Washington: IfNotNow et Jewish Voice for Peace manifestent devant le siège du parti démocrate
Les groupes juifs antisionistes réclament un cessez-le-feu et la fin des opérations israéliennes contre le Hamas dans la bande de Gaza ; six policiers ont été blessés
Des heurts ont opposé mercredi soir des dizaines de manifestants pro-palestiniens à la police, devant le siège national du Parti démocrate à Washington, obligeant la fermeture des bureaux du Congrès américain situés à proximité.
Les manifestations sont menées par les groupes antisionistes If Not Now et Jewish Voice for Peace. Les manifestants réclament un cessez-le-feu et la fin des opérations israéliennes contre le Hamas dans la bande de Gaza, lancées à la suite de l’assaut meurtrier du 7 octobre contre le sud d’Israël, qui a fait quelque 1 200 morts, pour la plupart des civils, et qui a entraîné la prise de 240 otages à Gaza.
« Nos officiers s’efforcent de contenir environ 150 personnes qui manifestent illégalement et violemment », près des bureaux du parti, a déclaré la police du Capitole dans un message sur X (ex-Twitter).
« Les officiers procèdent à des arrestations », a ajouté la police qui a fait état de six blessés dans ses rangs traités pour des « coupures mineures », voire des « coups de poing ».
Des élus qui se trouvaient à ce moment-là dans les bureaux du Comité national démocrate (DNC) ont été escortés hors du bâtiment par la police pour les mettre en sécurité.
« Je viens d’être évacué du #DNC car des manifestants pro-terroristes et anti-israéliens sont devenus violents, aspergeant les policiers de gaz poivré et tentant de pénétrer dans le bâtiment », a publié sur X l’élu démocrate californien Brad Sherman.
Now cops are violently attacking hundreds of people calling for a ceasefire outside of DNC Headquarters, as we chant "Let Gaza Live!"
We want to be crystal clear to the Democratic Party: you cannot continue to ignore those you claim to represent.
The people will not allow it. pic.twitter.com/0mzkHqg77l
— IfNotNow????✡️ (@IfNotNowOrg) November 16, 2023
« Merci aux policiers qui les en ont empêchés et qui nous ont aidés, moi et mes collègues, à sortir sains et saufs », a écrit M. Sherman.
Un autre élu démocrate, Sean Casten (Illinois), a reproché aux manifestants d’avoir « bloqué toutes les entrées d’un bâtiment où se trouvaient plusieurs membres du Congrès ».
M. Casten a indiqué sur X avoir été lui-même « secouru par des officiers armés ».
Selon des photos diffusées sur les réseaux sociaux, des manifestants portant des T-shirts noirs sur lesquels apparaît l’inscription au pochoir et en lettres blanches, du slogan « Cease Fire Now » (Cessez-le-feu maintenant), se battaient avec des policiers qui tentaient de les éloigner de l’entrée du bâtiment.
If Not Now a posté sur X, que « la police est extrêmement violente ».
« Nous nous tenons par les bras, ne menaçons personne et supplions nos politiciens de soutenir la fin des tueries et des souffrances à Gaza. Nous supplions, pacifiquement, pour un cessez-le-feu », a posté le groupe.
Now cops are violently attacking hundreds of people calling for a ceasefire outside of DNC Headquarters, as we chant "Let Gaza Live!"
We want to be crystal clear to the Democratic Party: you cannot continue to ignore those you claim to represent.
The people will not allow it. pic.twitter.com/0mzkHqg77l
— IfNotNow????✡️ (@IfNotNowOrg) November 16, 2023
Des agents de sécurité ont ordonné aux élus et leur personnel de rester au sein des bâtiments situés près du Capitole, à proximité du siège du DNC.
Un message d’alerte a été diffusé prévenant qu' »une manifestation importante est en cours, aucune entrée ou sortie n’est autorisée pour le moment ».
Cette violente manifestation s’est déroulée au lendemain d’un rassemblement pro-israélien de plusieurs milliers de personnes sur le National Mall, vaste esplanade au cœur de la capitale américaine.
La guerre entre Israël et le Hamas a été déclenchée par l’attaque du groupe terroriste islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien, sans précédent depuis la création de l’Etat hébreu. Au cours de cette attaque, près de 1 200 personnes ont été tuées et 240 ont été prises en otage, essentiellement des civils.