Appel aux dons de la Bibliothèque nationale de France pour acquérir un trésor de la BD sur la Shoah
Edmond Calvo, caricaturiste et illustrateur autodidacte, y représente la Seconde Guerre mondiale avec des animaux : les Français sont des écureuils, les Allemands des loups, les Soviétiques des ours blancs...
La Bibliothèque nationale de France (BnF) a annoncé vendredi un appel aux dons pour l’acquisition des planches originales d’un trésor de la bande dessinée, « La bête est morte! », écrite sous l’Occupation nazie.
Cette BD en deux tomes, le premier de 32 pages paru en août 1944, le second de 48 pages publié en juin 1945, est l’œuvre de Calvo, avec les scénaristes Victor Dancette et Jacques Zimmermann.
Les 77 planches, couvertures comprises, sont « exécutées à la plume et au pinceau à l’aide d’encre de Chine et de gouaches ». Le prix d’achat est de 875 000 euros.
Edmond Calvo (1892-1957), caricaturiste et illustrateur autodidacte, y représente la Seconde Guerre mondiale avec des animaux : les Français sont des écureuils, les Allemands des loups, les Soviétiques des ours blancs, etc.
8 mai 1945 La bête est morte https://t.co/nZ7ckyLcDu @Gallimard @GallimardJeun pic.twitter.com/CcbCwn87Rd
— Sandales Jeunesse (@SandalesJeuness) May 8, 2024
« Les opérations militaires et les événements politiques sont exposés en détail, mais aussi la Résistance intérieure et extérieure ainsi que la vie quotidienne des civils (rationnement, exode, torture, exécutions, massacres de Tulle et d’Oradour-sur-Glane, etc.) ou les camps de prisonniers », a souligné la BnF.
La BD évoque le génocide des Juifs d’Europe: « Les hordes du Grand Loup avaient commencé le plus atroce plan de destruction des races rebelles », lit-on.
Je viens de me rappeler que Edmond-François Calvo existe et que c'est génial !
C'est tellement dommage qu'on a pas accès à plus de ses oeuvres
Lisez tous la bête est morte, une des meilleures bds animalières de tous les temps ! pic.twitter.com/6wdAuW78YA— blakarous (@blakarous) June 7, 2024
Elle a été republiée à partir de 1977 par Futuropolis, puis en 1995 et 2007 par Gallimard. Et 16 de ces planches sont exposées jusqu’en novembre au Centre Pompidou à Paris, dans le cadre de son exposition consacrée au neuvième art.