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Blinken, écartant le JCPOA, met en garde l’Iran contre de possibles « conséquences »

Les États-Unis avancent des mesures unilatérales et multilatérales pour sanctionner l'Iran suite à sa coopération avec Moscou et à la répression des manifestants, a-t-il dit

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken s'exprime lors d'une conférence de presse avec le ministre britannique des Affaires étrangères James Cleverly, dans la salle Benjamin Franklin du département d'État, le 17 janvier 2023, à Washington. (Crédit : Manuel Balce Ceneta/AP)
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken s'exprime lors d'une conférence de presse avec le ministre britannique des Affaires étrangères James Cleverly, dans la salle Benjamin Franklin du département d'État, le 17 janvier 2023, à Washington. (Crédit : Manuel Balce Ceneta/AP)

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a répété, mardi, que les États-Unis ne considéraient plus la conclusion d’un accord avec Téhéran dans le cadre de son programme nucléaire comme une priorité et il a mis en garde l’Iran contre les « conséquences » de ses agissements sur son territoire et en Russie.

Lors d’une conférence de presse organisée à Washington, alors qu’il se tenait aux côtés de James Cleverly, son homologue britannique, Blinken a indiqué que cela faisait longtemps que la République islamique avait rejeté la possibilité de remettre en vigueur l’accord initial sur le nucléaire iranien qui avait été signé en 2015, le JCPOA (Plan d’action global commun).

« Les Iraniens ont tué toute opportunité de revenir rapidement à un accord il y a déjà de nombreux mois », a-t-il dit. « Il y avait une opportunité posée sur la table qu’ils ont rejetée, une opportunité qui avait été approuvée par toutes les parties impliquées. »

En 2018, le président américain Donald Trump s’était retiré de l’accord qui prévoyait un allègement des sanctions appliquées à l’Iran contre une réduction du programme nucléaire du pays. Il avait ensuite opté pour une campagne de « pressions maximales » en adoptant un régime de sanctions contre divers secteurs iraniens, amenant Téhéran à riposter en élargissant ses activités nucléaires, en violation ouverte du JCPOA.

Si le président américain, Joe Biden, avait promis de tenter de redonner vie à l’accord moribond lors de son arrivée à la Maison Blanche, son administration a fait savoir, ces derniers mois, avoir renoncé à cette possibilité au vu du positionnement radical de la république islamique, qui avait notamment demandé la suppression du corps des Gardiens de la révolution de la liste noire des organisations terroristes étrangères aux États-Unis. Dans l’intervalle, l’Iran a coopéré avec la Russie dans le cadre de l’invasion de l’Ukraine par cette dernière ; des manifestations anti-régime ont balayé la république islamique depuis la mi-septembre, un mouvement de protestation dont Téhéran a attribué la responsabilité aux puissances occidentales. Dans une vidéo diffusée le mois dernier, Biden avait déclaré, en conséquence, que la perspective d’une remise en vigueur de l’accord était « morte » mais qu’il n’en ferait pas l’annonce publiquement.

Faire revivre l’accord initial de 2015 « n’est plus à l’ordre du jour en tant que question concrète depuis de nombreux mois maintenant », a commenté Blinken mardi. Il a ajouté que les préoccupations actuelles de l’administration portent aujourd’hui sur la répression violente des manifestants iraniens par le régime des Mollahs et la livraison à la Russie de drones d’attaque qui sont utilisés dans la guerre en Ukraine.

« Ces abus ne seront pas sans conséquence », a averti Blinken qui a noté « qu’avec de nombreux autres pays, nous mettons en avant une variété d’actions unilatérales et de mesures multilatérales en utilisant les mécanismes de l’ONU, avec pour objectif de faire assumer à l’Iran ses responsabilités ».

Lors d’un discours prononcé la semaine dernière devant les membres de l’AIPAC à Washington, le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait déclaré qu’il était temps qu’Israël – qui s’était opposé avec véhémence à l’accord de 2015 – et les États-Unis s’alignent face à la menace émanant de la république islamique après des années de positionnements décalés sur la problématique iranienne.

Le Premier ministre, qui a fait son retour au pouvoir, avait indiqué que le mouvement de protestation en cours et la répression gouvernementale des manifestants démontraient qu’il s’agissait « d’un régime terrible, autoritaire, terroriste ».

Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, s’exprimant lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche, le 11 juillet 2022, à Washington. (Crédit : AP Photo/Evan Vucci)

Au début du mois, le conseiller à la Sécurité nationale, Jake Sullivan, avait confirmé que le JCPOA « n’est pas une priorité pour le moment » tout en soulignant que les États-Unis avaient encore la conviction « qu’en fin de compte, la diplomatie reste le meilleur moyen » d’empêcher l’Iran de se doter d’une arme nucléaire – une ligne dont Jérusalem est moins convaincue dans la mesure où elle n’est pas assortie d’une « menace militaire crédible », ce que demande Israël.

Le mois dernier, d’anciens hauts-responsables israéliens de la Défense et l’ex-dirigeant du Mossad, Zohar Palti, ont averti que la République islamique était plus proche que jamais de la production d’uranium de qualité militaire, et ils avaient ajouté que l’État juif était capable de frapper le programme nucléaire de Téhéran, même si le pays n’avait pas le soutien pour ce faire des États-Unis.

Jacob Magid et Tobias Siegal ont contribué à la rédaction de cet article.

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