Ban à l’ONU : le temps presse pour une solution à deux États
Le secrétaire général de l'ONU a fustigé Israéliens et Palestiniens pour l’arrêt des négociations de paix

Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a déclaré au Conseil de sécurité que le temps pressait pour une solution à deux états, et a fustigé à la fois Israël et les Palestiniens pour l’arrêt des négociations de paix.
« L’échec des dirigeants israéliens et palestiniens à faire avancer la paix a créé un vide. Des voix extrémistes ont rempli cet espace », a déclaré Ban selon un communiqué publié par son bureau.
« A la fin du mois dernier, je suis revenu de ma onzième visite en Israël et en Palestine en tant que secrétaire général, a-t-il déclaré au Conseil. J’ai apporté un message clair et ferme aux dirigeants des deux camps : le temps presse. »
Le chef des Nations unies a pointé les constructions dans les implantations israéliennes en demandant « comment l’expansion systématique des implantations, la saisie de terre pour l’utilisation exclusive d’Israël… et le refus du développement peut constituer une réponse à la violence ? »

« De telles politiques n’aideront pas à la réalisation de la solution à deux états, a-t-il déclaré. De telles politiques n’apporteront pas plus de sécurité aux Israéliens. »
Il a également critiqué la violence palestinienne et l’échec à y mettre un terme. « Les responsables des récentes attaques terroristes doivent être tenus responsables », a-t-il déclaré.
Concernant la bande de Gaza, qui est contrôlée par le groupe terroriste palestinien du Hamas, Ban a déclaré que « l’activité militante se poursuit, ébranlant le cessez-le-feu fragile et menaçant de provoquer une autre escalade dévastatrice. »
Il a également condamné les donateurs qui n’ont pas rempli leurs promesses de financement de la réhabilitation de Gaza après la guerre de 2014. « Malgré des progrès significatifs, des dizaines de milliers de personnes sont encore déplacées, a-t-il expliqué. Des familles sont forcées de vivre sans électricité pendant 12 à 18 heures par jour. Le chômage reste très élevé. »
« Les fonds pour reconstruire Gaza restent insuffisants. J’appelle à nouveau les donateurs à remplir les promesses faites au Caire. »
Mais, a-t-il ajouté, « la stabilité et le maintien à long terme de Gaza dépend de la levée du blocus très strict et du rétablissement d’une autorité de gouvernement palestinienne unique et légitime, basée sur les principes de l’OLP [Organisation de libération de la Palestine]. »