A voir : Le cerveau des attentats de Paris salue en 2014 le meurtre de « mécréants »
Dans les vidéos, Abdelhamid Abaaoud dit "ça fait plaisir de voir couler du sang de non-Musulmans", et rit en traînant des corps attachés à un camion
Au fur et à mesure que plus de détails émergent sur le groupe composé de huit terroristes qui a perpétré vendredi les attaques mortelles de Paris dans lesquelles 129 personnes ont été tuées, une série de vidéos fait surface montrant le cerveau présumé derrière l’opération saluant l’effusion de sang « d’infidèles » et traînant derrière son camion des corps mutilés lors de combats en Syrie.
Dans l’une des vidéos, Abdelhamid Abaaoud, qui a grandi en Belgique, et dont le nom de guerre est Abou Omar al-Belgiki, peut être vu prononçant un monologue improvisé sur le djihad contre les non-Musulmans, en louant les actes de tuer les ennemis et de voir leur sang versé.
Enfant d’immigrés marocains élevé dans l’une des 19 communes multi-ethniques Molenbeek-Saint-Jean, de la capitale belge, Abaaoud, qui a une vingtaine d’années, a été identifié lundi par les autorités françaises comme étant le cerveau présumé des attentats.
« Certes, il n’y a pas de joie à faire couler du sang, même si ça fait plaisir de voir de temps en temps couler du sang de mécréants », dit-il dans une vidéo publiée en mars 2014 par MEMRI, l’Institut de Recherche Médiatique du Moyen-Orient.
Dans le clip, on voit Abaaoud tenant un fusil, prétendant qu’il est dans une tranchée en essayant d’échapper à un snipper. Des coups de feu peuvent être entendus dans le fond.
Reported Belgian Mastermind of Paris Attacks in 2014 Video: It's Nice to See Infidel Blood from Time to Time
Posted by The Middle East Media Research Institute (MEMRI) on Monday, November 16, 2015
Dans la vidéo, Abaaoud appelle également ses partisans à rejoindre « le doux djihad » et à laisser derrière eux leurs familles et leurs conforts pour « élever la parole d’Allah. »
Il serait l’un des principaux recruteurs de djihadistes de l’État islamique pour la Syrie.
Dans une autre vidéo, plus poignante, Abaaoud peut être vu pointant et riant tandis que des corps sont attachés à l’arrière de son vehicule sur le chemin vers une fosse commune.
« Avant que ne nous tirions des skis, des quads, des motos cross, des remorques remplies de bagages et remplies de cadeaux pour les vacances au Maroc, maintenant, Dieu merci, suivant le chemin d’Allah, nous remorquons les apostats, les infidèles qui nous combattent, » dit-il.
https://youtu.be/W3xQpYOkb1Q
Selon l’Associated Press, Abaaoud avait jadis été un élève insouciant dans l’un des lycées les plus prestigieux de Bruxelles, Saint-Pierre d’Uccle, avant de devenir l’un des djihadistes les plus notoires de Belgique, un fanatique si dévoué à la cause de la guerre sainte qu’il a recruté de force son petit frère de 13 ans pour l’emmener avec lui en Syrie.
Qui plus est, un responsable français a déclaré à l’Associated Press, qu’Abaaoud est soupçonné d’être impliqué dans des précédentes attaques terroristes qui ont été contrecarrées. L’attentat du train Thalys qui a été déjoué par trois jeunes Américains au mois d’août, et un autre contre une église dans la banlieue de la capitale française.
« Toute ma vie, j’ai vu couler le sang des Musulmans », dit Abaaoud dans la vidéo rendue publique par MEMRI en 2014.
« Je prie pour que Dieu brise le dos de ceux qui s’opposent à lui, de leurs soldats et de leurs admirateurs, et qu’Il les extermine ».
Le JDD avait fait le portrait d'Abaaoud, le cerveau présumé de la cellule terroriste belge https://t.co/HYYKlc1KEA pic.twitter.com/rOA1q2ycv0
— Le JDD (@leJDD) November 16, 2015
Les autorités belges le soupçonnent aussi d’avoir aidé à organiser et à financer une cellule terroriste dans la ville de Verviers qui avait été brisée dans un raid de la police le 15 janvier, dans lequel deux de ses complices présumés ont été tués.
Le mois suivant, Abaaoud avait été cité par Dabiq, le magazine en langue anglaise de l’Etat islamique, comme disant qu’il était rentré secrètement en Belgique pour diriger la cellule terroriste et a ensuite fui en Syrie suite au raid bien que sa photo figurait dans tous les journaux.
« J’ai même été arrêté par un policier qui m’a observé pour me comparer à la photo, mais il m’a laissé partir, car il n’avait pas vu de ressemblance ! », s’était vanté Abaaoud.