Virus : Le succès d’Israël du au pouvoir financier juif, selon un élu portugais
Rodrigo Sousa e Castro a supprimé son tweet suite aux critiques mais prétend que ce dernier portait sur le "Sionisme et ses crimes en Palestine" qui fâchent les "Sion-nazis"
JTA — Un politicien portugais a laissé entendre que la supposée domination financière juive avait facilité la réussite de la campagne de vaccination israélienne contre la COVID-19.
Ce tweet a entraîné un désaveu inhabituel de la part de son parti – la deuxième formation politique la plus importante du pays.
« Les Juifs, parce qu’ils dominent le monde fiscal, achètent et obtiennent tous les vaccins qu’ils veulent », a écrit Rodrigo Sousa e Castro, député local originaire de Lisbonne. « C’est une sorte de revanche historique. Je ne dirai rien d’autre qui pourrait pousser les ‘bulldogs’ sionistes à mordre ».
Suite aux protestations entraînées par la publication – notamment de la part de l’ambassade israélienne à Lisbonne – Sousa e Castro a supprimé le tweet et déclaré qu’il avait été « offensant ».
“Como orgulhoso bulldog sionista posso prometer que se Israel desenvolver uma cura para a COVID-19, o Coronel Sousa e Castro terá acesso a ela caso precise. pic.twitter.com/JREVVBewsG
— Israel em Portugal (@IsraelinPT) February 7, 2021
Mais Sousa e Castro, porte-parole des officiers militaires qui avaient mis fin à la dictature d’António de Oliveira Salazar en 1974, a ensuite écrit sur Twitter que sa publication originale concernait le « Sionisme et ses crimes en Palestine », ce qui avait contrarié les « Sion-nazis ». Il a aussi posté une photo de lui-même serrant la main à Yasser Arafat.
Há quem lute pela Paz, pelo diálogo e pela concórdia. Em tempos de ódio e cobardia conhecemos melhor a humanidade https://t.co/ow0XXKcZ6Z pic.twitter.com/cQTYT23SM6
— rodrigo sousa castro (@1963Cor) February 11, 2021
Mercredi, le parti social-démocrate, qui avait été créé par d’éminentes personnalités de la révolution de 1974, a déposé un projet de résolution devant le Parlement qui affirme que « le Portugal est témoin d’une propagation du discours antisémite aux graves insinuations ». Il a noté que prendre la parole au nom de la révolution de 1974 impliquait de « rendre hommage à ses valeurs ».
Au Portugal, qui compte 10 millions d’habitants, la communauté juive regroupe environ 3 000 personnes et les incidents antisémites y sont extrêmement rares, tout comme les résolutions qui, au Parlement, condamnent l’antisémitisme.
C’est vous qui le dites...