Israël en guerre - Jour 472

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"On ne gagne rien en ostracisant ceux qui sont à l'étranger"

A Paris, des Israéliens expatriés s’organisent pour renforcer leur « Diaspora »

Une association d'Israéliens demande à avoir une présence plus forte dans les communautés juives locales dont les responsables se montrent souvent méfiants à leur égard

  • Les membres du conseil d'administration de la GIL (Global Israeli Leadership) s'adressent aux participants durant la session de clôture de la conférence, le dimanche 21 octobre 2018 (Crédit : Doug Dalgleish)
    Les membres du conseil d'administration de la GIL (Global Israeli Leadership) s'adressent aux participants durant la session de clôture de la conférence, le dimanche 21 octobre 2018 (Crédit : Doug Dalgleish)
  • Les organisateurs de la conférence de la GIL avec le président Rivlin et le vice-président de la Knesset, le député Yehiel Bar, en 2017 à la résidence du président de Jérusalem (Crédit : autorisation)
    Les organisateurs de la conférence de la GIL avec le président Rivlin et le vice-président de la Knesset, le député Yehiel Bar, en 2017 à la résidence du président de Jérusalem (Crédit : autorisation)
  • Une conférence des femmes organisée par la GIL  (Global Israeli Leadership) à Toronto au mois de novembre 2016 (Crédit : Ben Katan)
    Une conférence des femmes organisée par la GIL (Global Israeli Leadership) à Toronto au mois de novembre 2016 (Crédit : Ben Katan)
  • Elinor Agam Ben-David, attachée culturelle de l'ambassade israélienne à Paris, présente l'actualité des artistes, réalisateurs, auteurs, etc... israéliens en France pendant un échange culturel israélo-français cette année devant la GIL (Crédit :  Doug Dalgleish)
    Elinor Agam Ben-David, attachée culturelle de l'ambassade israélienne à Paris, présente l'actualité des artistes, réalisateurs, auteurs, etc... israéliens en France pendant un échange culturel israélo-français cette année devant la GIL (Crédit : Doug Dalgleish)
  • Un duo d'artistes Israéliens qui vivent à Paris, Sharon Meni, constitué de la chanteuse Sharon Lalum et du pianiste et compositeur Meni Sonino, ont chanté des chansons en hébreu en français et en anglais après le dîner organisé lors de la conférence (Crédit : Doug Dalgleish)
    Un duo d'artistes Israéliens qui vivent à Paris, Sharon Meni, constitué de la chanteuse Sharon Lalum et du pianiste et compositeur Meni Sonino, ont chanté des chansons en hébreu en français et en anglais après le dîner organisé lors de la conférence (Crédit : Doug Dalgleish)

PARIS — Les choses n’ont jamais été faciles pour les Israéliens expatriés. Vilipendés par l’Etat juif pour avoir quitté leur nation, ils affrontent l’ambivalence – si ce n’est le dédain – des communautés juives des pays dans lesquels ils émigrent.

Aujourd’hui, davantage reconnus en Israël, ces expatriés éprouvent toujours du rejet de la part des juifs des pays qui les accueillent à l’étranger. C’est ce qu’ont affirmé les responsables de la « Diaspora israélienne », qui se sont récemment réunis à Paris pour évaluer leur situation actuelle et planifier l’avenir.

« Même si certains clichés persistent encore en Israël, les attitudes générales ont évolué dans le bon sens », explique le docteur Vered Glickman alors que la cinquième conférence annuelle de l’initiative Global Israeli Leadership qu’elle a aidé à organiser vient de s’achever.

« On comprend de plus en plus qu’Israël, comme les autres pays, ne doit pas se sentir menacé par sa forte Diaspora. Il n’y a rien à gagner dans le fait d’aliéner ceux qui choisissent de vivre à l’étranger, quelle qu’en soit la raison. Israël ne peut que tirer des avantages des liens entretenus avec sa Diaspora », ajoute Glickman.

Glickman, 56 ans, qui a grandi près de Tel Aviv, s’est récemment réinstallée à New York, avec son mari, après avoir vécu à Budapest où elle était directrice du Centre culturel israélien. Elle a été l’une des 35 Israéliennes conviées à la conférence de Paris, qui s’est déroulée dans un centre communautaire juif, près de la tour Eiffel.

Vered Glickman, membre du conseil d’administration du GIL (Crédit : Doug Dalgleish)

Toutes les participantes partageaient une forte identité israélienne et des racines profondes dans le pays, elles avaient fait le déplacement depuis différents endroits à travers le monde, les Etats-Unis, le Canada, le Mexique, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Suisse, Gibraltar, l’Ukraine, l’Australie et la France. A leurs propres frais, elles se sont retrouvées à Paris. Quelques-unes sont venues depuis Israël, dont Rami Rosengarten, un soutien majeur de la conférence, qui est responsable dans la société DavidShield – fournisseur d’assurance-santé pour les Israéliens expatriés.

« Même si nous avons fait des progrès formidables depuis notre première conférence en 2014, il y a encore beaucoup de chemin à parcourir », estime Eitan Drori, 67 ans, l’un des fondateurs de l’initiative GIL (Global Israel Leadership).

Drori a grandi à Jérusalem et, en 1998, il est parti pour l’Australie, qui accueille presque 20 000 Israéliens – deux fois plus qu’il y a 15 ans.

« Nous devons travailler pour faire en sorte qu’Israël nous reconnaisse davantage, afin de bénéficier d’un leadership juif dans la Diaspora qui puisse nous permettre de mieux nous faire connaître et de mieux tirer profit de la présence d’Israéliens dans les communautés à l’étranger. Nous devons aussi sensibiliser les Israéliens expatriés à notre travail », dit Drori.

Les responsables de la GIL ont achevé les procédures pour créer leur organisation à but non-lucratif officielle au sein de l’Etat juif. Ils espèrent qu’elle renforcera leur crédibilité, facilitera les collectes de fonds, et le contact avec les politiciens, les instances gouvernementales et les institutions officielles.

« Notre travail a pris de l’ampleur. Nous avons réalisé que nous avions besoin d’une organisation avec ses objectifs propres, ses plans, ses règles et ses régulations », a commenté Drori qui vit à Melbourne et qui a été l’instigateur de la réunion de Paris. « Yehiel Bar, vice-président de la Knesset, m’a clairement dit l’année dernière : ‘Si vous ne créez pas une organisation officielle en Israël, presque personne, chez les politiques, ne vous prendra au sérieux' ».

Eitan Drori, qui habite Melbourne, membre fondateur de la GIL (Global Israeli Leadership) et initiateur de la réunion de Paris, s’adresse aux délégués (Crédit : Doug Dalgleish)

Tout n’est pas encore prêt vu les défis qui se profilent à l’horizon, mais la nouvelle entité officielle devrait aider la GIL à mieux se concentrer sur ses objectifs.

Au-delà du lobbying exercé en faveur des Israéliens de l’étranger, la mise en place d’une plate-forme en ligne pour partager des informations et pour apprendre à connaître les communautés juives à travers le monde fait partie des premiers projets.

Aider à développer les communautés israéliennes à l’étranger, travailler pour améliorer les relations entre les communautés juives et israéliennes, promouvoir la culture hébraïque et l’apprentissage de l’hébreu pour les jeunes avec le soutien du gouvernement israélien, développer la culture israélienne à l’étranger, encourager les initiatives économiques conjointes et continuer à faire pression pour la création d’un bureau gouvernemental dédié à la Diaspora israélienne : autant de missions ambitieuses à réaliser.

Les Israéliens expatriés souffrent depuis longtemps d’une image dégradée dans leur pays d’origine, où nombreux sont ceux qui les considèrent comme des traîtres. Leurs détracteurs considèrent qu’ils ont quitté le navire et trahi leur héritage pour une vie plus douce à l’étranger.

Dans un pays qui s’est construit avec l’immigration, où les nouveaux arrivants sont appelés « Olim » (littéralement « ceux qui s’élèvent »), il n’est pas surprenant que les expatriés soient qualifiés de « yordim » (« ceux qui descendent »). En 1976, le Premier ministre israélien de l’époque, Yitzhak Rabin, parlait des « yordim » comme de « froussards méprisables ». Dans le meilleur des cas, on les a seulement ignorés.

Il est bien plus difficile de les ignorer aujourd’hui – ne serait-ce qu’à cause de leur nombre considérable, qui a très fortement augmenté ces dernières années. Si les estimations varient, entre 600 000 personnes et plus d’un million de personnes, il s’agit indiscutablement d’un nombre significatif et d’un exode majeur des cerveaux pour un petit pays comme Israël. Un grand nombre de délégués déclarent que de nouveaux arrivants affluent dans leurs communautés respectives à l’étranger, soulignant la pertinence du travail de la GIL.

L’accent mis sur la culture hébraïque

Les participants de la conférence de Paris sont restés concentrés sur leur ordre de jour. Ignorant une chaleur inhabituelle pour la saison, ils ont passé la majorité de leur temps pendant ces trois jours, à l’intérieur, devant les présentations et les discussions – le tout en hébreu.

Les délégués écoutent pendant une session de travail à la GIL (Crédit :Doug Dalgleish)

Le principal thème abordé lors de la conférence était le rôle de la culture dans la préservation de l’identité. L’accent fort mis sur la culture, au sens large – un sujet particulièrement concret à Paris – a permis de réaffirmer un objectif central de la GIL : le maintien de l’identité juive et de l’identité israélienne, avec notamment l’usage de l’hébreu, pour la prochaine génération.

« C’est une bonne chose que nous soyons venues à Paris et que nous ayons rencontré des Israéliens impliqués dans la culture. Nous avons pu voir comment la culture peut être une source d’inspiration », explique Drori.

« Nous avons voulu présenter la culture en tant que méthode de conservation des identités israélienne et juive. La culture est, pour nous, une partie importante de notre identité juive et israélienne. Nous avons également beaucoup parlé du réseautage culturel, de l’importance de présenter dans le monde des artistes et des acteurs israéliens, qui peuvent aussi être une passerelle avec les communautés juives. Nous voulons être des facilitateurs pour la culture israélienne. C’est en partie pour ça que la GIL a été créée ».

Ce sujet a été le thème central de la conférence. Parmi les Israéliens impliqués, Elinor Agam Ben-David, attachée culturelle de l’ambassade israélienne à Paris, Sharon Heinrich, experte en pâtisserie française, qui compte 230 000 abonnés sur Instagram et qui organise des visites en hébreu, Assaf Matarassi et son épouse Zofit Messa, qui ont mis en place une exposition itinérante de photographie israélienne, la chanteuse Sharon Lalum et le pianiste et compositeur Meni Sonino.

Un duo d’artistes israéliens qui vivent à Paris, Sharon Meni, constitué de la chanteuse Sharon Lalum et du pianiste et compositeur Meni Sonino, ont chanté des chansons en hébreu en français et en anglais après le dîner organisé lors de la conférence (Crédit : Doug Dalgleish)

La réalisatrice de documentaires qui vit également à Paris, Tamara Erde, a projeté et débattu autour de son dernier film « A la recherche de Sion », dans lequel elle examine le passé et le présent en Israël.

Parmi les autres intervenants, le journaliste Guidon Kuts, à Paris depuis 41 ans; l’auteur Shuki Stauber, qui a fait des recherches pour les besoins d’un livre sur la plus importante communauté israélienne expatriée, celle de Berlin, et qui a partagé ses conclusions sur ce thème.

Les participants se sont également plongés dans la culture parisienne à l’extérieur, à travers des yeux israéliens. Shiry Avny, artiste de Haïfa qui s’est installée en 2005 en France, a offert une visite en hébreu consacrée au street art et aux graffitis dans le quartier de Belleville. Le lendemain, Yaffa Iron, qui a beaucoup écrit sur la gastronomie française pour Ynet, a emmené les participants en tournée culinaire sur la Rive droite.

Anat Yahalom, qui a vécu à Paris dans le passé pendant plusieurs années, est revenue depuis Israël dans cette ville qui a été la sienne pour proposer une conférence sur le dépassement de l’adversité – un sujet qu’elle maîtrise particulièrement bien puisqu’elle a frôlé la mort sur le champ de bataille pendant la Guerre de Kippour.

Au dernier jour de la conférence, l’auteure israélienne Mira Magen s’est exprimée après avoir pris part à un festival littéraire en France. Elle a expliqué aux délégués que les Israéliens devaient valoriser le regard de leurs compatriotes de l’étranger qui, selon elle, appréhendent parfois mieux la situation au sein de l’Etat juif dans son ensemble que ceux qui en sont trop proches.

Les membres du conseil d’administration de la GIL (Global Israeli Leadership) s’adressent aux délégués durant la session de clôture de la conférence, le dimanche 21 octobre (Crédit : Doug Dalgleish)

Unis par l’amour d’Israël

Malgré le sérieux des débats et des discussions, l’atmosphère est restée chaleureuse et amicale et dépourvue d’échanges idéologiques. Les participants semblaient unis par leur amour d’Israël, en particulier pour sa culture et pour sa langue.

« Les personnes présentes lors de cette conférence sont une chance formidable pour Israël », commente Ayelet Shay, 39 ans, qui a grandi à Safed et qui vit dorénavant à Gibraltar où elle est présidente de la chambre de commerce Gibraltar-Israël.

« Nous voulons maintenir la présence d’Israël, avec sa culture, avec sa langue. C’est réellement important pour la prochaine génération. Je suis là pour cela, parce que je ne veux pas que mes enfants oublient d’où ils viennent », explique Shay. « Même si on vit dans un autre endroit du monde, cela ne veut pas dire qu’Israël n’est pas notre foyer. Israël sera toujours mon foyer. On n’a pas besoin d’être physiquement en Israël pour en être un bon ambassadeur ».

L’origine de l’initiative GIL remonte à 2011, lorsque des leaders israéliens laïcs du monde entier se sont retrouvés à Toronto pour s’attaquer aux défis que doivent relever leurs compatriotes vivant à l’étranger. Les progrès ont été lents, mais un groupe central de bénévoles dévoués a finalement émergé et a organisé la toute première conférence de la GIL en 2014, à Londres. Depuis, il y a un rassemblement tous les ans dans une ville différente. Deux ont eu lieu en Israël.

Les organisateurs de la conférence de la GIL avec le président Rivlin et le vice-président de la Knesset, le député Yehiel Bar, en 2017, à la résidence du président à Jérusalem (Crédit : autorisation)

L’année dernière, l’événement a marqué un tournant car le président israélien Reuven Rivlin avait accueilli une délégation de 40 personnes de la GIL à la résidence présidentielle de Jérusalem. Dans son discours, il a officiellement reconnu les expatriés israéliens, se référant à eux comme à la « cinquième tribu d’Israël ». Il avait auparavant évoqué Israël comme un pays qui accueille quatre tribus principales – le secteur juif laïc, le secteur national-religieux, le secteur ultra-orthodoxe et le secteur arabe.

Le ministère des Affaires étrangères a apporté son soutien en accueillant une grande partie de la conférence dans les locaux de son siège de Jérusalem, ce qui a permis de donner une légitimité réelle au groupe.

Lors des conférences de la GIL, il y a toujours beaucoup de sujets à traiter. Israël doit-il traiter sa Diaspora comme une communauté séparée ? Les expatriés ont-ils le droit de prendre part aux élections nationales, comme c’est le cas dans certains pays ? Qu’y a-t-il à apprendre de la manière dont les autres pays gèrent leurs citoyens de l’étranger ? Pour le moment, les questions s’accumulent, les réponses moins.

Un accueil plutôt froid dans leurs nouveaux pays

Ces dernières années, alors que les Israéliens ont changé d’attitude envers ceux qui ont quitté le pays, ce n’est malheureusement pas le cas de nombreux responsables juifs de la Diaspora.

Anat Koren, membre du conseil d’administration de la GIL qui vit à Londres (Crédit : Doug Dalgleish)

« Les juifs britanniques commencent à nous traiter avec plus d’intérêt et davantage de respect », dit Anat Koren, qui a grandi près de Tel Aviv et qui a déménagé à Londres en 1982. « La communauté juive au Royaume-Uni, se délite en raison de l’assimilation et de l’émigration, alors que le nombre d’Israéliens à Londres ne cesse d’augmenter. L’organisation du Board of Deputies of British Jews est supposée représenter tous les segments de la communauté juive et pourtant, il n’y pas un seul Israélien parmi ses responsables. C’est ridicule et ça reflète bien l’attitude des leaders communautaires à l’égard des Israéliens locaux ».

Koren, 62 ans, éditrice d’un magazine municipal londonien en hébreu affirme que la communauté juive de la capitale est forte d’environ 100 000 membres et qu’elle augmente.

« Les communautés juives au Royaume-Uni et ailleurs ont besoin de nous », ajoute Koren. « Je pense que les juifs britanniques sont un peu perdus. Comme nous parlons hébreu et eux non, ils nous regardent avec un oeil différent ».

« Nous venons de cette terre que les juifs au Royaume-Uni, ont toujours considérée comme leur assurance-vie – un lieu où aller en cas de danger. Quand les Israéliens ont commencé à arriver, les juifs britanniques n’ont pas apprécié. ‘Hé, vous auriez dû rester là-bas et défendre ce pays où il pourrait peut-être un jour être nécessaire que nous venions’. Et aujourd’hui, davantage de juifs au Royaume-Uni, parlent de faire leur alyah à cause de l’antisémitisme croissant et de la perspective d’un Corbyn [chef du parti travailliste] accédant au poste de Premier ministre », explique-t-elle.

Loin de Londres, les expatriés israéliens expriment une frustration similaire à Mexico.

Nitza Levy, membre du conseil d’administration de la GIL vivant à Mexico (Crédit : Doug Dalgleish)

« Il y a une grosse communauté juive à Mexico dont les Israéliens aimeraient vraiment faire partie, mais il y a un fossé important entre les deux groupes », explique Nitza Levy, 61 ans, qui vit à Mexico depuis 2011 et qui a déjà assisté à trois conférences de la GIL, notamment celle de Paris.

Levy a passé son enfance au kibboutz Bar-Am. Elle s’est installée à Haïfa avec sa famille lorsqu’elle avait dix ans. Elle et son époux ont été dans le passé, les émissaires au Brésil d’un mouvement de jeunes juifs.

« Les juifs mexicains n’ont pas très bien reçu les Israéliens, et ils ne semblent pas les aimer. Malheureusement, je ne m’attends pas à ce que la situation s’améliore vite », dit Levy.

« Une partie du problème est que nous ne sommes pas une communauté au Mexique », dit-elle. « Nous sommes trop séparés et isolés. Il existe différents groupes mais pas d’organisation collective, même si le nombre d’Israéliens qui arrivent continue de croître. J’espère que nous développerons un meilleur sens de la communauté qui facilitera l’intégration des Israéliens dans la communauté juive, comme ça a été le cas à Toronto, je l’ai vu lors d’une précédente conférence GIL. »

Toronto comme archétype de l’engagement

Conformément aux recherches menées par l’Institut Reut, basé à Tel Aviv, sur les Israéliens à l’étranger, de nombreux participants à la conférence ont cité Toronto comme un modèle de ce qu’ils aspirent à obtenir dans leurs villes respectives. Fondée il y a près de 15 ans, la Fédération juive de l’UJA à Toronto, alors dirigée par Ted Sokolsky, a décidé de s’engager activement dans ce qui était alors une communauté israélienne un peu aliénée mais importante, et qui compte aujourd’hui près de 70 000 personnes.

Une conférence des femmes organisée par la GIL (Global Israeli Leadership) à Toronto,au mois de novembre 2016 (Crédit : Ben Katan)

Bien qu’il s’agisse encore d’une étude en cours, le fossé historique entre les deux parties s’est considérablement réduit. Aujourd’hui, avec le soutien de plusieurs organisations juives locales, dont le Prosserman JCC, le Schwartz-Reisman Centre et l’UJA, Toronto accueille des programmes artistiques et culturels israéliens en hébreu et dispose d’une école complémentaire en langue hébraïque en pleine expansion.

Bon nombre de ces projets ont été lancés et sont supervisés par Galya Sarner, née à Jérusalem, qui a participé à la conférence et fait partie du conseil d’administration de GIL (et pour être honnête, je suis marié à Galya Sarner.)

La plupart des Israéliens qui quittent le pays le font pour des raisons professionnelles. Les difficultés économiques, les liens familiaux, les préoccupations en matière de sécurité et la désillusion vis-à-vis de la société israélienne sont d’autres facteurs, en particulier pour ceux qui considèrent l’avenir comme sombre.

Quelle que soit leur destination ou les raisons de leur départ, la plupart des Israéliens à l’étranger restent très attachés à leur patrie, comme l’a montré la conférence. Malgré la distance, ils entretiennent des liens étroits avec leur famille – souvent aussi des entreprises – en Israël. La plupart d’entre eux y vont au moins une fois par an.

Dans la dernière partie de la conférence, les participants se sont rassemblés pour chanter l’hymne national d’Israël, l’Hatikva, avant de rentrer dans leurs foyers respectifs dans le monde entier, inspirés par ce qu’ils ont vu à Paris – la preuve du développement d’une vraie communauté d’expatriés israéliens.

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