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Après son arrestation, le mari avoue avoir poignardé sa femme à Holon

Alaza Mandparo, récemment libéré de prison après avoir été condamné pour avoir battu la victime, aurait indiqué aux agents qu'il soupçonnait son épouse d'avoir une liaison

Les enquêteurs de la police sur les lieux du meurtre d'une femme ,assassinée par son mari à Holon, le 28 avril 2020. (Crédit : police israélienne)
Les enquêteurs de la police sur les lieux du meurtre d'une femme ,assassinée par son mari à Holon, le 28 avril 2020. (Crédit : police israélienne)

Un homme arrêté mardi soir, soupçonné d’avoir assassiné sa femme, a avoué mercredi à la police qu’il était l’auteur de l’agression mortelle au couteau, ont indiqué les officiers.

Le meurtre présumé est survenu quelques semaines seulement après la libération d’Alaza Mandparo, 37 ans, qui a purgé une peine de prison pour avoir agressé sa femme.

La police cherchait à savoir si ce dernier pensait que sa femme, Mastwell Mandparo, 31 ans, avait eu une liaison pendant qu’il était en prison, après qu’il leur a indiqué pendant son interrogatoire que cela pouvait être son motif.

Il devait être amené pour une audience de renvoi au tribunal de première instance de Tel-Aviv plus tard dans la journée.

Un membre de la famille du suspect a déclaré aux médias mercredi que « personne ne pensait qu’il y aurait d’autres violences. Ils se sont réconciliés, ils ont parlé ».

Mastwell Mandparo a été retrouvée inconsciente dans l’appartement du couple à Holon avec de multiples coups de couteau. Elle a été déclarée morte sur place par les ambulanciers de Magen David Adom. Les deux enfants du couple, âgés de 6 et 14 ans, se trouvaient dans la maison au moment des coups de couteau. Une première enquête a révélé que le couple s’était disputé dans leur appartement. Alors que le mari devenait violent, la femme s’est enfuie dans la cage d’escaliers de l’immeuble, où il l’aurait suivie et poignardée à mort.

Alaza Mandparo soupçonné d’avoir poignardé à mort sa femme à Holon, le 2 avril, 2020. (Crédit : police israélienne)

Le fils de 14 ans, qui a été témoin de l’agression, a appelé la police.

Alaza Mandparo a quitté la scène du crime et a été arrêté quelques heures plus tard, après que des habitants ont alerté la police qu’ils l’avaient vu errer dans les rues du centre de la ville israélienne.

En août dernier, il avait été arrêté pour avoir agressé sa femme et, en février, il a été condamné à dix mois de prison, y compris le temps passé en détention. Avant la condamnation, les services sociaux avaient averti le tribunal qu’il représentait un danger pour sa femme et avaient donc recommandé qu’il soit envoyé en prison.

Il a été libéré le 11 mars après avoir purgé les deux tiers de sa peine, comme il est courant en Israël.

Alaza Mandparo est d’abord allé vivre avec sa sœur, également à Holon, mais il est ensuite retourné vivre avec sa femme après que le couple s’est apparemment réconcilié.

Le couple a immigré d’Éthiopie en 2005. Après l’arrestation d’Alaza Mandparo l’année dernière, sa femme et ses enfants se sont installés dans un refuge pour femmes battues, mais elle est partie quelques jours plus tard, de son propre chef, en disant aux autorités qu’elle se sentait incapable de gagner sa vie et de subvenir aux besoins des enfants. Au moment de sa libération, sa femme avait déclaré aux services sociaux de Holon qu’elle ne se sentait pas menacée par son mari, selon les médias en hébreu.

L’agression à l’arme blanche est le deuxième acte de violence grave contre une femme par son partenaire en moins d’une semaine. Un homme a poignardé sa petite amie dans un supermarché d’Afula mercredi. Il a été arrêté et a avoué l’agression. Sa petite amie a été hospitalisée avec des blessures modérées. Il a expliqué à la police qu’elle avait prévu de le quitter.

Au début de ce mois, une femme de 45 ans a été abattue par un intrus devant son mari dans leur maison de Lod. Une enquête de police a conduit à l’arrestation d’un membre de la famille.

Treize femmes israéliennes ont été assassinées en 2019 par une personne qu’elles connaissaient.

En 2018, 25 femmes ont perdu la vie lors de tels incidents, le nombre le plus élevé depuis des années, ce qui a suscité une série de protestations et d’appels pressants aux autorités pour qu’elles prennent des mesures contre l’incidence croissante de la violence contre les femmes en Israël. Nombre de ces femmes ont porté plainte auprès de la police avant leur mort, craignant pour leur sécurité.

En octobre dernier, le ministère de la protection sociale a publié un rapport sur la violence conjugale en 2018, qui a constaté une augmentation du nombre de cas de violence domestique signalés.

Selon le ministère, le nombre de femmes appelant sa ligne d’assistance téléphonique pour les abus a augmenté de 160 % entre 2014 et 2018, et plus de 6 000 victimes de violence domestique ont été hospitalisées l’année dernière. En 2018, 1 219 femmes ont appelé le numéro pour signaler des violences conjugales.

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