Bruxelles adopte une résolution appelant à des sanctions contre Israël
Même si elle condamne le pogrom du 7 octobre, la résolution appelle à « reconnaître le caractère génocidaire des massacres perpétrés par Israël »

Le parlement de la région de Bruxelles a adopté, le 4 février dernier, une résolution demandant des sanctions à l’encontre d’Israël. Une proposition votée par le Parti du Travail de Belgique (PTB), le Parti Socialiste (PS), les écologistes d’Ecolo et de Groen.
Le député Jan Busselen, travailliste, dont le parti est à l’origine du texte, a salué une « décision historique ».
Ce texte demande l’arrêt de l’envoi de matériel vers Israël, même à double usage civil et militaire, l’arrêt des subsides aux entreprises qui soutiendraient les implantations dans les territoires palestiniens, ainsi que l’interdiction des missions économiques au sein de l’État hébreu. Même si elle condamne le pogrom du 7 octobre, la résolution appelle à « reconnaître le caractère génocidaire des massacres perpétrés par Israël ».
Un vote dont s’est félicité le socialiste Jamal Ikazban : « Ce vote envoie un message clair : Bruxelles, la capitale de la Belgique et de l’Union européenne, prend ses responsabilités. Notre région ne peut pas être complice. »
L’écologiste Farida Tahara affirmé qu’il « ne peut y avoir de paix sans justice. La valeur de la vie humaine est universelle ».
À l’inverse, le Mouvement Réformateur (MR) a exprimé son désaccord avec la décision du parlement bruxellois : « Soyons bien clairs, le MR soutient complètement un cessez-le-feu à Gaza. Les récentes avancées diplomatiques, notamment le cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier et les échanges de prisonniers, constituent des signes encourageants. Plutôt que d’alimenter la division, nous devons soutenir ces efforts et encourager toutes les parties à poursuivre les négociations pour aboutir à une solution politique viable et durable. »
En France, l’Association France Palestine Solidarité a salué, dans un communiqué, « une victoire politique et morale qui marque un tournant dans la position de la région bruxelloise face aux violations massives du droit international par l’État israélien ».