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Antisémitisme en France : Macron, Larcher et Ferrand au Mémorial de la Shoah

Rappel des manifestations ayant suivi des actes antisémites en France, alors que des rassemblements contre l'antisémitisme sont organisés mardi à l'appel de 14 partis politiques

Mur des Justes au Mémorial de la Shoah à Paris. Illustration. (Crédit : Guilhem Vellut/CC-BY SA 2.0)
Mur des Justes au Mémorial de la Shoah à Paris. Illustration. (Crédit : Guilhem Vellut/CC-BY SA 2.0)

Le président de la République, Emmanuel Macron et les présidents du Sénat, Gérard Larcher (LR), et de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand (LREM), iront se recueillir mardi à 18H15 au Mémorial de la Shoah, dans « un geste symbolique », avant des rassemblements prévus partout en France contre l’antisémitisme.

Les présidents des deux chambres du Parlement vont « exprimer leur solidarité à la communauté juive de France », et « réaffirmer leur attachement aux valeurs de la République et leur détermination commune à ne jamais céder à la haine et à la violence », selon un communiqué commun.

« Je serai à 18H15 au Mémorial de la Shoah pour rappeler la morsure dans notre histoire et pour dire ce qu’est la République et rappeler ce qu’est l’antisémitisme, la négation de ce qui est la République et la France », a déclaré le chef de l’Etat devant la presse.

« Je veux redire qu’à chaque fois qu’un Français, parce qu’il est Juif, est insulté, menacé ou pire, blessé ou tué, c’est la République qui l’est, et il n’appartient pas aux Juifs de se défendre mais à la République de se défendre », a ajouté Emmanuel Macron à l’issue d’un entretien avec la présidente de Géorgie, Salomé Zourabichvili, à l’Elysée.

Emmanuel Macron s’exprimera sur le sujet au cours du dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives (Crif) mercredi soir. « J’aurai à dire les actes que nous souhaitons prendre », a-t-il précisé.

Il s’est prononcé contre la pénalisation de l’antisionisme, une proposition émanant de députés membres du groupe d’études de l’Assemblée nationale sur l’antisémitisme.

« Je ne pense pas que pénaliser l’antisionisme soit une solution », a-t-il déclaré. « Mais je confirme que ceux qui, aujourd’hui dans le discours, veulent la disparition d’Israël sont ceux qui veulent s’attaquer aux Juifs. Je pense néanmoins que lorsqu’on rentre dans le détail, la condamnation pénale de l’antisionisme pose d’autres problèmes ».

« Ce que nous aurons à faire tous, pas simplement aujourd’hui, dans les jours, les semaines, les années qui viennent, c’est faire République, c’est-à-dire être ensemble », a souligné le chef de l’Etat. « Faire République c’est éduquer, former, mais c’est être, chacun dans sa conscience, la plus profonde, et dans son rapport à l’autre, respectueux des valeurs qui nous ont fait et nous tiennent ensemble ».

Les grandes manifestations contre l’antisémitisme en France

2018 : en hommage à Mireille Knoll

Le 28 mars, des milliers de personnes – 30 000 selon les organisateurs – défilent dans une « marche blanche » à Paris en mémoire de Mireille Knoll, octogénaire juive tuée dans la capitale. D’autres rassemblements ont lieu à Marseille, Strasbourg, Lyon, Nantes, Bordeaux et Toulouse.

https://twitter.com/RichardFerrand/status/1097778011909353472

A Paris, la marche est ternie par des incidents autour de la venue de Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, dont la présence n’était pas souhaitée par le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), initiateur du rassemblement.

Des femmes participent à une marche silencieuse en mémoire de Mireille Knoll, une survivante de la Shosh de 85 ans poignardée à mort dans son appartement parisien, pour dénoncer le racisme et l’antisémitisme, à a Paris, le 28 mars 2018. (Crédit AP/Thibault Camus)

Sous les invectives et dans la cohue, le leader de la France insoumise doit quitter le cortège. La présidente du FN est elle aussi injuriée, momentanément exfiltrée du cortège mais rejoint ensuite la marche blanche jusqu’à son terme.

2012 : pour les victimes de l’école Ozar HaTorah de Toulouse

Le 25 mars 2012, plus de 20 000 personnes participent à une marche silencieuse à Paris, de la Bastille à la Nation, « contre le racisme, l’antisémitisme et le terrorisme », pour rendre hommage aux sept victimes – Imad Ibn Ziaten, Abel Chennouf, Mohamed Legouad, Gabriel Sandler, Aryeh Sandler, Myriam Monsonégo et Jonathan Sandler – de Mohamed Merah. Trois militaires, puis un enseignant et trois enfants juifs ont été tués par le jeune jihadiste dans les jours précédents à Montauban et Toulouse. D’autres manifestations ont lieu le même jour en province, dont 6.000 personnes à Toulouse.

Les portraits des sept victimes – Imad Ibn Ziaten, Abel Chennouf, Mohamed Legouad, Gabriel Sandler, Aryeh Sandler, Myriam Monsonégo et Jonathan Sandler – de Mohamed Merah pendant une cérémonie de commémoration organisée par le CRIF à Toulouse, le 19 mars 2014. (Crédit : Rémy Gabalda/AFP)

2006 : meurtre d’Ilan Halimi

Le 26 février, plusieurs milliers de personnes, 33 000 selon la police, 80 000 à 200 000 selon les organisateurs – SOS-Racisme et le Crif – manifestent à Paris contre le racisme et l’antisémitisme, après le meurtre d’Ilan Halimi, un jeune juif séquestré et torturé à mort par le « gang des barbares ».

Un arbre planté à sa mémoire a récemment été coupé.

Ilan Halimi, enlevé et assassiné en 2006. (Crédit : autorisation de Stephanie Yin/JTA)

2004 : après des agressions

Le 16 mai, des milliers de personnes, 9 000 selon la police, 30 000 selon les organisateurs, défilent à Paris contre l’antisémitisme et l' »apathie » des Français face aux agressions contre les juifs. Dans les jours précédents, un rabbin a été agressé et des tombes juives profanées.

2002 : synagogue incendiée

Le 7 avril, dans un contexte de tensions israélo-palestiniennes, 53 000 personnes selon la police, cinq fois plus selon le Crif, manifestent à Paris contre les actes antisémites après une série d’attentats meurtriers en Israël et l’incendie d’une synagogue à Marseille. Des dizaines de milliers de personnes défilent dans les grandes villes de France.

1990 : profanation à Carpentras

Le 14 mai, sous le choc de la profanation du cimetière juif de Carpentras (Vaucluse), environ 200 000 personnes (selon les organisateurs), dont François Mitterrand – alors premier chef de l’Etat depuis la Libération à participer à une manifestation de rue -, participent à la marche de protestation à Paris. Des manifestations sont organisées dans de nombreuses autres villes.

1980 : attentat de la rue Copernic

Le 7 octobre, une « grande marche contre le racisme et le fascisme » est organisée à Paris au lendemain de l’attentat contre la synagogue de la rue Copernic, qui a fait quatre morts. 200 000 manifestants de tous bords politiques défilent en silence pendant quatre heures de la place de la Nation à celle de la République.

Scène de l’attentat contre la synagogue de la rue de Copernic, à Paris, en 1980. (Crédit : AFP)

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