détention de 196 suspects et à la saisie d’actifs d’une valeur de 200 millions de shekels.
Les forces de l’ordre se sont engagées à lutter contre la criminalité, endémique au sein des communautés arabes, qui ont enregistré une recrudescence des crimes violents ces dernières années. L’ONG Abraham Initiatives, qui surveille ces faits et fait campagne contre la violence au sein de la communauté arabe, a déclaré que 125 Arabes avaient été tués en Israël en 2021 en lien à la criminalité et à la violence.
Les Arabes israéliens tiennent la police pour responsable, impuissante selon eux à réprimer les puissantes organisations criminelles et avec une tendance à ignorer les violences, au premier chef desquelles les querelles familiales, guerres de territoire mafieuses et violences contre les femmes.