À Londres, 450 arrestations depuis le début des manifestations anti-Israël – 193 pour actes antisémites
La majorité de ces délits a impliqué des panneaux, des slogans ou des expressions de haine antijuive, ont noté les forces de l’ordre
Alors que des dizaines de milliers de personnes devaient prendre part à un défilé pro-palestinien et anti-israélien à Londres dans la journée de samedi, la police métropolitaine a indiqué que le coût, pour les forces de l’ordre, de la prise en charge des manifestations avait atteint approximativement les 38,5 millions de livres.
La police de Londres a eu des difficultés à contenir les tensions attisées par la guerre qui oppose actuellement Israël et le Hamas. Les résidents juifs de la ville disent se sentir menacés par ces mouvements de protestation pro-palestiniens et anti-israéliens dont les participants arpentent les rues de la capitale.
De plus, la police a expliqué que 450 arrestations avaient été faites depuis le début de ces rassemblements. 193 personnes ont été appréhendées pour des délits antisémites.
La majorité de ces délits a impliqué des pancartes, des slogans ou des expressions de haine antijuive, ont noté les forces de l’ordre.
Le vice-commissaire de la police métropolitaine, Matt Twist, a indiqué aux médias britanniques que ses hommes étaient déployés pour faire respecter la loi, pendant les marches, « sans crainte et sans faire de faveur », tout en faisant remarquer que ces rassemblements « sont une cause d’inquiétude et d’incertitude particulières pour les communautés juives ».
Le haut-responsable a toutefois noté que le mouvement de protestation n’avait pas atteint le seuil où il pourrait être considéré comme présentant le risque d’entraîner « des troubles publics sérieux ».
Un rassemblement organisé par le groupe pro-israélien Enough Is Enough a été prévu au même moment que le défilé pro-palestinien de samedi, à proximité. L’organisation Campaign Against Antisemitism a, de son côté, fait savoir qu’elle avait annulé sa propre marche pour des raisons de sécurité.
Si les défilés palestiniens ont été largement pacifiques, un responsable britannique de l’antiterrorisme avait estimé, le mois dernier, qu’ils transformaient des rues de Londres en « une zone interdite aux Juifs ».
Des manifestants ont par ailleurs glorifié le Hamas lors de ces marches, et des actes et slogans antisémites ont été signalés.
Les Juifs britanniques disent avoir été victimes de violences verbales de la part des soutiens pro-palestiniens, depuis le 7 octobre. Des incidents de violences physiques ont également été enregistrés.