Avi Sasi, 65 ans, de Californie, avec un cœur « grand comme l’univers »
Assassiné au festival de musique Supernova le 7 octobre alors qu'il protégeait sa fille et sa nièce des grenades lancées par le Hamas.
Avi Sasi, 64 ans, qui était résident en Californie, a été tué par des terroristes du Hamas lors de la rave Supernova le 7 octobre.
Il était allé à la rave à l’aube avec plusieurs autres membres de sa famille, dont sa fille, Danielle Sasi Peretz, sa nièce, Lee Sasi, et une autre nièce, Nitzan Rahum, qui a été assassinée avec son fiancé.
Sa famille et ses amis décrivent Avi comme un homme plus grand que nature, un maître du barbecue, dévoué à sa grande famille élargie, doté d’un sens du style unique et s’assurant que tout le monde connaisse le nom de « M. Avi Sasi ». Il laisse dans le deuil sa femme, Eti, ses trois filles Danielle, Natalie et Morin, ainsi que trois petits-enfants.
Danielle a écrit sur Instagram qu’elle était en train de danser avec son père à la rave lorsque les roquettes ont été lancées et que les sirènes de raid aérien ont retenti. Ils se sont réfugiés dans un abri anti-bombes situé à proximité, pensant être en sécurité. C’est alors que des terroristes ont tiré sur ceux qui se cachaient dans l’abri et ont lancé des grenades à l’intérieur.
Danielle a reçu une balle dans la jambe, a-t-elle écrit relatant leur épreuve : « J’ai crié ‘Abba [papa], Abba ils m’ont tiré dessus’, quand il n’a pas répondu, j’ai su qu’ils avaient assassiné mon père. Je me suis tue. Je ne ressentais plus aucune douleur. Nous sommes allés à la fête à sept, mais seuls trois d’entre nous sommes revenus ».
La nièce d’Avi, Lee Sasi, qui a raconté cette horrible épreuve à Jake Tapper de CNN, a déclaré qu’ils étaient allés à la fête parce que leur neveu et cousin, Omri Sasi, était DJ. Lee a raconté que 35 à 40 personnes se cachaient avec eux dans l’abri anti-bombes, et que seules neuf d’entre elles en sont sorties vivantes.
« J’ai vu mon oncle se faire souffler et exploser par une grenade qu’ils lui ont jetée sur le ventre », a-t-elle raconté.
Avi, originaire de Netanya, vivait en Californie, dans la vallée de San Fernando, depuis plus de 30 ans. Il était venu rendre visite à sa famille en Israël pour les fêtes lorsqu’il a été assassiné. Il a été enterré à Netanya le 15 octobre.
Sa fille, Morin, a écrit sur les réseaux sociaux : « Depuis le moment où je suis née, tu étais mon héros, même lors de ton dernier jour sur terre, tu es parti en héros lorsque tu as sauvé la vie de Danielle et Lee. Tu étais tout pour moi, je ne sais pas comment je peux continuer sans toi. Si seulement je pouvais me réveiller de ce cauchemar et courir dans tes bras ».
Sa nièce, Gital Sasi, a écrit sur Instagram qu’elle « voulait te remercier pour tout ce que tu as été pour moi et pour mon père. Merci d’avoir aimé mes enfants comme s’ils étaient tes propres petits-enfants. Merci d’avoir été un guide, une oreille attentive, qui donnait toujours des conseils. Tu resteras toujours une grande partie de nous… tu nous as poussés à rêver grand et à atteindre nos objectifs. Tu m’as toujours dit ‘Gita, le ciel est la limite, n’aie pas peur' ».
Une vidéo partagée par Danielle montre Avi dansant au lever du soleil lors du festival, quelques heures avant qu’il ne soit assassiné.
« Mon Abba était unique en son genre. Il était vrai, et direct », a écrit Danielle sur Instagram plusieurs semaines après sa mort. « Son cœur était aussi grand que l’univers. Il donnait et faisait pour les autres sans fanfaronner. Ceux qui l’ont rencontré ont eu de la chance. Mon Abba, était [l’incarnation de] la vie dans tous ses aspects. Tout le monde l’aimait ».
« Il était bruyant, fort et avait un cœur en or », a-t-elle ajouté. « Il aimait tous les êtres humains – les bébés, les enfants, les adolescents, les jeunes, les personnes âgées et toutes les nationalités également… Il aimait les fleurs, la musique et l’eau de Cologne. Il aimait voyager et les musées. Il aimait la nourriture, qui était pour lui le symbole de l’amour et de la façon d’être aimé… Il avait l’énergie d’un jeune homme de 20 ans. Il avait du style et de l’allure. Il aimait la vie, avec tout ce qu’elle comporte de bon et de mauvais ».