Après leur réunion à Moscou, les factions palestiniennes plaident pour « l’unité »
Les représentants se sont accordés sur un dialogue futur visant à placer les groupes terroristes Hamas et Jihad islamique sous l'égide de l'OLP
Les factions palestiniennes incluant les rivaux du Hamas et du Fatah ont annoncé vendredi leur intention de remettre sur les rails des pourparlers pour « unir » leurs voix sous la bannière de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), au lendemain de leur réunion à Moscou.
La Russie a réuni jeudi à Moscou des dirigeants du Hamas, du Jihad islamique, du Fatah et d’autres mouvements palestiniens pour des pourparlers sur l’après-guerre à Gaza.
Peu avant cette rencontre à Moscou, le gouvernement de l’Autorité palestinienne, mené par le Fatah qui siège en Cisjordanie , a remis sa démission.
Le Premier ministre sortant, Mohammad Shtayyeh, a appelé à un consensus intra-palestinien en annonçant sa démission, ouvrant ainsi la voie à la formation d’un gouvernement de technocrates réunissant des personnalités de plusieurs tendances dans le contexte de l’après-guerre à Gaza, selon des analystes.
Les dirigeants arabes et occidentaux ont fait pression pour que des réformes soient apportées à l’Autorité palestinienne, alors qu’ils discutent d’éventuels efforts de reconstruction.
Au cours de leur réunion à Moscou, les factions palestiniennes sont convenues « d’un dialogue à venir pour parvenir à une unité nationale globale incluant toutes les forces et factions palestiniennes dans le cadre de l’Organisation de libération de la Palestine », selon le texte de leur déclaration commune.
Dans leurs discussions « constructives », ces factions se sont aussi entendues sur une série de points comme le « retrait » des forces israéliennes à Gaza, la création d’un Etat de Palestine et le soutien à la « reconstruction » après la guerre, selon leur communiqué.
Si le Hamas et le Jihad islamique sont classés « organisations terroristes » par nombre de pays occidentaux, l’OLP est, elle, reconnue internationalement comme représentant des Palestiniens de Cisjordanie, de Gaza et de la diaspora.
Au cours des dernières années, des discussions visant à intégrer le Hamas, qui n’en fait pas partie, au sein de l’OLP se sont toutes soldées par un échec.
En juin 2007, à la suite d’une quasi-guerre fratricide contre le Fatah, le Hamas avait pris le contrôle de l’enclave.
Ces dernières années, Moscou s’est efforcé d’entretenir de bonnes relations avec tous les acteurs du conflit israélo-palestinien, incluant le Fatah et le Hamas. Les rapports se sont tendus récemment avec Israël du fait des critiques russes sur les opérations militaires israéliennes à Gaza, l’invasion de l’Ukraine et le rapprochement russo-iranien.
La guerre à Gaza a éclaté lorsque le Hamas a envoyé 3 000 terroristes armés en Israël, le 7 octobre, pour mener une attaque brutale au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes. Les terroristes ont également pris en otage 253 personnes, pour la plupart des civils, et les ont emmenées à Gaza.
Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.
Plus de 30 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé dirigé par les terroristes du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
L’armée israélienne affirme avoir tué plus de 12 000 membres du groupe terroriste à Gaza, en plus d’un millier de terroristes à l’intérieur d’Israël le 7 octobre.