Israël en guerre - Jour 433

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Ce qui s’est dit lors de l’entretien entre Elon Musk et Benjamin Netanyahu

Le Premier ministre a salué les engagements du milliardaire contre l'antisémitisme, qui assure "évidemment" s'y opposer mais insiste sur l'impératif de la liberté d'expression

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, à droite, parle avec Elon Musk lors d'une discussion diffusée en direct sur X, anciennement Twitter, à l'usine Tesla de Fremont, en Californie, le 18 septembre 2023. (Crédit : Avi Ohayon/ GPO)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, à droite, parle avec Elon Musk lors d'une discussion diffusée en direct sur X, anciennement Twitter, à l'usine Tesla de Fremont, en Californie, le 18 septembre 2023. (Crédit : Avi Ohayon/ GPO)

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a entamé lundi sa visite aux États-Unis par une discussion en direct avec Elon Musk, ponte du secteur de la high-tech, à l’usine Tesla de Fremont, en Californie. Il a abordé un certain nombre de questions, notamment l’antisémitisme sur les réseaux sociaux et ses implications pour la liberté d’expression, la menace que représente l’Iran, les conséquences de l’intelligence artificielle (IA) et le projet de loi controversé de sa coalition sur la refonte du système judiciaire israélien.

« J’espère que vous allez trouver la capacité de mettre fin à l’antisémitisme (sur X) ou de le faire reculer autant que possible », dans les limites de la liberté d’expression, a dit Benjamin Netanyahu au président de X.

Musk a déclaré qu’il prévoyait de mettre en place une « tarification par paliers », en faisant payer à tous les utilisateurs « une petite somme d’argent », car c’est le seul moyen efficace de lutter contre les bots qui abusent de la plateforme.

La rencontre très médiatisée et controversée de Netanyahu avec Musk dans la région de la baie de San Francisco intervient alors que le patron du groupe automobile Tesla Motors est embourbé dans une dispute avec l’Anti-Defamation League (ADL), une organisation juive basée aux Etats-Unis.

Musk a en effet accusé l’ADL d’avoir lancé des accusations infondées d’antisémitisme qui ont effrayé les annonceurs et nui aux revenus de son entreprise, et a menacé de la poursuivre en justice pour des milliards de dollars.

De son côté, Netanyahu est confronté à une intense opposition politique dans son pays et à l’étranger, principalement axée sur les propositions de refonte du système judiciaire. Des manifestants se sont rassemblés tôt lundi devant l’usine Tesla pour protester contre la visite du Premier ministre.

Netanyahu et Musk se sont brièvement entretenus en privé avant de commencer leur discussion retransmise en direct peu avant 9h30.

Une menace biblique ?

Les deux hommes ont commencé par une blague sur les « deepfakes » et se sont rapidement lancés dans une discussion sur l’IA, qui est, selon eux, à la fois une bénédiction et une malédiction pour l’humanité.

Netanyahu a estimé que la question la plus importante concernant l’intelligence artificielle la plus avancée était la suivante : « Comment faire en sorte que le régime international contrôle cette chose ? »

Musk a répondu qu’il était essentiel de réunir des États partageant les mêmes idées pour convenir d’un code d’éthique et d’un code de conduite afin de favoriser les avantages et de « freiner les malédictions », mais il a ajouté qu’il serait toujours nécessaire de « faire la police sur la planète » contre les éléments malintentionnés.

Le milliardaire a qualifié l’IA de « potentiellement la plus grande menace civilisationnelle » et a exprimé des doutes sur la question de savoir qui serait aux commandes : « les ordinateurs ou les humains ».

« Nous voulons simplement nous assurer que nous orientons les choses vers un avenir positif et non négatif », a déclaré Musk.

Netanyahu a ensuite évoqué la Bible, déclarant que l’humanité devra choisir entre la bénédiction et la malédiction, comme Moïse l’a demandé aux Israélites dans la Bible. Il en va de même pour l’IA, a-t-il déclaré. Netanyahu a évoqué le potentiel de la fin de l’austérité grâce à l’IA, mais aussi le potentiel de la fin de la démocratie et de guerres provoquées par l’IA.

« Nous voulons accroître les bénédictions non seulement pour nous-mêmes, mais aussi pour l’ensemble de l’humanité », a déclaré Netanyahu à propos de la vision israélienne de l’IA.

Musk a déclaré que l’une de ses principales préoccupations était de savoir ce que la Chine fera de l’IA et ce que l’IA fera de la Chine. « Cette [future] super-intelligence numérique pourrait diriger la Chine, et non plus le PCC », a déclaré Musk, en référence au parti au pouvoir dans le pays.

Netanyahu a demandé quels types de contrôles et d’accords internationaux étaient possibles en matière d’IA. Il a proposé la dissuasion nucléaire comme modèle pour empêcher les États anti-démocratiques de violer les règles. « Au lieu d’une Destruction Mutuelle Assurée, nous aurions un Chaos Mutuellement Assuré. »

Il a également fait part de ses préoccupations concernant les individus malveillants et les acteurs non étatiques. « Que faisons-nous des mauvais acteurs ? », s’est demandé Netanyahu. « Pourrons-nous assurer la police de la planète contre les éléments malveillants ? »

Greg Brockman, fondateur de la société de recherche en OpenAI, a ensuite rejoint les deux hommes sur l’estrade pour poursuivre la conversation.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu parle avec Elon Musk lors d’une discussion diffusée en direct sur X, anciennement Twitter, à l’usine Tesla de Fremont, en Californie, le 18 septembre 2023. (Capture d’écran : X/ used in accordance with Clause 27a of the Copyright Law)

« Un élément malveillant »

Netanyahu a brièvement abordé la question de l’Iran, rival régional d’Israël, avec Musk. « C’est un élément malveillant qui scande ‘Mort à Israël’, ‘Mort à l’Amérique’. Personne ne veut qu’ils aient la capacité d’atteindre Fremont ou Dallas.’

Musk a rappelé une lettre très polie qu’il avait reçue de la part de responsables iraniens pour se plaindre de son réseau de satellites Starlink, plaisantant sur le fait qu’il était surpris qu’il n’y ait pas écrit « Mort à l’Amérique et à Israël », ce qui a conduit Netanyahu à l’exhorter à ne pas se laisser « amadouer » par le ton de la lettre.

« Ces régimes sont fondés sur la capacité à contrôler l’esprit de leurs citoyens », a déclaré Netanyahu, ajoutant que l’IA pourrait aider les citoyens à contourner les restrictions imposées par le régime.

La liberté d’expression, pas la liberté d’accès

Netanyahu a déclaré à Musk qu’il espérait que, dans les limites du Ie amendement, il pourrait trouver un moyen de lutter contre l’antisémitisme et d’autres formes de haine sur son réseau social.

Sans se faire prier, Netanyahu a fait l’éloge de ce qu’il a qualifié de franc-parler de Musk au sujet de l’antisémitisme. « Je sais que vous êtes engagé dans cette voie et que « vous en avez parlé, vous avez tweeté à ce sujet. » Il a ajouté que l’IA pourrait aider à lutter contre la haine à caractère antisémite.

Musk est largement accusé d’avoir toléré des messages antisémites sur son réseau social. L’ADL a accusé Musk de permettre à l’antisémitisme et aux discours de haine de se propager sur X. Son directeur-général, Jonathan Greenblatt, a déclaré que Musk avait « amplifié » les messages des néo-nazis et des suprémacistes blancs qui veulent bannir la ligue en s’engageant avec eux récemment sur X.

Le Premier ministre a exprimé l’espoir que Musk puisse aider à lutter, voire à mettre fin à l’antisémitisme et à toute « [incitation à la] haine collective d’un peuple » sur les réseaux sociaux, du moins à « les faire reculer du mieux que vous pouvez (…) ». « J’espère que vous réussirez (…). Ce n’est pas une tâche facile. »

« Je sais que vous êtes déterminé à lutter contre toute [incitation à la] haine collective du peuple que vise l’antisémitisme, et j’espère que vous allez réussir. Ce n’est pas une tâche facile, mais je vous encourage à trouver un équilibre », a ajouté le Premier ministre.

Musk a répondu qu’il ne pouvait pas empêcher la publication de tous les messages de haine sur X, qui compte désormais « 550 millions d’utilisateurs mensuels ». En mai 2022, Twitter avait indiqué avoir environ 230 millions d’utilisateurs actifs au quotidien.

Avec 100 à 200 millions de publications sur X en une journée, « certains seront mauvais », a expliqué Musk. Il a ensuite répété la politique de la plateforme qui consiste à ne pas promouvoir ou amplifier les discours haineux.

Sous la direction de Musk, Twitter avait modifié ses règles de sorte que les messages répréhensibles n’étaient généralement pas supprimés, mais que leur visibilité était limitée, de sorte que les utilisateurs devaient les rechercher s’ils voulaient les voir. Musk appelle cela « la liberté d’expression, pas la liberté d’accès ».

Musk a en revanche assuré qu’il était « contre toutes les attaques de tout groupe de personnes, quel que soit le groupe ».

« Je suis en faveur de ce qui fait avancer la civilisation et qui nous permettra au final de devenir une civilisation spatiale, où nous comprenons la nature de l’univers. Nous ne pouvons pas y arriver s’il y a beaucoup de luttes intestines, de haine et de négativité (…). Évidemment, je suis contre l’antisémitisme, je suis contre tout ce qui promeut la haine et le conflit », a-t-il détaillé.

« Tout le monde devrait avoir ce point de vue », a-t-il poursuivi. « Tout ce qu’il faut, c’est une réflexion à long-terme. »

Le nouveau logo de Twitter, rebaptisé X, photographié le 24 juillet 2023. (Crédit : Alain Jocard/AFP)

Musk a toutefois ajouté que « la liberté d’expression implique parfois que quelqu’un que vous n’aimez pas dise quelque chose que vous n’aimez pas ». « Sans cela, il n’y a pas de liberté d’expression. Cela ne signifie pas qu’il faille imposer aux gens une sorte de négativité. »

À propos de la liberté d’expression sur sa plateforme, il a déclaré que si elle était trop « désagréable », les gens ne l’utiliseraient pas. « Nous voulons maximiser le temps d’utilisation consacré par l’utilisateur », a-t-il expliqué, précisant qu’il souhaitait que les utilisateurs s’instruisent et se divertissent sur son réseau social.

Netanyahu a déclaré que l’antisémitisme, qu’il émane de droite ou de gauche, devait être condamné. « C’est ‘la haine collective d’un peuple’ ; c’est dire ‘qu’ils doivent être bannis’, qu’ils n’ont pas le droit d’exister, qu’ils n’ont pas le droit d’avoir un État qui leur soit propre. »

Il a souligné que « la condamnation est distincte de la question de l’accès ».

Netanyahu a demandé comment X pourrait « empêcher l’utilisation de robots – des armées de robots – pour reproduire et amplifier » l’antisémitisme sur la plateforme.

Musk a répondu que l’entreprise « s’orientait vers un petit paiement mensuel pour l’utilisation du système X ».

« C’est le seul moyen auquel je puisse penser pour combattre de vastes armées de robots », a-t-il déclaré. « Parce qu’un robot coûte une fraction d’un centime – mettons même un dixième de centime – mais si quelqu’un doit payer ne serait-ce que quelques dollars, un montant mineur, le coût effectif des robots est très élevé. »

« Et puis, vous devez également disposer d’un nouveau mode de paiement à chaque fois que vous avez un nouveau bot. »

Dans une publication datée du 4 septembre, Musk a affirmé que l’ADL « essayait de tuer cette plateforme en l’accusant à tort, ainsi que moi, d’être antisémite ». Dans d’autres messages, il a déclaré que l’ADL était responsable d’une baisse de 60 % des revenus de X.

Le groupe a rencontré ce mois-ci la directrice-générale de X, Linda Yaccarino. Musk et Yaccarino ont tous deux publié récemment des messages affirmant qu’ils s’opposaient à l’antisémitisme.

Les manifestants rassemblés devant l’usine Tesla de Fremont, alors que le Premier ministre Benjamin Netanyahu rencontre l’homme d’affaires Elon Musk, en Californie, le 18 septembre 2023. (Crédit : Noah Berger/AP Photo)

Le chef de l’ADL, Jonathan Greenblatt, a publié une déclaration après l’événement, remerciant Netanyahu d’avoir soulevé des préoccupations au sujet de la prolifération de l’antisémitisme sur X/Twitter lors de sa conversation avec Musk.

« Nous espérons que Musk prendra au sérieux les préoccupations du Premier ministre Netanyahu afin que X/Twitter devienne un lieu plus sûr et plus accueillant pour tout le monde », a ajouté Greenblatt.

La directrice-générale du Jewish Council for Public Affairs (JCPA), Amy Spitalnick, s’est montrée beaucoup plus critique à l’égard de Netanyahu, accusant le Premier ministre de « donner une couverture à l’un des antisémites les plus en vue actuellement dans le pays ».

« En s’asseyant à côté de lui et en le flattant comme il l’a fait, tout en refusant des demandes de rencontre avec des dirigeants juifs, tout en salissant les manifestants juifs en Israël aux États-Unis comme étant comparables à l’Iran, il envoie un message très clair sur les personnes qu’il apprécie et celles qu’il n’apprécie pas. »

« Concrètement, il envoie un message selon lequel l’antisémitisme direct et ignoble auquel Musk s’est livré – en particulier au cours des dernières semaines – est autorisé et approuvé par le dirigeant de l’État juif. C’est incroyablement dangereux pour les juifs et pour tant d’autres personnes qui se trouvent sous le feu croisé des théories du complot que Musk contribue à normaliser », a-t-elle déclaré.

La veille de la rencontre avec Netanyahu, Musk a tweeté que l’organisation de George Soros – un milliardaire philanthrope et survivant de la Shoah qui soutient des causes progressistes et qui figure dans de nombreuses théories conspirationnistes de droite – « semble ne vouloir rien de moins que la destruction de la civilisation occidentale ».

Spitalnick a déclaré que le tweet soutenait la « théorie du grand remplacement », une philosophie anti-immigration qui a uni les suprémacistes blancs au-delà des frontières dans leur haine des Juifs et des immigrants et qui a inspiré de nombreux meurtres de masse, y compris de Juifs.

« Cette théorie du complot a alimenté les meurtres de Juifs, de Noirs, de Latinos, de musulmans et de tant d’autres, notamment les fusillades de Pittsburgh (synagogue) et de Poway (Habad) », a déclaré Spitalnick.

Le projet initial de refonte judiciaire est une « erreur »

Musk a également interrogé Netanyahu sur le projet de refonte du système judiciaire qui ébranle Israël, en évoquant les manifestants réunis à l’extérieur. « Pour être franc, c’est probablement l’interview qui m’a valu le plus de réactions négatives de la part des gens de Tesla, par rapport à tout ce que j’ai fait jusqu’à présent », a-t-il dit.

Netanyahu a défendu sa politique en affirmant qu’il y a 30 ans, l’équilibre en Israël entre les trois branches de la gouvernance « a commencé à changer. Et nous avons la cour judiciaire la plus militante de la planète (…). La démocratie est censée être un système de freins et de contrepoids entre les trois branches. En Israël, le pouvoir judiciaire n’a ni freins ni contrepoids. Il n’a que le pouvoir ».

« Il y a donc une demande pour essayer de le ramener dans le droit chemin et cela a été en quelque sorte en ébullition tout le temps. »

Toutefois, le Premier ministre a rejeté pour la première fois les plans initiaux dévoilés en janvier par le ministre de la justice Yariv Levin, les qualifiant de « mauvais » et parlant d’une « erreur ».

Cette proposition « créait un nouveau déséquilibre », a déclaré Netanyahu, ajoutant qu’il cherchait à forger un consensus avec l’opposition. Il a toutefois souligné qu’il avait l’intention de revoir la manière dont Israël choisit ses juges, qualifiant cette proposition de « correction mineure ».

Le parti de Netanyahu, le Likud, a cherché, après l’entretien avec Musk, à relativiser sur ses propos laissant entendre que la proposition législative originale dans le cadre du plan de refonte du système judiciaire était « mauvaise », affirmant que Netanyahu avait « seulement » fait référence à la clause dite « dérogatoire », qui permettait à la Knesset de passer outre les jugements rendus par la Haute cour concernant le rejet de législations – c’était l’un des textes les plus radicaux du projet de refonte.

Netanyahu avait ouvertement déclaré que la coalition abandonnait ce projet de clause « dérogatoire » mais il aurait affirmé aux ministres, au mois de juillet, que la loi était toujours d’actualité.

« Contrairement à ce qui a été rapporté, le Premier ministre n’a pas du tout rejeté la refonte du système judiciaire », a dit le Likud dans un communiqué. « Au cours de sa conversation avec Elon Musk, il a simplement fait référence à une clause ‘dérogatoire’ assortie d’une majorité simple et les leaders de la coalition ont d’ores et déjà convenu, il y a quelques mois, qu’un rééquilibrage du pouvoir des tribunaux pouvait se faire autrement. »

Alors que Netanyahu se trouvait aux États-Unis, Levin, de son côté, a rencontré à la Knesset des responsables d’organisations de droite. Il leur a dit qu’il n’avait aucunement l’intention de stopper le plan de refonte, a fait savoir la Treizième chaîne.

« Si quelqu’un pense que la refonte doit être retirée, stoppée ou abandonnée, cela ne fera que renforcer les pressions exercées sur le gouvernement. L’objectif, ici, c’est de renverser ce gouvernement et quelle que soit la situation, cela n’arrivera pas », a-t-il martelé.

« Il est évident que tout ça concerne en fin de compte la question de savoir qui gouvernera le pays – et certains ne sont pas prêts à nous laisser gouverner le pays. Ainsi, et même s’il n’y a pas d’accord avec l’opposition, je n’ai aucunement l’intention d’abandonner ces réformes », a-t-il poursuivi.

Les manifestations contre cette réforme font rage depuis 37 semaines consécutives en Israël. Les détracteurs des projets de la coalition affirment que ces mesures législatives modifieront fondamentalement le système démocratique israélien en privant le pouvoir judiciaire de sa capacité à contrôler la coalition au pouvoir.

L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.

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