Avichai Stern arrêté après une altercation avec les gardes du ministre de l’Éducation
Le conseiller du maire du nord affirme avoir voulu interpeller Yoav Kisch sur les risques de sécurité dans les écoles nécessitant des réparations

Dimanche matin, la police a arrêté un proche conseiller du maire de Kiryat Shmona après une altercation avec les gardes du ministre de l’Éducation, Yoav Kisch, lors de la visite de ce dernier dans la ville du nord.
Peer Laredo, conseiller du maire Avichai Stern, aurait tenté de pénétrer dans une salle des professeurs où se trouvait Kisch, avant d’être bloqué à la porte par des agents de sécurité avec lesquels il aurait eu une confrontation physique.
Kisch (Likud), qui s’est publiquement opposé à la réélection de Stern, visitait les écoles de Kiryat Shmona, qui ont rouvert leurs portes dimanche matin après l’évacuation des habitants de la ville en raison des attaques du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah contre Israël à la suite du pogrom perpétré par le Hamas le 7 octobre 2023.
Laredo a expliqué à Ynet qu’il voulait alerter Kisch sur les dangers auxquels sont exposées certaines écoles en raison de l’absence de réparations, mais que les gardes du ministre l’avaient empêché d’entrer.
« Après avoir été déplacé pendant un an et demi, durant laquelle nous avons été évacués de nos maisons, j’étais venu accueillir les enfants et ramener mon fils à l’école. C’est absurde que je me retrouve au poste de police », a déclaré Laredo au média. « Le ministre Kisch est venu couper un ruban et poursuivre sa mise en scène politique. Il a oublié que la campagne électorale est terminée. »
Stern, récemment réélu face à Eli Zafrani, candidat soutenu par le Likud, lors d’élections différées, s’est opposé à la visite de Kisch qualifiant son déplacement de simple coup de pub bon marché.

« Malheureusement, après avoir tout fait pour empêcher la réouverture des écoles à temps et tenté de s’attribuer le mérite de l’aide cruciale obtenue grâce au ministère du Développement du Néguev et de la Galilée, le ministre de l’Éducation vient maintenant se mettre en scène, alors que la municipalité de Kiryat Shmona et la société civile ont travaillé sans relâche pour préparer les écoles », a déclaré Stern.
« Il est regrettable qu’il n’ait pas montré le même empressement à visiter la ville durant l’année et demie écoulée », a-t-il ajouté.
De son côté, le bureau de Kisch affirme que le ministère de l’Éducation a tenté d’organiser cette visite en coopération avec la municipalité, mais que ses demandes ont été systématiquement refusées. Un communiqué accuse Stern d’avoir « envoyé des hommes pour provoquer le ministre, qui ont été maîtrisés par les gardes de sécurité du Shin Bet ».
La police a annoncé que Laredo devrait comparaître devant le tribunal de Kiryat Shmona plus tard dans la journée de dimanche, où un juge décidera d’une éventuelle prolongation de sa détention.
Retour progressif des élèves
Sur les quelque 16 000 élèves évacués du nord du pays pendant la guerre contre le Hezbollah, 63,7 % ont repris l’école dimanche, selon Ynet.
Le site rapporte également que 83,3 % des enseignants déplacés sont retournés dans le nord pour reprendre leurs fonctions.
Hillel Timsit, six ans, qui a débuté son année scolaire à Jérusalem avant de la poursuivre à Kiryat Shmona, a confié à Ynet qu’il ne connaissait pas encore son nouvel enseignant, mais qu’il était heureux d’être de retour.

« J’ai étudié dans une école [à Jérusalem], mais je savais que ce n’était pas mon école, qui me manquait beaucoup. Mon professeur là-bas m’a dit que j’étais un héros comme les pionniers de la création du pays. Je m’installe près de la frontière. Je suis le premier à revenir dans l’endroit que j’aime », a-t-il déclaré.
Lihi Kabilo, qui entre en terminale, a reconnu qu’il lui faudrait du temps pour reprendre le rythme après une longue absence de la ville, « mais c’est déjà mieux à la maison ».
Un cessez-le-feu avec le Hezbollah a été instauré en novembre, et le gouvernement s’efforce de permettre le retour progressif des 60 000 habitants évacués.
Certains rentreront après les fêtes de Pourim et de Pessah, tandis que d’autres attendront l’année prochaine.
L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.