Au mémorial de la Shoah, une exposition temporaire raconte l’affaire Dreyfus
Le Mémorial de la Shoah sort ses archives à l'occasion des Journées européennes du patrimoine, les 21 et 22 septembre 2024
À l’occasion du 130ème anniversaire de la condamnation d’Alfred Dreyfus, le Mémorial de la Shoah raconte l’affaire Dreyfus à travers des affiches, cartes postales, photographies et ouvrages issus de son patrimoine.
L’exposition a été créée spécifiquement pour l’édition 2024 des Journées européennes du patrimoine, qui se dérouleront les 21 et 22 septembre prochain. L’entrée pour les visiteurs est gratuite.
Alfred Dreyfus (1859-1935), officier français d’ascendance juive alsacienne, fut victime d’une erreur judiciaire à l’origine d’une crise politique majeure au début de la IIIe République, « l’affaire Dreyfus », qui divisa l’opinion française en deux clans ennemis.
Condamné à la dégradation et à la déportation à vie, il avait ensuite été gracié et rétabli dans son grade, après la découverte d’un faux qui avait joué un rôle capital dans son arrestation.
Un jeune journaliste hongrois d’origine juive, Theodor Herzl, correspondant de presse à Paris, a suivi de près l’affaire. Il est révolté par l’ampleur des campagnes anti-juives qu’il constate.
Considéré comme le père du sionisme politique, Herzl dira plus tard que l’histoire d’Alfred Dreyfus a motivé son engagement en faveur de la création d’un état juif.
Situé au cœur du Marais, le Mémorial de la Shoah propose par ailleurs une exposition permanente sur le sort des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, un auditorium avec de nombreuses conférences, de projections et de rencontres, des lieux de recueillement comme le Mur des Noms ou la crypte et un centre de documentation avec plusieurs millions d’archives sur la Seconde Guerre mondiale.
Les visiteurs peuvent découvrir en ce moment des expositions temporaires sur le génocide des Tutsi au Rwanda, sur la longue histoire des préjugés, des discriminations et du rôle politique des Jeux olympiques, ainsi que sur le rôle des étrangers dans la Résistance française à l’occupant pendant la Seconde Guerre mondiale.