Armée libanaise : 3 soldats tués par une frappe israélienne ; Tsahal : un bâtiment du Hezbollah touché
Tsahal cherche à savoir si les soldats des LAF ont été touchés accidentellement lors d'une frappe sur un bâtiment de Yater ; Liban : les troupes secouraient des blessés
Les forces libanaises (LAF) ont déclaré jeudi que trois de leurs soldats avaient été tués lors d’une frappe israélienne dans un village du sud du Liban.
L’armée israélienne a déclaré enquêter pour savoir si les soldats libanais ont été accidentellement touchés lors de la frappe sur un bâtiment qui, a-t-il été confirmé, était utilisé par le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah dans le sud du Liban.
« Tsahal enquête pour savoir si, à la suite de la frappe, un certain nombre de soldats des forces libanaises ont été accidentellement touchés », a répondu l’armée israélienne à une demande de renseignements à ce sujet.
« Tsahal précise ne pas avoir eu l’intention de blesser les soldats des forces libanaises et se battre uniquement contre le groupe terroriste du Hezbollah », a déclaré l’armée.
LAF ont déclaré que les soldats ont été tués alors qu’ils évacuaient des blessés à la périphérie du village de Yater, dans le sud du pays. Ils ont été tués vers 4h15, a indiqué une source de sécurité.
Yater, situé à la frontière libanaise, a été frappé à plusieurs reprises par Israël au cours de l’année écoulée, dans le cadre de ses attaques contre le Hezbollah.
« L’ennemi israélien a pris pour cible le personnel des forces libanaises dans les environs du village de Yater, dans la région de Bint Jbeil, dans le sud du pays, alors qu’il menait une opération d’évacuation de blessés, ce qui a entraîné la mort de trois martyrs, dont un officier », a indiqué un communiqué des forces libanaise.
L’agence de presse officielle du Liban (NNA) a fait état d’un nombre non-précisé de morts dans une frappe « sur une maison à Yater ». Elle a déclaré que des secouristes ont été blessés lorsque l’armée de l’air israélienne a frappé une deuxième fois alors qu’ils tentaient « de secourir les victimes ».
Le village se trouve dans la région frontalière visée par Israël au cours de son opération contre le groupe terroriste chiite libanais lourdement armé et soutenu par l’Iran, le Hezbollah, qui a commencé à attaquer les villes et les postes militaires du nord de l’État juif dès le lendemain du pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël.
Armée et entraînée par les États-Unis, les LAF ont peu d’influence sur le terrain dans les bastions du Hezbollah au sud-Liban.
Elles recrutent au sein de la myriade de communautés sectaires libanaises et elles sont considérées comme garantissant la paix civile depuis la guerre civile de 1975-1990.
Son déploiement est un élément clé de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies qui a mis fin à la guerre de 2006 entre le Hezbollah et Israël, et qui exige que les forces armées libanaises soient la seule force armée dans le sud du Liban.
La résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies interdit au Hezbollah de maintenir une présence armée au sud du Fleuve Litani. Le groupe terroriste chiite libanais a violé cette résolution de manière flagrante et lance depuis le 8 octobre, au lendemain du pogrom mené par le groupe terroriste palestinien du Hamas en Israël, des attaques contre Israël depuis la frontière.
La résolution n’a pratiquement pas été appliquée depuis son adoption en 2006, ce qui a permis au Hezbollah de se doter d’une formidable cache d’armes et de capacités de défense, les forces de maintien de la paix de la FINUL ou les forces armées libanaises n’étant guère disposées, de leur côté, à s’opposer au groupe terroriste soutenu par l’Iran. Israël a présenté à maintes reprises son opération au sud-Liban comme une intervention visant à faire le travail de la FINUL à sa place.